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Manga Interview - Doki Doki

Mardi, 09 Septembre 2008 à 12h50

C'est après de bonnes vacances bien méritées et surtout à l'occasion des 10 ans de Bamboo Editions, qu'Arnaud Plumeri, responsable manga et communication pour leur label Doki Doki, s'est prêté au jeu des questions/réponses et nous a accordé cet entretien.

Mangas-news: Pour commencer, pouvez-vous nous dire comment sont nées les éditions Doki-Doki et vous présenter?

Arnaud Plumeri: Bonjour à tous et toutes. Doki-Doki est le label manga de Bamboo Edition, le 6e éditeur de BD en France, qui a fêté ses 10 ans cette année.
Comme tout éditeur qui se veut généraliste, Bamboo souhaitait avoir une branche manga depuis quelques années mais ce n’est qu’après une rencontre entre Jean-David Morvan et Olivier Sulpice, le patron de Bamboo, que cela a été possible. Nous cherchions un bon directeur de collection et Jean-David nous a conseillé Sylvain Chollet, traducteur émérite et bon connaisseur de mangas. Le courant est très bien passé avec Sylvain et la collection Doki-Doki a pu naître en avril 2006. Et moi dans tout ça? Eh bien, je suis avant tout fan de BD au sens large (je tenais même un site de chroniques dès la fin des années 90), j’ai rejoint Bamboo en 2002 et depuis le début je prends beaucoup de plaisir à essayer de développer Doki-Doki, notamment au niveau de la communication. Je suis en quelque sorte le correspondant français de Sylvain Chollet, puisqu’il réside à Tokyo.   


Que signifie Doki-Doki?


C’est l’onomatopée utilisée en japonais pour exprimer une forte émotion, quand le cœur s’emballe. Un terme qui correspond parfaitement à notre envie de partager nos coups de cœur avec les lecteurs.


Pouvez-vous définir votre politique éditoriale?


Notre ligne directrice générale est de créer des surprises aux lecteurs français en leur faisant découvrir des titres de qualité souvent méconnus car un peu en marge de la grosse artillerie commerciale et ne bénéficiant donc pas d'une grande notoriété préalable.
Nous avons un fort axe shônen – seinen qui constitue la majeure partie du catalogue, avec cependant de belles nuances entre les titres, qui vont par exemple du manga gore (Reiko the zombie shop) au manga de loubards (Ping Pong Dash!! ou Sun-Ken Rock), en passant par le genre coquin (GCU).





Nous essayons aussi de publier de titres qui brillent par leur originalité, je pourrais citer, dans deux registres très différents, Shiori & Shimiko (de l’horreur très décalé, y compris dans son graphisme) ou Aya, conseillère culinaire (avec ses fiches cuisine).
Et par petites touches, nous publierons des shôjo que nous jugerons dignes d’intérêt.
Nous sommes très sensibles aux mangas qui dévoilent des pans de la culture japonaise. C’est pourquoi nous avons publié Morohoshi, auteur très respecté au Japon mais méconnu en France, ou plusieurs titres autour des yôkai (Yamikagishi, Otogi Matsuri).





Cela fait trois années que les éditions Doki-Doki ont été créées. Quel bilan en tirez-vous aujourd'hui?


Nous avons clairement fait du chemin mais la route est encore longue pour devenir un gros éditeur. Au niveau des ventes, nous avons des taux de progression de l’ordre de 80 à 100%. Les mauvaises langues diront que c’est parce que nous partions de bas mais ce sont des chiffres particulièrement encourageants. Au niveau du catalogue, je pense qu’il gagne en qualité chaque année. De nouveaux éditeurs japonais nous ouvrent leurs portes, signe que nous commençons à faire nos preuves. Nous travaillons aujourd'hui avec un peu plus d'une dizaine d'éditeurs, ce n'est pas rien.
En apprenant le métier d’éditeur de manga, nous avons fait quelques erreurs de jeunesse. C’est très dommageable mais c’est aussi comme cela que l’on progresse. Et 2009 s’annonce comme une belle année pour Doki-Doki, au moins du point de vue éditorial.


Actuellement, quelles sont vos forces dans un marché du manga qui tend à se stabiliser?


Posez la question à tous les éditeurs de manga. La plupart vous répondront la pertinence de leurs choix éditoriaux. C’est notre cas. Je pense qu’il y a une cohérence entre nos titres, on peut passer d’un manga Doki-Doki à un autre sans tomber des nues.
Autre atout: Sylvain Chollet. Avoir un directeur de collection qui parle couramment japonais et qui réside à Tokyo est un plus indéniable. Nos partenaires japonais, en particulier, apprécient d'avoir un interlocuteur proche d'eux.

