Gravitation remix - Actualité manga

Gravitation remix : Critiques

Gravitation Rimigura

Critique de la série manga

Publiée le Jeudi, 13 Juin 2013

Gravitation. Ce simple mot peut vouloir dire beaucoup de choses, mais pour les lectrices et lecteurs de manga il évoque surtout un des premiers yaois parus en France, dont le succès a été au rendez-vous et dont la renommée continue d’exister. On ne sait ni comment ni pourquoi, objectivement cette série est plus que décevante et totalement incompréhensible. Mais passons, admettons juste son succès. Taifu aurait alors tord de se priver, après le premier tome de Gravitation Ex, de nous sortir les autres « œuvres » de Murakami. A savoir, Gravitation Remix, des dojinshis réalisés il y a déjà de nombreuses années. Sachant que l’auteur a du mal à tenir une histoire crédible et une narration structurée dans sa série principale, il ne faudra pas vraiment attendre d’un dojinshi et ... en effet. Niveau histoire, c’est navrant. Certes, l’auteur nous prévient -également pour le dessin un peu vieillot- mais tout de même ! Fallait-il réellement commercialiser et diffuser des délires qui ne sont QUE des délires tant il n’y a AUCUNE histoire ? Est-ce pertinent de nous livrer les fantasmes de l’auteur et de ses fans sous la forme d’un manga ? Au moins, Gravitation avait un semblant d’histoire, qui ne tenait pas la route mais tout de même. Ici, c’est du cul pour du cul. Pendant trois tomes. Amatrices du PWP ? (plot what plot ?) bienvenue, puisque c’est totalement sous cet angle qu’il faut aborder cette série.

Et donc, les déboires sexuels de Shuichi. Avec Yuki, dans un lieu public, chez eux, quinze fois à la suite, dans une partie à trois avec le frère de Yuki, ou bien carrément Shuichi et son meilleur ami sans que cela ne gêne personne. Et les autres personnages, qui se font un plaisir de prendre la vedette pour d’autres plans du même genre ... Bref, du sexe à n’en plus pouvoir. Toujours, partout, n’importe comment. Des couples improbables, des situations délirantes sans aucune histoire. Il ne nous reste plus qu’à nous prendre la tête entre les mains et à désespérer bien fort d’un tel désastre. Murakami ne méritait même pas cette image, on la préférait avec ses scénarios ennuyeux et incompréhensibles, avec ses gentils délires sur le panda géant qui attaque la ville. Ah ici pour comprendre, on comprend. Il faut dire que le plus difficile est souvent de saisir la position dans laquelle se trouve Shuichi, chose pas forcément évidente à cause de dessins brouillons et bâclés. De plus, on n’apprend rien sur les personnages et leurs caractères changent bien de ce que l’on connaissait auparavant ... Ils deviennent tous accro au sexe, sans respect de leurs personnalités. Pour résumer, du grand n’importe quoi. Il n’y a plus rien d’érotique tant l’ensemble ressemble à un film pornographique. D’ailleurs, une anecdote intéressante : à la fin du tome trois, l’auteur finit sur quelques pages où elle nous prévient s’essayer à quelque chose de « hard », nous prévenant que si on déteste le porno et si on aime la tendresse, on doit passer notre chemin. C’est ... une blague ? c’était tendre, tout ce qu’on vint de lire ? Il serait temps de redéfinir ce terme

Bref, une série qui n’a rien pour elle et qui se conclut comme elle a commencé : presque dans un fou rire de voir autant de sexe et si peu de sensualité. En plus de tout cela, l’auteur, à de nombreux endroits au sein même du manga, se permet des commentaires par exemple « pas d’encrage ici parce que je me suis endormie », ce genre de choses. Oui, ça fait très professionnel et pas du tout dojinshi. Encore une fois, pourquoi publier quelque chose d’aussi mal ficelé qui aurait dû rester de l’ordre du cercle amateur et fanzineux ? Le dessin n’est pas mieux, puisqu’assez vieux et les problèmes de proportions se comptent à la pelle, sans parler des pages trop confuses pour que l’on identifie à chaque fois ce qu’il se passe. Les scènes de sexe sont pourtant encore -et heureusement- pas des plus horribles, et cela permet de ne pas vomir devant ce qu’il se passe. On en est pas encore à voir les intestins de Shuichi ... Bref, une série à la hauteur de nos espérances : navrante. L’édition de Taifu n’a rien à se reprocher sur les pages et leur épaisseur mais ... les onomatopées qui prennent toute la place et nous empêchent de lire, c’est moyen.


NiDNiM


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

8.00,8.00,7.00

Les critiques des volumes de la série