Deus EX Machina - Actualité manga
Deus EX Machina - Manga

Deus EX Machina : Critiques

Deus EX Machina

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 06 Février 2017

Série datant de 2008 au Japon, Deux Ex Machina est arrivé chez nous en France avec son premier tome en avril 2010...il aura fallu 7 ans à l'éditeur français Soleil pour nos fournir les 4 uniques pauvres tomes de cette série!! 7 ans!!!!
Il semble bien qu'on détienne ici un record, qu'on ait droit à de l'inédit, mais certainement pas dans le bon sens du terme!



En dehors de ce rythme pathétique et catastrophique, que nous raconte ce shonen en quatre volumes?
Comme systématiquement pour ce genre, à la lecture d'un nouveau titre, la principale préoccupation est de trouver l’originalité ou tout simplement les éléments qui lui permettraient de se démarquer face à l’affluence de titres du genre, dont certains sont évidemment de grande qualité ! Et force est de constater que ce titre ne manque pas de personnalité, et que son auteur possède un certain talent, qu'il s'agisse de son trait ou de sa narration... 

Machina est une jeune fille, aux mœurs plutôt violentes, dont la mission est de traquer et de détruire les « travailleurs mécaniques » qui ne sont autres que des robots de combats utilisés pendant la Grande Guerre. Maintenant que celle-ci est terminée, les automates n'ont plus de raison d'être et représentent une menace pour les civils; d'autant qu'ils ne sont programmés que pour se battre!
La jeune fille fait partie d'une organisation, le CWA dont l'unique but est de détruire ces fameux travailleurs mécaniques. Elle forme un binôme des plus étranges avec son partenaire, Deus qui se trouve justement être un travailleur mécanique...


De suite, en tournant les pages du premier tome, on pense à Fullmetal Alchemist (on fait pire comme référence) : on trouve un duo composé d’un petit leader teigneux suivi par un colosse en armure (bien qu'il s'agisse ici d’un robot), on trouve même des correspondances dans le design entre Al et Deus. Mais cela ne s’arrête pas là : l’action commence brutalement dans une petite ville de campagne éloignée de la capitale, qui sera ensuite suivie par un retour à la base en train où l’on découvrira l’organisation qui régente tout cela… cela fait pas mal de points communs !
Autre point commun, et qui s’avère des plus positifs, c’est que ce titre s’annonce résolument adulte pour un shonen ! Déjà rien que dans le premier tome, on trouve un enfant confronté à la mort, celle de ses proches, mais aussi celle qu’il souhaite infliger par vengeance, un personnage principal froid particulièrement blessant quand il s’agit de confronter ce même enfant à la réalité qui l’entoure…c’est peut être ici un des points les plus frappants et les plus intéressants qui se dégagent de ce premier volume !



Reprenant la maxime théâtrale « Deus Ex Machina », signifiant littéralement « Dieu issu de la machine » permettant à un auteur de faire intervenir un personnage à la fin de sa pièce, de son récit, pour résoudre tous les problèmes indépendamment de la logique de ce même récit, Karasuma semble ici prendre cette injonction à la lettre. Outre le fait que les deux personnages principaux se nomment Machina et Deus, on y voit une référence religieuse du fait que Deus soit en fait un ancien robot évangile, dictant les paroles du seigneur au travers de la bible qu’il ne lâche jamais…Dieu issu de la machine…
L'auteur tente donc de glisser une approche de réflexion concernant le sentiment d’existence, sur ce qu'est la vie et la conscience de celle-ci, mais ce ne sera que partiellement abordé au cours de ces 4 tomes, bien que cela soit sous-jacent à plusieurs reprises.


Tout ceci aurait sans doute dû être exploité davantage, mais nous n'en saurons jamais rien puisqu’à l'issue de ces quatre volumes, il est fait mention que l'acte 1 (encore une référence théâtrale) est terminé...mais qu'en est-il de l'acte 2? Et bien c'est absolument le néant!
Depuis 2010 que la série s'est terminée au Japon, aucune nouvelle d'une quelconque éventuelle suite!
C'est d'autant plus dommage que l'auteur menait très bien sa barque, que le titre était vraiment séduisant, qu'il ouvrait de plus en plus de portes pour étoffer son univers par la suite...mais il faudra se contenter d'une non-fin terriblement frustrante!

On se laissait porter par une intrigue intéressante, des personnages qui l'étaient tout autant, une action intense, bien que parfois peu lisible...et malgré un rythme de parution absolument catastrophique, on était heureux de découvrir la suite à chaque nouveau tome...mais pour se confronter à une telle frustration? Autant ne pas commencer la série dans ces conditions!

Graphiquement c’est très classique, mais cela reste plutôt réussi, les personnages sont fins et élancés, même Deus, qui pour le coup, paraît un peu maigre pour un robot de combat ; les visages sont expressifs…bref un bon point sur ce sujet !

Une série vraiment intéressante, on prend réellement du plaisir à la lire, mais si vous ne connaissez pas encore ce titre, autant vous épargner une terrible frustration et ne cherchez pas à la commencer, d'autant que grâce à Soleil, vous risquez d'avoir du mal à trouver les trois premiers volumes!

Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs
19/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

17.00,17.00,15.00,8.00

Les critiques des volumes de la série