Doki-Doki est une petite structure au sein d’une grande maison d’édition, Bamboo. Cela nous confère une certaine flexibilité et une certaine aisance financière et commerciale.
Je pense aussi que nous sommes proches de nos lecteurs. J’estime que, quelle que soit sa taille, un éditeur doit garder une dimension humaine, que le lecteur sente qu’il y a quelqu’un derrière le livre. Nous essaierons de garder ça à l’esprit.


Pensez-vous qu'Internet soit un média déterminant pour la promotion de vos titres? A ce sujet, quelle est votre politique actuelle et à venir?


Déterminant, c’est le mot pour un petit éditeur comme Doki-Doki! D’abord, parce qu’il n’y a pas énormément de média de presse écrite, radio ou encore moins TV qui traitent du manga. Ensuite, pour l’instantanéité du web: on poste une information et on sait tout de suite si ça plaît, par le nombre de visiteurs ou les commentaires de ces derniers. C’est hyper important d’avoir le retour de nos lecteurs.
Le lectorat manga est le plus dynamique et inventif de tous les publics BD, cette chose moderne que l’on appelle « web » leur correspond donc à merveille.
Enfin, n’oublions pas l’aspect économique: publier un chapitre de manga en ligne coûte moins cher qu’imprimer des extraits sur papier.
Nous avons plein de projets pour le web, le premier sera la refonte de  www.doki-doki.fr pour le rendre davantage participatif (sans vouloir plagier Ségolène) et améliorer son contenu et son référencement.


Quel bilan tirez-vous de la Japan Expo?


La Japan Expo est un bon indicateur pour un jeune éditeur comme nous. En 2006, c’était notre première participation, nous avions à peine trois mois d’existence et personne ne nous connaissait. L’année suivante, notre notoriété était meilleure mais il fallait souvent raconter le contenu de nos mangas. Et cette année, nous avons eu la bonne surprise de recevoir beaucoup de visiteurs qui savaient précisément quels titres ils voulaient. Pourvu que ça continue !
Au niveau du festival en lui-même, on peut toujours trouver à redire mais je suis content de l’ambiance qui s’en dégage. Le public est bon enfant et l’ambiance plus agréable que dans bien des salons de BD franco-belge


De quelle manière choisissez-vous vos licences?


En résidant à Tokyo, notre directeur de collection a une position privilégiée. Il est le premier au courant des nouvelles séries et peut se déplacer à tout moment pour rencontrer les éditeurs japonais. Il fait une première sélection de titres qui lui paraissent intéressants (chose importante : il lit tous les volumes disponibles pour savoir si l’histoire tient la route) et nous en discutons. Nous essayons de prendre en compte les aspirations du public français et de voir ce qui pourrait faire office de bonne surprise. Il est aussi primordial, à mon avis, de croire en ce que l’on publie. Nous sommes les premiers lecteurs de nos titres, et je ne m’imagine pas devoir défendre une série que je déteste…
    


Après Aya, conseillère culinaire, vous publiez Le restaurant du bonheur. Comment fut l'accueil du public face à ces titres et comptez-vous continuer à éditer des séries "gastronomiques"?


Oui, nous avons un autre manga culinaire sur les tablettes en 2009. Ce qui est intéressant avec ce genre de titres, c’est qu’ils amènent au manga de nouveaux lecteurs, habituellement habitués au franco-belge (rendez-vous compte, ma mère a lu Aya, conseillère culinaire!).

 


Peut-on espérer des mangas qui nous parlent d'autres professions? Par exemple, a quand un manga sur les salary men?


Des professions, il y en aura, oui. Dans l'immédiat, il y a Tokyo Toybox (qui vient de paraître en septembre) qui vous propose de suivre un studio de développement de jeux vidéo. La série se poursuivra en 2009 avec Giga Tokyo Toybox. C'est un titre très séduisant par différents aspects et nous avons en particulier beaucoup aimé l'attitude du personnage principal qui est animé par sa passion sans concession pour son travail.
Désolé mais je ne peux pas vous en dire plus. Il faut que je garde des cartouches pour la prochaine interview ;-).



