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Manga Interview - Aya Kanno

Lundi, 12 Juillet 2010 à 11h08

Est-il nécessaire de présenter Aya Kanno? Depuis maintenant deux ans, cette mangaka de talent fait les beaux jours de l'éditeur Akata/Delcourt, avec, notamment, sa série à succès Otomen.

Invitée par l'éditeur à Japan-Expo, elle a accepté de répondre à nos questions lors d'une interview dont nous vous proposons aujourd'hui le compte-rendu.
Bonne lecture!
 
 
 
Manga-news: Bonjour et merci d'avoir accepté cette interview.
Aya Kanno: Merci à vous.


Vous aviez une séance de dédicaces hier. Comment avez-vous été accueillie par votre public français?
L'ambiance n'était pas si différente qu'au Japon quand les fans viennent pour les séances de dédicaces.


Quand et comment avez-vous débuté votre carrière de mangaka?
Je dessine des manga depuis que je suis toute petite, et quand je suis sortie du lycée j'ai intégré une école spécialisée de manga. Ensuite, je suis devenue assistante, et grâce à des concours j'ai commencé à devenir indépendante.


A quel concours avez-vous participé?
J'ai passé un concours de ma maison d'édition actuelle, la Hakusensha.
 

 
 
Quel était le thème de votre histoire pour ce concours?
Il s'agissait plutôt d'une histoire orientée suspense/thriller.


Vous avez été l'assistante de Masashi Asaki, l'auteur de Psychometer Eiji. Pouvez-vous nous parler un peu de cette période?
Je ne suis restée assistante qu'un an et demi. Quand je suis arrivée dans le bureau, j'étais entourée d'autres assistants que j'ai trouvés très doués. Ca a été un choc pour moi, et c'est à partir de là que je me suis mise à beaucoup travailler, ce qui m'a appris beaucoup de choses.


Pour vous, devenir assistante était une étape obligatoire?
On n'est pas obligé de devenir assistant, mais quand on l'est, le niveau technique s'améliore, tout comme les connections et la façon de travailler au quotidien avec les éditeurs. Et quand on devient soi-même mangaka, on sait mieux comment utiliser les assistants.


Vous-même, combien avez-vous d'assistants?
J'en ai dix. Traditionnellement les mangaka ont plusieurs assistants et en gardent un ou deux tous les jours, mais dans ce cas l'ambiance se dégrade au fil des années. Alors pour contrer cela, j'ai décidé d'avoir dix assistants que je fais tourner tous les deux jours. Il y a un planning cyclique pour que la lassitude n'apparaisse jamais.


N'est-ce pas compliqué de gérer une équipe aussi importante?
Ils sont un peu comme des amis donc il n'y a pas de problème.


D'autres mangaka vous ont-ils inspirée?
Principalement Akira Toriyama.
 

 
 
Avant Otomen, vous avez réalisé plusieurs histoires courtes, dont Hokuso Shinsengumi (correspondant au premier volume de Corps et Âme en France), un récit historique. Quel était l'objectif de cette histoire?
J'adore depuis longtemps tout ce qui est historique, et plus particulièrement le Shinsengumi. Je voulais à tout prix créer un jour une oeuvre là-dessus.


Avez-vous regardé des films ou vous êtes-vous inspirée de faits réels pour ce manga?
J'ai travaillé en rassemblant des documents historiques.
 

 
 
Avez-vous besoin d'un support pour créer vos histoires?
Oui, j'en ai besoin.


Pour Akusaga (publié en France sous le titre L'Empreinte du Mal), vous nous entraînez sur les traces d'un assassin. Nous avons eu vent que cette histoire était, à la base, prévue pour être un one-shot, et pas une série. Pouvez-vous nous parler un peu de cela?
Je pensais dès le début que ce serait bien que ce soit une série, mais dans les revues manga, il s'agit d'abord d'une prépublication à court terme, et s'il y a une bonne retombée des lecteurs, on peut poursuivre le travail sous forme de série. Cela se passe souvent comme ça. Le premier chapitre était considéré comme une histoire courte, mais j'avais déjà la suite en tête au cas où cela deviendrait une série.


 
 
Après ces courtes séries aux thèmes assez sombres, vous avez surpris votre public en lançant Otomen, qui change radicalement de style. Qu'est-ce qui a amené ce changement?
A la base, j'adore les choses très variées, très diverses, et c'est à partir de ça que je me suis décidée à créer Otomen, dans un nouveau style.


