Omoide Poroporo, souvenirs goutte à goutte - DVD (Disney) - Actualité anime

Omoide Poroporo, souvenirs goutte à goutte - DVD (Disney) : Critiques

Critique du dvd : Omoide Poroporo, souvenirs goutte à goutte - DVD (Disney)

Publiée le Mardi, 02 Février 2010

Début des années 80. Taeko a 27 ans. Elle vit seule à Tokyo, menant une vie monotone dans laquelle elle ne trouve pas réellement de satisfaction. Au moment de partir en vacances, elle décide d'aller travailler à la campagne dans la famille de son beau-frère, ramasser la carthame. Son voyage va peu à peu ramener à sa mémoire, des souvenirs d'enfance de cette campagne qui la faisait tant rêver lorsqu'elle était écolière dans les années 60. Et là-bas, elle trouvera peut-être ce qu'elle cherche.

Omoïde Poroporo, traduit en français par « Souvenirs goutte à goutte » est un Ghibli bien à part de la production habituelle du studio. Film d'animation mais définitivement film pour adultes, le thème de l'œuvre est très clairement la nostalgie de l'enfance et du temps qui passe. L'héroïne du film est une célibataire qui fait le bilan de sa vie, trop banale et sans saveurs. C'est son voyage à la campagne, vers une vie plus simple, qui va la conduire à repenser ses ambitions d'avenir. On revivra avec elle ses premiers rêves, ses premières amours, ses premières règles, ses premières ambitions, ses doutes, ses espoirs et tous ses regrets. De ceux qui ne trouveront l'oubli que bien des années plus tard. Elle en retiendra ce qu'elle veut. Quant à la campagne, elle pourrait lui apporter plus qu'elle ne croit. Il ne s'agit pas là d'un « c'était mieux avant » mais tout simplement d'un changement de vie radical pour une jeune femme qui s'est cherchée toute sa vie sans vraiment se trouver. Un film qui trouvera un écho certain parmi les trentenaires d'aujourd'hui, dans une époque où l'être humain ne laisse plus le temps aux relations de s'épanouir et fuit au premier doute. Et quand on sait que ce film date de 1991, on se rend compte combien la situation d'aujourd'hui n'a pas changé.

Le film est le fait d'Isao Takahata dont on retrouve bien la patte plus intimiste que son collègue Miyazaki. Les décors sont somptueux, les personnages ont un design simple mais réaliste et la musique rythme parfaitement l'histoire en donnant toute sa force à la nostalgie qui s'en dégage.
L'édition proposée par Buena Vista est terriblement pauvre. Après plusieurs bandes-annonces d'autres films du studio, le disque s'arrête sur un menu gris triste qui propose de lancer le film, choisir les chapitres ou retirer les sous-titres. Rien d'autre. Pas même une petite bande-annonce. Et pour la première fois, Buena Vista ne propose même pas de doublage français, pensant sans doute que le piètre succès commercial pour ce film, malgré le nom de Ghibli, n'en valait pas la peine. Les puristes en seront heureux mais il est dommage que le public moins habitué aux sous-titres y soit contraint, quand il ne passera pas tout simplement à côté du film.

Omoïde Poroporo est un film d'animation à part. Loin des titres fantastico-écologiques du studio Ghibli, le film se rapproche plus d'un film d'auteur qui trouvera plus facilement sa place dans la médiathèque d'un trentenaire qui saura comprendre les doutes de Taeko.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep

17 20
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