Doki se caractérise également par la présence de titres à l'univers très atypique. Je pense notamment à "Shiori & Shimiko" et "Reiko the zombie shop". Comptez-vous éditer d'autres séries de Mikamoto Rei? Pouvez-vous nous en dire plus sur la parution japonaise de Shiori & Shimiko? Le dernier volume de cette série est sorti il y a quatre ans... Morohoshi prend son temps ou a mis la série en pause pour se consacrer à d'autres projets?

Désolé, mais pas nouveau titre de Mikamoto en 2009. Peut-être en 2010 !
Quant à Shiori & Shimiko, le volume 6, « Histoires à frémir », vient de sortir au Japon il y a quelques mois. Morohoshi a fait une pause d'un an ou deux pour se consacrer à d'autres travaux avant de reprendre la série, mais son rythme de parution est très lent, ce qui n'est pas très gênant dans la mesure où les histoires sont toutes auto-conclusives.
De notre côté, il sera difficile d’ajouter ce titre à notre planning 2009, qui est déjà quasiment bouclé. Nous veillons en effet à ne pas dépasser un certain nombre de titres par mois, de peur que cela se fasse au détriment de la qualité des ouvrages.


Votre catalogue s'enrichit de titres très déjantés comme "Sun Ken rock" ou "Ping pong dash"... Vos lecteurs peuvent-ils espérer des titres du même genre prochainement?

Oui, c’est clairement dans nos centres d’intérêt. Vous devriez à mon avis entendre beaucoup parler de Sun-Ken Rock dans les mois à venir, ce titre est une tuerie dans tous les sens du terme!
En octobre, nous aurons Les Triplées qui n'est pas mal non plus dans le genre déjanté. Et en début d’année 2009, nous ouvrirons une page rétro et potache avec L’Académie des ninjas, dont le dessin animé a eu son petit succès dans les années 1990.




Pouvez-vous nous en dire plus sur Les Triplées? Cette série cartonne au Japon...


C’est un manga d’humour complètement déjanté. Il met en scène 3 sœurs aux caractères bien différents qui multiplient les catastrophes partout où elles passent. Il s’agit d’une des séries phares de l’éditeur Akita Shoten (Full Ahead ! Coco, Ping Pong Dash…) et du magazine Champion, avec cet humour ravageur dont les Japonais ont le secret.
La série compte pour l’instant 5 volumes.

Après GCU et We need kiss, comptez éditer d'autres oeuvres de Saitani, ou plus généralement des titres un peu "sexy"?

Tout à fait. Nous publierons en 2009 un titre gentiment coquin, dans la veine de Bambina que vous avez pu découvrir récemment. Pas de Saitani en 2009, cependant.

At laz meridian est votre premier titre clairement destiné à un public féminin. Pourquoi se mettre au shojo maintenant? Allez-vous enrichir votre catalogue d'autres séries shojo?

Nous avons tout de même lancé notre collection avec Le Cortège des cent démons qui, au Japon, s'adresse au départ à un public féminin. D'ailleurs Shiori & Shimiko qui est publié dans le même magazine, s'adresse lui aussi en priorité à des jeunes femmes.
En revanche, si nous n'avons pas encore développé de ligne shôjo au sens « comédie romantique pour adolescentes », je crois d’abord que cela vient du fait que ce sont des hommes qui choisissent les titres de Doki-Doki! Nous avons plus de mal à rentrer dans les titres shôjo s'adressant par exemple à une cible collégienne. Nous cherchons des histoires qui nous parlent, donc sans doute relativement matures, et ça a été le cas avec At Laz Meridian.



Outre ses magnifiques dessins, nous avons apprécié l’atmosphère qui se dégageait de ce manga où l’héroïne est propulsée au temps des Chevaliers de la Table Ronde et se lie d’amitié avec un certain Lancelot. C'est un shôjo qui peut être suivi par les filles comme par les garçons.
2009 verra l’apparition d’un autre shôjo dans notre catalogue, une comédie qui devrait particulièrement parler aux fans de manga…


Pour conclure, une question un peu personnelle... Quel est le titre de votre catalogue dont vous êtes le plus fier?

Arg! Pour moi, c’est comme devoir choisir entre ses enfants !
Si je prends les trois premiers qui me viennent à l’esprit: Full Ahead ! Coco, parce que c’est vraiment de l’aventure comme j’aime, avec des rebondissements, des personnages qui s’étoffent au fil des volumes  et un humour omniprésent (je ne me suis jamais remis de la bataille à coup de pincettes avec les doigts de pied du volume 8) ; Sun-Ken Rock, jubilatoire avec ses bastons spectaculaires, ses femmes aux formes généreuses et ses moments de délire total ; Otogi Matsuri, tout simplement magnifique, avec ses yôkai monstrueux.
J’invite vivement les visiteurs de Manga News (que je salue au passage) à découvrir ces titres!




Interview réalisée par shinob.

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commentaires

Anonymouse

De Anonymouse, le 12 Septembre 2009 à 17h41

Sylvain Chollet parle couramment le Japonais?

 

Il ferait bien de retourner à l'ecole.

 

Parce que si son travail c'est de masacrer les oeuvres Nipponnes, il le fait avec un rare talent.

 

Ou bien le reproche serait il à placer sur les epaules de Thomas Lameth ?

Dans de telles conditions execrables de lecture, je prefere et de loin remercier le travail du P2P et de ses pasionnées qui font ça gratuitement eux.

shinob

De shinob [127 Pts], le 10 Septembre 2008 à 09h21

Etant l'auteur de l'interview, je me permets de participer. Globalement, je rejoins les avis de Sead et jojo, qui résument bien la situation. Angry Manji, je comprends tout à fait ta peine devant l'arrêt d'une série qui te plaisait, mais les réalités économiques primeront toujours sur tout le reste, c'est comme ça. Je n'ai pas parlé de l'arrêt du cortège dans mon interview car Doki doki s'est déjà exprimé à ce sujet de manière très claire, il n'y avait donc rien à ajouter de plus.

Mahokka

De Mahokka [73 Pts], le 09 Septembre 2008 à 23h33

@Angry Manji: et sinon ça va ? En tout cas, personne ne pourra dire que t'as mal choisi ton pseudo (==^_^==) ! mdr

Sead

De Sead [116 Pts], le 09 Septembre 2008 à 22h04

""Depuis quand un éditeur de manga achète les droits d'un titre pour faire plaisir au lecteur ?"
O_O
C'est là qu'on est pas d'accord!"

Si le choix des titres ne dépendaient que de l'avis des lecteurs, le marché du manga en France serait encore plus envahi. Et on aurait le droit à des arrêt d'édition régulièrement.

Blood

De Blood [2541 Pts], le 09 Septembre 2008 à 20h46

Alors précise, mon gars, ça évitera les confusions

Angry Manji

De Angry Manji, le 09 Septembre 2008 à 20h41

T_T
... C'est peut-être parce que c'est pas à toi que ça s'adresse, ... je ne répond qu'aux messages qui en valent la peine.

Blood

De Blood [2541 Pts], le 09 Septembre 2008 à 20h25

Je n'ai jamais dit ça, je te signale... Je me demande si tu sais lire autre chose que ce qui va dans ton sens...

Angry Manji

De Angry Manji, le 09 Septembre 2008 à 19h46

"Depuis quand un éditeur de manga achète les droits d'un titre pour faire plaisir au lecteur ?"
O_O
C'est là qu'on est pas d'accord!

Breg

De Breg, le 09 Septembre 2008 à 19h07

"Pourtant, à Japan-Expo, juste après l'annonce de l'arrêt de la série, je ne l'ai pas vu en vente sur leur stand. Ne pas continuer à proposer une série à ses lecteurs quand on sait qu'on ne pourra plus les satisfaire, je suis désolé, mais je dis respect !"
Je ne vois pas le rapport. S'il leur reste des tomes, autant les écouler. Pour ma part, j'espère bien qu'ils vont continuer à proposer ces 6 tomes, parce que je ne les ai pas encore et je voudrais bien me les acheter, série stoppée ou pas.

Blood

De Blood [2541 Pts], le 09 Septembre 2008 à 18h58

Hey, Angry machin, là, tu peux me dire dans quel monde tu vis ? Parce que quand je lis des conneries comme "Le problème est: soit on signe pas, soit on signe et dans ce cas on assume! L'obligation d'éditer une série débutée jusqu'à la fin serait pour moi un progrès énorme en matière de défense des consommateurs!", je suis juste mort de rire ! Depuis quand l'édition de manga est-elle une entreprise à but non lucratif ? Depuis quand les éditeurs ne sont-ils plus soumis à certains impératifs économiques ? Depuis quand seraient-ils forcés de mettre leur santé financière en péril pour faire plaisir à une poignée de personnes qui passent leur temps à les insulter ? Une série ne marche pas, elle dégage (même si l'éditeur le fait à contrecœur), c'est aussi simple que ça... Faudrait voir à arrêter de bouffer des Bisounours au p'tit dèj, hein...
L'arrêt d'une série est toujours embêtant, mais faut aussi avouer que les trois quarts du temps, les lecteurs sont en cause. Généralement c'est uniquement lorsque l'arrêt d'une série est programmé que les "fans" débarquent en hurlant "Noooooooooooooooooooooooooon ct tro bi1 kom séri!!!!!!!!" (cf. Karakuri Circus)... Peut-être que si le bouche à oreille avait été plus actif, certaines séries seraient encore parmi nous...

Enfin bref, tout ça pour dire que c'est bien beau d'insulter les éditeurs, mais faudrait voir à stopper la mauvaise foi. Quant à ceux qui se plaignent que l'arrêt du cortège des 100 démons n'est pas évoqué, je leur dirais que c'est avant tout parce que Manganews n'a même pas posé la question...

jojo

De jojo [41 Pts], le 09 Septembre 2008 à 17h36

Angry > La baisse du tirage n'est pas quelque chose que l'éditeur peut décider seul. Si l'éditeur japonais refuse, le français est pied et poings liés (cf. Karakuri Circus).
Ensuite, si la baisse du tirage lui fait faire des économies sur les droits, c'est la facture de l'imprimeur qui augmentera (puisque celui-ci applique des tarifs dégressifs à mesure que le tirage augmente). Donc l'un dans l'autre, ça ne changera rien.

Tu dis que Doki-doki ne respecte pas ses lecteurs ? Pourtant, à Japan-Expo, juste après l'annonce de l'arrêt de la série, je ne l'ai pas vu en vente sur leur stand. Ne pas continuer à proposer une série à ses lecteurs quand on sait qu'on ne pourra plus les satisfaire, je suis désolé, mais je dis respect ! Quand on voit que d'autre stands proposaient encore des titres Gochawon de Soleil arrêtés l'an dernier, ou des SeeBD dont l'avenir était déjà plié, je ne peux pas m'empêcher de te trouver injuste de t'acharner sur Doki-doki. A croire que tu as un différent direct avec eux...

Sead

De Sead [116 Pts], le 09 Septembre 2008 à 17h18

Tout d'abord merci à ceux qui semblent avoir compris le réel sens de mon message.

Maintenant, Angry Manji... Je ne défends en rien les éditions Doki-Doki, je ne fais qu'expliquer la situation d'un point de vue économique (arguments financiers comme tu le dis).

Depuis quand un éditeur de manga achète les droits d'un titre pour faire plaisir au lecteur ? Le chef d'entreprise n'est pas philanthrope. Son but est purement et simplement la maximisation de son profit.

Je ne sors pas "ma" science, je me base simplement sur une réalité et quelques acquis dans le domaine économique. A quoi bon apprendre si c'est pour oublier ? Autant en faire profiter certains si ça peut les aider à mieux comprendre... C'est toujours mieux que de lire des "Ils sont trop nuls, ils ont arrêté un titre trop bien ! Etc..." sans jamais comprendre pourquoi. Et quand je lis ceci : "en leur léchant le c*l", j'ai l'impression de lire les ébats d'un collégien qui a raté sa rentrée...

Angry Manji

De Angry Manji, le 09 Septembre 2008 à 16h50

Euh... nan jojo, ça s'est une question stupide qui n'a pas de réponse! (en tout cas pas de réponse unique)
Les éditeurs qui l'on pas signé je les connais pas et je m'en fout!
Le problème est: soit on signe pas, soit on signe et dans ce cas on assume!
L'obligation d'éditer une série débutée jusqu'à la fin serait pour moi un progrès énorme en matière de défense des consommateurs!
Et je pense que Doki s'est planté lui-même par manque de d'investissement dans cette série (publicité notamment) qui, tu me le confirme, était presque inrattable de part ces qualité (ancienneté, sujet à la mode, ton multigénération, ...), et ,par manque de respect pour l'oeuvre et ses lecteurs, persiste à ne pas faire ce qu'il faudrait pour la sauver (baisse du tirage, augmentation du prix, liste de commande avec acompte pkoi pas?).

kadam29

De kadam29 [396 Pts], le 09 Septembre 2008 à 16h16

Faut se calmer un peu là Angry Manji...