Quelle a été votre base pour créer cette histoire?
Je me suis inspirée de mon entourage, de la télévision, et de la société japonaise de manière générale, où il y a beaucoup d'hommes efféminés qui m'ont inspiré Asuka, le personnage principal.


Parmi tous les personnages, quel est celui dont vous vous sentez le plus proche?
Je dirais à la fois Ryô et Tachibana (rires).


Et lequel vous apparaît comme le plus compliqué à travailler?
Il s'agit d'Asuka.


Comment vous est venu le terme d'otomen?
J'aime beaucoup m'amuser à fabriquer des mots, cela fait partie de mon quotidien.
 



Depuis votre manga, le mot "otomen" est quasiment passé dans la langage courant japonais et de nombreux articles ont été écrits sur le côté efféminé des hommes. Comment avez-vous vécu le fait que ce terme que vous avez inventé soit devenu si populaire?
En fait, quand j'ai créé ce mot, je me suis dit que tout le monde allait l'utiliser (rires).


Il n'existait pas de termes similaires avant en japonais?
Non, avant il n'y en avait pas.


Bien que la série soit toujours en cours, savez-vous déjà comment vous allez faire évoluer vos personnages et votre histoire par la suite?
Oui, je sais déjà à peu près comment tout va évoluer.


Et savez-vous déjà combien de volumes vous ferez?
A peu près, mais je ne peux pas vous répondre plus précisément (rires).


Avez-vous déjà essayé de travailler sur deux séries en même temps?
Non, cela ne m'est jamais arrivé.
 

 
 
On dit que chaque homme possède un côté féminin. Pensez-vous qu'ils devraient le laisser s'exprimer plus souvent?
Oui, c'est mieux qu'il y ait de tout.


Pouvez-vous nous expliquer un peu une semaine de travail ?
A partir du moment où j'imagine l'histoire, comme je fais une prépublication mensuelle il y a une date butoire, et il faut donc calculer en fonction de ce délai. Je m'y prends un peu au dernier moment et compte à partir de la date où je dois rendre mes planches. Quand je m'y mets, je ne sors pas de chez moi pendant trois jours, et je dessine toute seule pendant cette durée. Puis au niveau du texte, j'écris simplement un synopsis. Avant la finition avec les croquis, j'apporte le tout à mon éditeur, et si j'ai son approbation, je débute la première étape de la vraie phase de réalisation, puis je demande à mes assistants de faire le reste. Je commence à 9 heures du matin, jusqu'à 2 heures du matin.


Quelle est l'implication de votre éditeur dans votre travail?
(le responsable éditorial d'Aya Kanno, présent pour l'interview, prend la parole)
C'est une relation très proche, avec un contrôle du travail du dessinateur. On peut rapprocher ce rôle de celui d'un manager. Il y a aussi d'autres éditeurs qui sont un peu plus carrés et qui imposent plus de choses aux dessinateurs. Le rôle d'éditeur est un peu compliqué, il varie énormément selon le sexe du dessinateur et le lectorat visé.


Et y a-t-il des règles à respecter pour le magazine pour lequel vous travaillez?
Oui. Cela n'est pas spécifique à notre revue, il s'agit plutôt de règles générales au shôjo manga. On ne peut pas faire tout et n'importe quoi. Par exemple, il faut faire attention au thème du racisme. Mais s'il y a des règles, tout n'est pas écrit noir sur blanc. En guise d'exemple, on est obligé de dessiner des personnages assez beaux, qui ne doivent pas saigner du nez... Il faut faire des choses, des situations qui plaisent aux filles.


Plus tard, vous voyez-vous dessiner autre chose que du shôjo?
Oui, pourquoi pas quelque chose de complètement différent.


Avez-vous déjà l'idée d'une nouvelle histoire que vous pourriez raconter?
Oui, j'ai quelques idées.


Seriez-vous prête à réaliser des fanbooks ou des artbooks?
(le responsable éditorial d'Aya Kanno prend la parole)
Non, pas pour l'instant.
 

 
 
Comment se passe la création de tels ouvrages? Est-ce défini, systématique? Est-ce l'éditeur qui décide?
En fait, cela dépend des personnages utilisés, des manga concernés, et publier un fanbook relève quand même d'un haut niveau. Et acheter un artbook relève d'un niveau assez évolué. Pour faire des ouvrages de ce type, il faudrait évaluer la notoriété des personnages.


