Gravitation remix Vol.1 - Actualité manga

Gravitation remix Vol.1 : Critiques

Gravitation Rimigura

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Novembre 2010

Gravitation. Ce simple mot peut vouloir dire beaucoup de choses, mais pour les lectrices et lecteurs de manga il évoque surtout un des premiers yaois parus en France, dont le succès a été au rendez-vous et dont la renommée continue d’exister. On ne sait ni comment ni pourquoi, objectivement cette série est plus que décevante et totalement incompréhensible. Mais passons, admettons juste son succès. Taifu aurait alors tord de se priver, après le premier tome de Gravitation Ex, de nous sortir les autres « œuvres » de Murakami. A savoir, Gravitation Remix, des dojinshis réalisés il y a déjà de nombreuses années. Sachant que l’auteur a du mal à tenir une histoire crédible et une narration structurée dans sa série principale, il ne faudra pas vraiment en attendre d’un dojinshi et ... en effet. Niveau histoire, c’est navrant. Certes, l’auteur nous prévient -également pour le dessin un peu vieillot- mais tout de même ! Fallait-il réellement commercialiser et diffuser des délires qui ne sont QUE des délires tant il n’y a AUCUNE histoire ? Est-ce pertinent de nous livrer les fantasmes de l’auteur et de ses fans sous la forme d’un manga ? Au moins, Gravitation avait un semblant d’histoire, qui ne tenait pas la route mais tout de même. Ici, c’est du cul pour du cul. Pendant quatre chapitres, et un cinquième un peu spécial. Amatrices du PWP ? (plot what plot ?) bienvenue, puisque c’est totalement sous cet angle qu’il faut aborder ce premier tome de Gravitation remix.

Et donc, les déboires sexuels de Shuichi. Avec Yuki, dans un lieu public, chez eux, quinze fois à la suite, dans une partie à trois avec le frère de Yuki, ou bien carrément Shuichi et son meilleur ami sans que cela ne gêne personne. Et des plans d’un Shuichi décadent et indécent, et des scènes de sexe à n’en plus pouvoir, et des paroles crues qui sont supposées exciter ... qui, si ce n’est le personnage qui se fait presque violer dans tous les sens ? Des couples improbables, des situations délirantes sans aucune histoire. Mention spéciale à la dernière histoire où Shuichi devient une femme ... Il ne nous reste plus qu’à nous prendre la tête entre les mains et à désespérer bien fort d’un tel désastre. Murakami ne méritait même pas cette image, on la préférait avec ses scénarios ennuyeux et incompréhensibles, avec ses gentils délires sur le panda géant qui attaque la ville. Ah ici pour comprendre, on comprend. Il faut dire que le plus difficile est souvent de saisir la position dans laquelle se trouve Shuichi, chose pas forcément évidente à cause de dessins brouillons et bâclés. De plus, on n’apprend rien sur les personnages et leurs caractères changent bien de ce que l’on connaissait auparavant ... Shuichi n’est plus le petit timide mais le garçon débauché qui se demande s’il est éjaculateur précoce et cherche à se faire un plan à trois, Yuki n’a plus rien de l’homme torturé et ne garde que son aspect colérique du dimanche, tandis que le meilleur ami de notre héros ne se gêne pas pour coucher avec Shuichi, alors que jusque là il nous a toujours été démenti leur attirance. Pour résumer, du grand n’importe quoi.

L’auteur, à de nombreux endroits au sein même du manga, se permet des commentaires par exemple « pas d’encrage ici parce que je me suis endormie », ce genre de choses. Oui, ça fait très professionnel et pas du tout dojinshi. Encore une fois, pourquoi publier quelque chose d’aussi mal ficelé qui aurait dû rester de l’ordre du cercle amateur et fanzineux ? Le dessin n’est pas mieux, puisqu’assez vieux et les problèmes de proportions se comptent à la pelle, sans parler des pages trop confuses pour que l’on identifie à chaque fois ce qu’il se passe. Les scènes de sexe sont pourtant encore -et heureusement- pas des plus horribles, et cela permet de ne pas vomir devant ce qu’il se passe. On en est pas encore à voir les intestins de Shuichi ... Bref, un premier tome à la hauteur de nos espérances : navrant. L’édition de Taifu n’a rien à se reprocher sur les pages et leur épaisseur mais ... les onomatopées qui prennent toute la place et nous empêchent de lire, c’est moyen. Le peu de pages et la tranche toute fine du manga pour un même prix, tout autant. Certains auront rencontrés des problèmes d’impressions : quelques pages imprimées à l’envers, une page répétée à la fin d’un chapitre alors qu’elle n’avait rien à faire là, ... Rien de bien convaincant dans ce tome donc, à ne réserver qu’aux fans ultimes ...


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs