Dragon Ball Z - Golden Box - Steelbox Collector - Blu-ray - Actualité anime

Dragon Ball Z - Golden Box - Steelbox Collector - Blu-ray : Critiques

Critique du dvd : Dragon Ball Z - Golden Box - Steelbox Collector - Blu-ray

Publiée le Mardi, 26 Juin 2018

L'actualité animée Dragon Ball est plutôt maigre en France : une sortie tardive de Dragon Ball Super au format vidéo par rapport à certains de nos confrères européens et américains, et une quasi absence de la licence en haute définition. Kazé, qui détient les droits de Dragon Ball Z Kai et des deux derniers films en date, préparait pourtant une petite surprise aux fans depuis quelques mois : un steelbook regroupant les films Battle of Gods et La Résurrection de 'F', agrémenté de deux OAV jusque là inédits en DVD/Blu-Ray chez nous (voire totalement inédit pour l'un des deux) : Episode of Bardock et Le plan d'éradication des Supers Saiyens. Une pépite pour les fans puisqu'il s'agit du premier steelbook vidéo de la série chez nous, et que deux épisodes spéciaux nous sont enfin rendus accessibles, et doublés en français.





A l'heure de la sortie de cette Golden Box, il est probable que la plupart aient déjà vu Battle of Gods et La Résurrection de 'F', les deux longs-métrages étants notamment disponible en streaming sur ADN et Netflix. Difficile d'être passé à côté, mais ceux qui n'avaient pas craqué sur les versions unitaires y verront une vraie aubaine, notamment parce que ce steelbook offre un meilleur rapport qualité/prix.

Les films restent tels qu'on les a connus : il s'agit des versions déjà proposées en France dans les précédentes éditions. Malheureusement, Kazé n'a pu obtenir les droits de la version spéciale de La Résurrection de 'F' qui fut diffusée en août 2016 au Japon. Cette « version longue » proposait notamment une séquence centrée sur Trunks du Futur, durant la période Gokû Black de Dragon Ball Super, revenant sur les événements passés autour de Freezer. Une version qui reste inédite au Japon et qui n'a d'ailleurs pas eu droit à une version vidéo là-bas, juste à une diffusion télévisée.




Il ne faut donc pas s'attendre à du nouveau concernant les deux films. Concernant leur qualité, on ne peut que vous renvoyer vers nos chroniques au cas par cas. Notons que leur style, surtout celui de Battle of Gods, diffère assez de ce qui était proposé dans le Dragon Ball Z dit « classique », aussi ces deux longs-métrages, véritables introductions à Dragon Ball Super, diviseront encore ceux qui les découvrent à l'heure actuelle. Pourtant, sur le plan de la qualité technique, les visionner reste une meilleure option que subir leurs arcs correspondants dans Super. Ces derniers, bien que plus développés scénaristiquement, souffrent de la production médiocre de Dragon Ball Super à ses débuts, incluant leur lot de plans ratés et d'animation molles.



Mais il y a fort à parier que ceux qui ont craqué (ou qui craqueront) sur cette Dragon Box l'ont fait dans deux optiques : obtenir un joli steelbook qui fait office de pièce de collection pour les fans, et avoir sous la main deux OAV jusqu'ici inédits chez nous. Pour cette occasion, Kazé a commandé un doublage français pour ces deux épisodes spéciaux, faisant d'un un élément à part entière de ce steelbook plus que de simples bonus.



Le premier OAV, Episode of Bardock, est une adaptation du court manga de Naho Ôishi (qu'on connait aussi pour Dragon Ball SD), qui fut publié à l'été 2011 dans le magazine V Jump. Son adaptation animée, un OAV d'une vingtaine de minutes, a vu le jour au mois de décembre qui a suivi. Le manga étant inédit en France, l'intrigue reste une découverte pour les fans français. Cet OAV s'appuie sur le TV Spécial autour de Bardock et propose une suite, une version de l'histoire où le père de Son Gokû n'a pas été tué en même temps que la destruction de la planète Vegeta, mais expédié dans un lointain passé, alors que le lieu d'habitat des Saiyens était habité par une tout autre espèce, et que la planète portait le nom de Plant.