Ember a demandé pourquoi "un arret de manga"
Dead a répondu , un point c'est tout (pas besoin d'avoir acheté des mangas d'un éditeur précis pour être au courant de certaines news)

Quoiqu'il en soit, doki-doki, je l'aime bien comme éditeur (malgré un arrêt de série), il propose des titres "frais" qui me conviennent et j'avoue n'avoir jamais regretter mes choix pour le moment... Et j'avoue que c'est peut être du au fait qu'ils mettent en avant pas mal de série courte mais néanmoins intéressantes...

jojo

De jojo [41 Pts], le 09 Septembre 2008 à 16h09

Angry, bis (j'avais pas vu ton dernier message !) : T'es mignon avec tes histoires de considérations culturelles. Mais le Cortège des 100 démons, ça fait 16 ans que ça existe au Japon. ça fait 16 ans aussi qu'on a du manga en France et il a fallu un petit éditeur comme Doki-Doki pour nous le sortir. Pour moi, c'est ça qui n'est pas normal !! Tu leur reproche d'arrêter la série ? Mais pourquoi tu ne dit rien au 25 autres éditeurs qui sont passé avant et qui n'ont misé que sur des titres commerciaux ?! A un moment donné, il faut quand même remettre les choses à leur place. On peut être amer face à cet arrêt, et je le suis, mais pourquoi un éditeur qui avait les reins largement plus solides que Bambou n'a pas pris le risque de sortir ce titre ? C'est ça la vraie question.

jojo

De jojo [41 Pts], le 09 Septembre 2008 à 16h04

Angry >> T'es sûr que c'est monsieur Plumeri qui oublie vite les sujets qui fâchent ou bien c'est toi qui es rancunier ?
Les explications ont déjà été données, à quoi bon revenir dessus ?
Pour rappel : https://www.manga-news.com/index.php...

Et pas la peine de faire le malin, Doki-doki n'est pas le premier à arrêter une série qui ne vend pas et ne sera pas le dernier. Là, c'est dommage, c'est une bonne série qui s'arrête, donc ça se voit. Moi, tout ce que j'espère, c'est que c'est le seul titre qu'ils arrêteront.

Angry Manji

De Angry Manji, le 09 Septembre 2008 à 16h00

Sead t'es actionnaire de Doki-Doki (enfin bamboo éditions plutôt) parce que je vois pas pkoi tu tiens tant à les défendre alors que t'as même pas acheté un seul de leur bouquin! Et si c'est juste pour ramener ta science: ON S'EN FOUT!
[Attention: Mode Pétage de Plombs activé]
Parce-que vraiment y'en a marre des p'tits péteux qui se prennent pour des experts de l'édition et qui excusent tout aux éditeurs en leur léchant le c*l avec des: "t'es pas obligé de l'acheter", "c'est pas leur faute", "avec des ventes aussi faibles c'est normal" ou encore "c'est à cause de l'éditeur japonais". Et qui ne sortent que des arguments financiers sans jamais aborder aucune considérations culturelles ou qualitative
(sauf en ce qui concerne le site du dit éditeur, dont on se bats les coui**es éperdument soit dit en passant!) !
A bon entendeur... salut.

Sead

De Sead [116 Pts], le 09 Septembre 2008 à 15h25

@Ember : Il y a déjà eu l'explication quand à l'arrêt de "Le Cortège des 100 démons", une vente pour chaque volume avoisinant en général les 700 exemplaires.

"Pour ma part, extrêmement déçu de l'interruption de l'excellente série d'Ima Ichiko, il est certain que je ne me lancerai pas de sitôt dans une autre de leurs séries longues ("et s'ils nous refont le même coup" ?)"

Il est vrai qu'en tant que lecteur on peut être déçu de l'arrêt d'un titre, mais résumer dans ce sens peut provoquer l'effet pervers cité : "et s'ils nous refont le même coup ?"

Bien que n'ayant aucun titre Doki-Doki (pour le moment), je trouve leur site Internet régulièrement mis à jour et convivial, je suis d'ailleurs surpris d'apprendre qu'il va déjà changer d'aspect.

Merci pour cette interview !

Ember

De Ember, le 09 Septembre 2008 à 14h31

Oui, moi aussi j'aurais aimé quelques explications sur l'arrêt du Cortège des 100 démons, surtout après l'annonce de "chiffres encourageants", d"'aisance financière", d'une équipe "proche des lecteurs" (pas de tous, apparemment) et la volonté affichée d'introduire de nouveaux shojos.

Pour ma part, extrêmement déçu de l'interruption de l'excellente série d'Ima Ichiko, il est certain que je ne me lancerai pas de sitôt dans une autre de leurs séries longues ("et s'ils nous refont le même coup" ?)

Angry Manji

De Angry Manji, le 09 Septembre 2008 à 14h01

... et pas un mot sur le cortège des 100 démons?
On oublie vite ce qui fâche Môsieur Plumeri!

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