En dehors de votre travail, quels sont vos autres centres d'intérêt?
J'aime beaucoup aller à des concerts, au théâtre, à des spectacles...


Vous avez le temps pour tout cela?
Oui, finalement j'ai du temps (rires).


Le fait de travailler à un rythme mensuel est-il plus facile qu'à un rythme hebdomadaire?
Oui, je pense que c'est plus facile, d'autant que selon moi, travailler à un rythme hebdomadaire est quasiment inhumain. C'est impossible d'avoir des vacances.
(le responsable éditorial d'Aya Kanno prend la parole)
Mais du côté de la maison d'édition, nous préférons les hebdomadaires (rires).


Si vous deviez citer trois manga que vous considérez comme incontournables, lesquels citeriez-vous?
The World is Mine, Souten Kouro, et Jiraishin.
 



Qu'avez-vous pensé de votre première visite de Paris?
C'était amusant. J'aime beaucoup les bâtiments historiques.


Quelle est la visite que vous avez faite qui vous a le plus plu?
Le Musée du Louvre. Tout y est impressionnant. Le fait d'être entourée de tous ces chefs d'œuvre m'a marquée.


Savez-vous ce qui vous attend pendant la Japan-Expo?
Non, pas vraiment, mais je suis très enthousiaste (rires).


Avez-vous déjà participé à de grands festivals de ce type hors Japon?
Non, c'est la première fois. Mais j'ai déjà dédicacé à Taiwan, et c'était très spectaculaire. L'atmosphère ressemblait beaucoup à ici, en France. Partout dans le monde, les fans se ressemblent.
 

 
 
Remerciements aux éditions Delcourt, à Akata, à Satchio Hama pour la traduction, et bien évidemment à Aya Kanno et son éditeur.



© by Aya Kanno / HAKUSENSHA Inc., Tokyo

commentaires

Eliah

De Eliah [22 Pts], le 27 Juillet 2010 à 08h43

C'est rigolo de voir à quel point ses réponses sont succintes voire brèves.

On se demande si elle ressent le réel besoin d'expliquer son travail aux "novices" que nous sommes finalement!

Je crois que lorsqu'on est mangaka, la communication est un point à développer pour le bien de sa promo....

Je retiendrais de cette interview le manque d'enthousiasme à y répondre. Dommage, j'aimais bien le manga...

Capriix76

De Capriix76, le 21 Juillet 2010 à 23h25

j'aime bien commen elle pense ; j'ai lu otemen

et sa m'interresse de lire corps et ames , je n'aurais jamai pensée kelle s'inspirer de dragon ball z d'akira toriyama ,mai ser assez interressant .

hate a la suite de otomen tome 11

layleen

De layleen [3591 Pts], le 19 Juillet 2010 à 14h00

Waouw, 10 assistants! C'est comme d'avoir une grande famille!

J'ai aussi trouvé les réponses un peu courtes et abruptes et donne l'impression de devoir lui tirer les vers du nez! Mais c'est déjà bien d'avoir su avoir une interview...

dkrevenge

De dkrevenge [2696 Pts], le 16 Juillet 2010 à 12h16

les petits sont un peu plus flexible oui, surtout Akita

herbv

De herbv, le 16 Juillet 2010 à 11h34

Je te crois sans problème. Ceci dit, ça n'avait pas posé trop de problème pour l'entretien avec Setona Mizushiro (même si la traductrice officelle avait émis des doutes sur la qualité du japonais de nos interviewers et qu'elle était partie "bouder" dans son coin), ce qui prouve qu'Akita Shoten sait être plus flexible.

De toute façon, je ne suis pas plus intéressé que cela par une interview d'un des invités de Japan Expo vu le nombre de supports papier et web qui en réalisent à cette occasion.

dkrevenge

De dkrevenge [2696 Pts], le 16 Juillet 2010 à 10h16

ca ne sera pas alors

Herbv

De Herbv, le 15 Juillet 2010 à 20h22

Possible, je ne sais pas. Ceci dit, je ne parlais pas de Japonais ni de Chinois mais d'européens parfaitement japonisants ou sinophones, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Maintenant, je n'ai jamais eu l'occasion d'organiser des entretiens avec un(e) auteur(e) d'un des 3 gros éditeurs que sont Shûeisha, Shôgakukan ou Kodansha. Peut-être à l'occasion de Japan Expo 2011, s'il y a un auteur de shonen manga intéressant de présent. Ce qui est sûr, c'est que ça sera en direct (sans le traducteur officiel) ou ça ne sera pas :)

dkrevenge

De dkrevenge [2696 Pts], le 14 Juillet 2010 à 18h46

@Herbv: je suis pas pour.

Si tu prends un japonais avec toi, toutes les questions seront tronquées. Un jap n'ose pas tjrs tout traduire

De plus les japonais demandent maintenant pratiquement toujours de valider les interview avant mise en ligne et donc ils adaptent à leur sauce...

 

Herbv

De Herbv, le 14 Juillet 2010 à 17h16

Pour ma part, j'ai trouvé les questions tout à fait correctes mais les réponses quasiment sans intérêt. Comme le fait remarquer Caf, avec 30' (parfois un peu plus de 45') à diviser facilement par 3 à cause de la traduction nécessaire dans les deux sens, ça rend l'exercice décevant sauf à tomber sur un bon client (genre Hirata où ses réponses étaient meilleures et bien plus longue que mes questions). Depuis, je fais réaliser les entretiens directement dans la langue de l'auteur (au grand dam ou au grand plaisir de la personne chargée des traductions qui se retrouve alors sur la touche), en suivant en cela l'exemple de du9. Du coup, il y a une barrière qui disparaît, les échanges deviennent fluides et en 30', il y a largement de quoi faire. Par contre, après, il y a un gros travail de retranscription dans la langue d'origine, de traduction et aussi d'adaptation. Car oui, comme l'a fait remarquer Caf, l'adaptation est très importante dans une interview.

Il y a peut-être quelque chose à creuser pour l'équipe de Manga-News car des gens qui savent parler couramment japonais, mandarin ou coréen, ça se trouve sans réelle difficulté dans le milieu (y compris non professionnel) du manga...

dkrevenge

De dkrevenge [2696 Pts], le 12 Juillet 2010 à 19h23

@Caf: et puis avec un compte, ca limite les réponses" arf encore un troll ou un mec pas sérieux etc..."

d'autant que tu dis des trucs censés ;-D

 

Aeterna

De Aeterna [3678 Pts], le 12 Juillet 2010 à 18h58

Râââ Sawajiri, ce n'était tout de même pas la peine d'étaler notre vie privée devant tout le monde, hein !!! XD

Mais bon, pour une fois qu'on a un truc en commun, ça me donnera une bonne occasion de venir te faire la conversation ce soir et de te régler ton compte par la même occasion ! ;P

SawajiriVSAmane

De SawajiriVSAmane [386 Pts], le 12 Juillet 2010 à 18h41

Une interview sympathique avec son responsable qui à l'air très gentil ^^

Je trouve que les remarques de Caf sont utiles car je n'y connais rien a ce niveau (je suis un peu comme Aeterna, quelle honte XD ).

Caf

De Caf [95 Pts], le 12 Juillet 2010 à 18h25

"comme tu postes sans compte, on peut être "désorienté" par tes propos"

c'est vrai ! c'est pas la première fois que l'on me fait cette remarque et du coup j'y ai repensé alors qu'il me semblait anodin de poster sous le seul pseudonyme dont je dispose pour mes travaux de journaleux.

Alors, okay, un compte,; vous avez gagné ^^

 

PS@aeterna : il n'y a rien de "croustillant" là-dedans mais oui, bon nombre d'éditeurs japonais (et parfois français)  exigent par exemple de connaître les questions en avance ou bien, plus souvent, répondent à une question que tu posais au mangaka. Parfois pour te donner des éclaircissements sur les "coulisses", d'autres fois pour te faire comprendre que ta question est un peu déplacée ^^ Mais le plus souvent, tout se passe bien, les journalistes sont passionés, les invités curieux de découvrir fans et pros en France, et tout le monde passe un moment plutôt sympa.

Aeterna

De Aeterna [3678 Pts], le 12 Juillet 2010 à 18h12

Bien au contraire, Caf ! Personnellement, je trouve ce genre de commentaires plutôt intéressants car ils permettent à la néophyte que je suis de mieux comprendre les petites subtilités de certains métiers...

Justement, je me demandais, au-delà du temps que les mangakas consentent à accorder aux journalistes, s'il y avait aussi certaines questions (du genre, qui fâchent) qu'ils ne tiennent pas à s'entendre poser durant l'exercice ?...

