Jeux Video Test - Resident Evil - Revelations

Un peu plus d'une semaine après sa sortie sur 3DS, Resident Evil - Revelations fait l'actualité chez nous en se révélant dans le test de Kiraa7, que nous vous proposons de découvrir dans les lignes qui suivent !




Après un Mercenaries 3D fort décevant et un RE4 et un RE5 qui ont divisé les foules pour leur côté trop "action", Capcom se devait de faire plaisir à ses fans et a annoncé un éventuel "retour aux sources".

L'histoire prend place sur un paquebot de croisière, le Queen Zenobia, qui n'a plus donné signe de vie du jour au lendemain et qui dérive actuellement en mer. Quelques temps auparavant, des terroristes ont saccagé Terragrigia, première ville maritime, à l'aide du virus T-Abyss. Et si tout ceci avait un lien ?
Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas par son scénario que l'on va vous convaincre d'acheter le jeu. L'histoire est vue et revue et on sent que Capcom s'est forcé à créer quelques petits "trucs" pour former un lien entre les épisodes, car d'après la fin du jeu, on se demande où l'on se situe réellement dans le temps de la série bien qu'il a été dit que cet épisode se situait entre le 4 et le 5. C'est avec plaisir cependant que l'on retrouve les héros principaux que sont Jill Valentine et Chris Redfield. Une certaine originalité voit le jour : tout au long du jeu il vous arrivera fréquemment de changer de personnage. Au total vous jouerez avec 4 protagonistes : principalement avec Jill, Parker son associé, Chris et enfin Keith, un homme qui collecte des infos avec son collègue Quint dans des montagnes. Mais là où le principe devient plaisant, c'est du fait que les changements de personnages nous permettent de découvrir d'autres lieux et surtout des époques différentes ! Dommage que le scénario soit si faible, celui-ci aurait pu être grandiose grâce à ce procédé.

Là où Revelations fait fort, c'est au niveau de sa jouabilité. En effet, ceux qui ont commandé le jeu ou qui ont été chanceux ont pu avoir le Circle Pad Pro, un second stick que l'on assemble au dos de la console. Celui-ci permet un plus grand confort au jeu, on peut contrôler la caméra avec le second stick et ne jouer qu'avec les 3 gâchettes du pad. Si vous faîtes partie de ceux qui y jouent sans, la jouabilité est la même que RE5. Dès le début du jeu on vous propose de configurer celle-ci, difficile de ne pas trouver une manière qui nous convienne.
Le jeu se révèle peut être un petit peu plus difficile que les précédents, vous remarquerez qu'il y a bien moins de zombies que dans le 4 et le 5 mais ceux-ci sont plus forts. Cet épisode est un savoureux mélange entre les premiers et les derniers volets de la série : moins de monstres, plus d'énigmes, une ambiance bien maussade et oppressante tout ça dans une façon de jouer proche des derniers volets. D'ailleurs, Capcom a simplifié quelques aspects qui rend le jeu plus agréable : la vie est gérée autrement, désormais plus vous souffrez plus l'écran se teinte de sang et les couleurs disparaissent. Adieu les herbes rouges et jaunes ainsi que les sprays, seules les vertes seront votre outil de soin. Au niveau des armes, vous les trouverez généralement par terre : vous ne pouvez posséder que 3 armes à la fois et il faudra parfois faire ce choix cornélien de poser une de vos armes favorites au sol... mais pas d'inquiétude ! De grosses malles sont là pour gérer votre équipement et celui-ci se retrouvera toujours au complet à l'intérieur. Cet épisode marque aussi la fin de l'argent, les upgrades des armes se trouvent elles aussi par terre.
Enfin, parlons du Genesis. Les joueurs qui n'aiment pas la recherche en auront vite marre de cet objet qui permet de scanner tout monstre et trouver des objets enfouis dans les décombres. Une fois votre taux de scan à 100%, vous gagnez une herbe verte. Pour finir, sachez qu'une fois le jeu terminé, il vous sera possible de le faire en mode Enfer où l'aventure sera bien plus difficile. Le mode Commando vous permet de faire des missions chronométrées où vous devez battre le plus de monstres possibles, à l'instar du mode Mercenaries des épisodes 4 et 5.