L'intrigue étant globalement assez naïve, il est difficile de considérer cet OAV comme autre chose qu'un filler. Le déroulement global est assez prévisible, mais offre ses bons moments, notamment un combat entre Bardock et Chilled, ancêtre de Freezer, à la mise en scène efficace, ainsi que des séquences touchantes autour du père de Gokû et de ses nouveaux compagnons (des moments qui rappellent parfois le treizième film de Dragon Ball Z, « L'Attaque du Dragon ». L'intrigue cherche aussi à apporter une justification au fait que Freezer air connaissance de la légende du Super Saiyen, mais une justification qui ne convaincra pas tout le monde puisqu'elle renvoie au fameux questionnement de l'oeuf et de la poule.



Le deuxième OAV inédit s'intitule Le Plan d’Éradication des Saiyens. Une fois encore, ce sont les origines du peuple de Gokû dont il est question, l'ennemi étant un savant, survivant du peuple Tsuful qui fut anéanti par les Saiyens, qui clame vengeance et va chercher à anéantir les quelques survivants de l'espèce ennemie sur Terre. A savoir que cet OAV est un remake d'un précédent OAV en deux épisodes, initialement sorti en 1993. Cette nouvelle version fut réalisée en 2010 et distribuée avec le jeu PlayStation 3 « Ragging Blast 2 », en vostfr uniquement. Le doublage français fut donc entièrement commandé pour cette Dragon Box. Enfin, cette histoire adapte un jeu vidéo sorti en Famicom en 1993.



L'intrigue, alléchante puisqu'elle renvoie au conflit entre les Tsufuls et les Saiyens, est en vérité un immense prétexte pour proposer un ennemi puissant tout en ramenant d'anciens adversaires de la série et des films. Freezer, mais aussi Cooler, Slug et Thales sont de la partie, des ennemis dans doute populaire à l'époque. Au-delà de cet aspect fan-service, l'OAV a surtout le mérite de proposer un combat final intéressant tant il repose sur une certaine tactique. Malheureusement, le tout va un peu vite, les événements étant introduits de manière expéditive, sans parler de certains rebondissements un peu faciles. Et comme Episode of Bardock, Le Plan d’Éradication des Saiyens a droit à une mise en scène appréciable pour le combat de fin. On reprochera néanmoins de grosses lacunes esthétiques et pas mal de plans particulièrement grossiers, pour ne pas dire ratés. Un défaut qui existait donc bien avant Dragon Ball Super...



Les deux OAV étant proposés en VF, on attendait évidemment un retour du casting vocal auquel les fans sont tant attachés. Et c'est le cas : Patrick Borg, Philippe Ariotti, Eric Legrand, Céline Monssarrat et Marc Lesser sont de la partie, et retrouver leurs voix sur leurs personnages constitue toujours un grand plaisir. Le gros reproche qu'on pourrait faire à ce doublage est finalement le même que pour Dragon Ball Super, à savoir la manie qu'on Antoine Nouel (le directeur de plateau) et Marc Bretonnière à s'attribuer une grande partie des nouveaux personnages ou personnages secondaires. Non pas que ces derniers jouent mal, loin de là, mais les jeux qu'ils proposent ont tendance à se répéter, de même pour leurs timbres qu'on reconnaît maintenant à des kilomètres, apportant une certaine lassitude. A présent, on aimerait un peu de neuf dans le casting de la saga, pour les nouveaux personnages...



Autre point sujet à débat pour cette version française : avoir confié le rôle de Cooler à Philippe Ariotti, aussi voix de Freezer et Piccolo. Un choix logique par rapport à la version originale, Ryûsei Nakao doublant Freezer et Cooler, mais qui créer une rupture dans nos versions françaises puisque le personnage était doublé jusqu'à présent par Frédéric Bouraly dans le cinquième film, puis par le regretté Georges Lycan dans le sixième film.


Au final, cette Golden Box reste une pièce que les fans se doivent de posséder, puisqu'elle est la seule option pour obtenir les deux fameux OAV en français. Financièrement, il s'agit aussi de la meilleure alternative pour acquérir les deux derniers films en date. Reste à voir si certains accepteront de passer une nouvelle fois en caisse pour deux épisodes seulement. Mais parce que le steelbook de Kazé, brillant à souhait, constitue un très bel objet, la Golden Box reste une pièce de choix pour les fans qu'on ne pourrait que trop conseiller.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Note de la rédaction