Je m'interroge car, bien qu'il soit toujours plaisant de pouvoir lire ces petits entretiens, je trouve certaines réponses plutôt téléphonées et manquant justement de spontanéité...

Maintenant, il est vrai qu'être derrière son pc et non face à un interlocuteur, dans des circonstances bien précises, peut changer considérablement la perception qu'on peut avoir d'un échange comme celui-ci. Ce qui expliquerait, en partie, mon ressenti... ^^

dkrevenge

De dkrevenge [2696 Pts], le 12 Juillet 2010 à 17h48

aucune acidité dans ma remarque, mais comme tu postes sans compte, on peut être "désorienté" par tes propos.

Caf

De Caf [95 Pts], le 12 Juillet 2010 à 17h02

Oui, les créneaux interviews de base c'est 30 minutes, soit environ 10 ou 15 minutes de parole du mangaka en tout puisqu'il faut décompter le temps de traduction des questions et des réponses...

Donc : oui, pas évident de creuser en intw, mais c'est faisable, il faut juste accepter d'avoir une interview centrée sur un ou deux axes et non pas balayer tout un tas de sujets (genre "interview carrière").

Enfin, j'ai bien noté l'acidité de ta remarque - qui révèle finalement plus de choses sur toi que sur moi - mais je continue de réclamer - pardon, de m'arroger - le droit d'intervenir sur ce site au titre d'une longue, si longue, expérience de journaliste. (Merci pour ton attention et désolé pour tous ceux qui se contrefichent de ce genre d'aparthé ^^)

dkrevenge

De dkrevenge [2696 Pts], le 12 Juillet 2010 à 16h36

Caf, tu oublies aussi que les journalistes sont aussi limités dans le temps (genre maxi 30mn par interview) donc pas évident de creuser quand le temps presse...

Evidement quand on travaille comme toi pour l'éditeur (Akata) c est +facile j imagine

Caf

De Caf [95 Pts], le 12 Juillet 2010 à 16h16

Pour avoir interviewé des musiciens et des acteurs occidentaux pendant des années avant de faire pareil avec des mangakas, je peux vous assurer que c'est le boulot (et pas évident^^) du journaliste de creuser encore et encore durant une interview, de reposer des questions annexes à une question principale, pour obtenir des réponses un peu conséquentes. Sinon, la plupart des dessinateurs japonais livrent spontanément des réponses très, très brèves et celles d'Aya Kanno n'ont rien d'exceptionnellement succinctes en comparaison de mes autres expériences. (Les animateurs nippons sont en général, eux, bien plus loquaces).

A noter : à lire les interviews de manga-news, je crois comprendre que leurs auteurs ne les éditent pas et livrent à la lecture la quasi-intégralité des propos échangés, sans les déformer - certes - mais sans non plus les valoriser en rassemblant deux réponses successives complémentaires par exemple.

manga78

De manga78 [2146 Pts], le 12 Juillet 2010 à 15h42

Merci pour l'interview ^^

Effectivement les reponses sont très courte xD. J'aurai préféré que ce soit elle qui réponde à la questions pour les artbooks plutot que le responsable editorial (pour savoir si elle avait encie d'en faire), mais bon xD.

Thot

De Thot [893 Pts], le 12 Juillet 2010 à 14h49

Bravo l'interviewer en tout cas, beaucoup de questions pertinentes, malgré des réponses parfois plus courtes que les questions (un peu blasée, la dame?)

MihaRu

De MihaRu [624 Pts], le 12 Juillet 2010 à 14h39

C'est vrai que la plupart de ses réponses sont assez, même trop, brèves... En tout cas, ça m'a l'air d'être une auteure sympathique, d'ailleurs, il faudrait que je songe à me procurer la série Otomen ! xD

jojo81

De jojo81 [7203 Pts], le 12 Juillet 2010 à 12h29

Interview bien sympathique. Il ne me manque plus qu'à commencer Otomen. De plus elle a bon gout (du Takahashi, The world is mine).

Et Hitsuji + 1 pour les interventions du responsable éditorial. ^^

Hitsuji

De Hitsuji [5883 Pts], le 12 Juillet 2010 à 12h03

Les réponses sont parfois un peu courtes, abruptes... Mais on apprend quelques trucs, quand même, sur sa manière de travailler, c'est déjà ça. J'aime bien les interventions du responsable éditorial XD

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