Les capacités de la 3DS sont bien exploitées dans ce volet, la fonction StreetPass vous permet de débloquer des missions et le stylet sera utilisé parfois pour ouvrir des portes (dommage d'ailleurs que ces énigmes soient un peu trop simples). L'écran du haut affiche l'action tandis que l'écran du bas sert à gérer son équipement ainsi que d'afficher la carte. Les graphismes sont vraiment très réussis, les effets de lumières sont juste impressionnants ! Il est possible de régler la force de la 3D dès le début du jeu en plus du curseur 3D de la console. Celle-ci rend le jeu plus beau et plus immersif. La fonction gyroscope elle n'est pas utilisée mais tant mieux, on s'imaginait mal y jouer en secouant sa console dans tous les sens.

Capcom a vraiment su redonner une ambiance à sa licence qui vous donnera de nombreux frissons. Quoi de plus affreux de progresser dans un bateau teinté de sang, où les monstres se cachent dans les conduits d'aération au dessus de votre tête ? Le navire tangue, les portes grincent, les zombies vous cherchent en silence tandis que d'autres vous poursuivent avec une scie circulaire prêt à vous tuer en un coup !
Les musiques sont parfaites dans ce titre et nous avons là un bijou où l'ambiance est maîtrisée à la perfection. Préférez cependant les voix japonaises ou américaines, car la VF vous donnera l'impression de voir une vieille série américaine mal doublée.




Graphismes :
Epoustouflants, tout simplement. Le jeu pousse à fond les capacités de la 3DS et c'est vraiment magnifique. Les textures sont très bien rendues, les effets d'ombres et de lumières aussi et les monstres sont juste affreux. Seul le chara-design des personnages est moyen, c'est dommage. La 3D amène vraiment un plus au jeu et c'est avec plaisir et envie que l'on joue avec celle-ci.

Durée de vie :
Capcom ne se moque pas de nous sur ce coup-là : en mode Normal, vous en aurez environ pour 12h pour finir l'aventure. Rajoutez à cela un mode Commando assez fun qui vous prendra de longs moments et surtout un mode Enfer pour jouer en plus difficile. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de faire le jeu avec le Circle Pad, pourquoi ne pas le refaire avec celui-ci ?

Jouabilité :
Difficile de se plaindre de ça franchement : dès le début on peut choisir sa façon de jouer. On peut choisir une jouabilité similaire à RE5, mais on peut surtout jouer avec le Circle Pad qui amène un grand confort de jeu.

Bande-son :
Merveilleuse. L'ambiance dans le bateau est juste excellente, les musiques collent bien à celle-ci, et surtout les bruitages ne pourront que vous faire frissonner ! A noter aussi que l'on peut choisir les voix et pour la première fois une VF est disponible, bien que celle-ci rende le jeu kitsh au possible...

Scénario :
Il fallait bien un point négatif, le voici. Soit-disant situé entre le 4 et le 5, on a un peu de mal à faire le lien. On se perd dans les noms d'organisations, les personnages sont malheureusement clichés au possible et vous n'aurez pas de mal à savoir quel rôle caché joue chaque personne. Capcom a cependant eu l'idée de faire un résumé des épisodes précédents à chaque début de chapitre telle une série : l'idée est bonne mais en VF, on a vraiment une impression de "Les Experts : Le jeu". Enfin, notez qu'on joue avec plusieurs personnages en alternance afin de dévoiler les clés de l'histoire petit à petit sous des yeux différents.

En résumé :
Capcom a vraiment fait du très bon boulot pour se racheter : le gameplay est excellent, le jeu nous réserve son bon lot de surprises et vous promet des heures longues et crispantes devant votre 3DS. De plus, le Circle Pad amène un véritable confort de jeu malgré ce que l'on pouvait penser auparavant de ce fameux stick que l'on accroche à la console. Resident Evil : Revelations n'est pas exempt de défauts avec son scénario en mousse et son manque de bonus tels des documents sur la série, mais est sans doute une bonne raison de vous dire que la 3DS est une console à ne pas bouder et qui cache encore une multitude de possibilités.