Evènemen Conférence de Kyô Hatsuki & Yûzuke Kozaki

Voici un compte-rendu de la conférence de Kyo Hatsuki (Love Junkies) et Yuzuke Kozaki (Kyoko Karasuma, inspcteur à Asakusa), qui s'est déroulée il y a quelques jours lors de la Chibi Japan Expo 2009.
 
La conférence de Kyô Hatsuki et de Yûsuke Kozaki s'est déroulée de la façon suivante: le public posait les questions souhaitées, et les auteurs y répondaient le plus soigneusement possible. Ensuite, une master class s'est déroulée, donnant alors la possibilité à tous de voir ces deux auteurs dessiner. Enfin, des lots de croquis et dessins originaux de Kyô Hatsuki étaient à gagner, grâce au jeu très populaire de "pierre-papier-ciseaux".
Détente et bonne ambiance étaient alors au rendez-vous.


Kyô Hatsuki est devenue mangaka par hasard. C'est une fille de pêcheurs. Elle s'est essayée à plusieurs métiers avant celui de mangaka. Elle est entrée dans un groupe de rock, puis a été mannequin, ce qui lui a permis de participer à des publicités. Elle a également été conductrice de camion, et par la suite, elle a dessiné pour une société et fait des publicités, tout comme le personnage de sa série Love Junkies: Shinako.

Qu'est-ce qui vous a amené à dessiner des mangas érotiques?
Beaucoup de mes amis dessinateurs me disent que je suis un garçon dans un corps de femme! (rires) J'ai toujours aimé dessiner les courbes de femmes. C'est une tâche assez difficile, mais le résultat est très beau.

Pensez-vous qu'il sera possible qu'un de vos mangas puisse être adapté en anime, ou alors l'aspect érotique va peut-être freiner cet éventuel projet?
Il y a déjà eu deux projets, malheureusement aucun n'a été mené à terme. Il s'agit d'une OAV de Love Junkies, et d'un drama live de cette même série.

Parlez-nous de vos activités hors manga...
Je participe à une association: "Be Smile". Elle a été créée par des dessinateurs de manga, pour que les enfants maltraités reprennent confiance en eux et en les adultes. On dessine les mangas avec enfants; on les rencontre plusieurs fois pour entretenir un lien constant. De plus, on se sert de notre renommée pour vendre aux enchères des dessins dédicacés; ainsi, l'argent collecté est intégralement reversé à cette association. Toru Fujisawa participe notamment à cette association.
(une vidéo de cette association a été diffusée lors de la conférence)
   
             
                   
           
Yûsuke Kozaki a eu très vite une vocation de dessinateur, dès l'école primaire. Il s'inscrit dans une école de design, et crée son site internet dans le but de montrer ses travaux.

Pourquoi essayer différentes voies?
Je suis un touche à tout! Dans tous mes travaux, celui que j'ai préféré est celui de No More Heroes, car j'avais beaucoup de liberté. De plus, j'ai un attrait particulier pour les séries B.

Vous avez passé deux ans à travailler sur le design de Akizuki. Pourquoi était-ce si long?
J'avais déjà proposé plusieurs design, mais je n'étais moi-même pas satisfait. Je me suis donné le temps de dessiner un personnage qui me plaisait. Une contrainte a eu une grande influence sur le temps de création également: ce personnage devait plaire au public féminin!
           
          
       
     
Pour les deux auteurs:
Que ressent un mangaka lorsqu'il se rend compte qu'il est connu en France, malgré une différence certaine de culture?
Yûsuke Kozaki: Je ne savais pas que mes travaux se vendaient aussi bien en France! Actuellement, je découvre les éditeurs et les fans français. C'est une très bonne surprise de voir des gens qui aiment mon manga, et les mangas en général! Puisque la France est reconnue comme le pays de l'art, le fait d'être apprécié ici fait plaisir, davantage que si c'était dans n'importe quel autre pays.
Kyô Hatsuki: Moi aussi j'ai été très surprise. J'ai ressenti une vraie joie lorsqu'on m'a demandé de venir en France. J'ai su que Love Junkies paraissait en France grâce à une page web! C'est un réel plaisir d'être reconnue par ce pays.

Quelle utilisation faites-vous d'internet?
Yûsuke Kozaki: J'utilise internet pour 3 choses essentiellement. J'envoie mes planches à mon éditeur, je recherche des informations à propos de mon travail, et enfin, je m'évade.
Kyô Hatsuki: Je travaille encore à l'ancienne, donc je n'envoie pas mes planches par internet. En revanche, je me sers d'internet également pour le travail. C'est-à-dire que je recherche des lieux par exemples. Le but de mes recherches est destiné à développer mes personnages.