Capitaine Flam - L'Empereur Eternel - Manga

Avis sur Capitaine Flam - L'Empereur Eternel

etagereimaginaire

De etagereimaginaire [143 Pts], le 19 Octobre 2024 à 11h18

13/20

Tout d’abord je précise que je suis un vrai-faux nostalgique car contrairement à Albator, je n’ai jamais pu vraiment regarder le dessin-animé, étant âgé de quatre ans lors de la première diffusion. Restent le générique, la chanson et quelques images. Cette lecture a donc permis une quasi découverte, ce qui a son importance pour la manière d’appréhender ces résurrections franco-belges des héros du club Dorothée.

La première qualité (surprenante) de ce projet, est d’avoir collé à l’esthétique particulière de ces vieux dessin-animés dont l’économie de moyens influait sur le type de mise en scène, jouant entre les séquences animées et l’intercalation de dessins plus poussés en image fixe. On retrouve clairement dans cet album cette idée avec plusieurs séquences où l’atmosphère (du reste pas franchement enfantine) des animés de l’époque est reproduite. Car n’oublions pas que sous couvert de séries destinées aux jeunes, ce sont des histoires tragiques faites de morts, de déportations et de mauvais traitements qui étaient diffusés. L’aspect politique est lui aussi étonnant puisque nous assistons à l’évolution autoritaire d’une colonie dont les autochtones se rebellent et poussent les autorités à des mesures de suspension des libertés, d’enfermement systématique, voir d’extermination préventive… Les auteurs ne prennent pas franchement la décision de mettre en difficulté leur héros face à cette problématique (liberté VS ordre) mais le sujet est posé. Une première lecture restera sur la simplification du méchant masqué et manipulateur, une autre sera gênée aux entournures avec ce héros participant à l’action coloniale oppressant de pauvres hères. Habilement, le scénario utilise les différents personnages, des deux robots aux idées pures à l’agent Landore (la fameuse Johanne) pour nuancer les positions. Et il faut dire qu’avec un nombre limité de protagonistes, Sylvain Runberg réussit remarquablement à donner une place à chacun sans tomber dans le manichéisme original, faisant de cet album une version plutôt adulte du héros de notre jeunesse.


Graphiquement, si j’ai trouvé la version Albator d’Alqiué plus élégante, Alexis Tallone s’en sort avec les honneurs en restant à la fois fidèle à la série, apportant quelques innovations comme la modernisation du design de Johann, mais aussi techniquement avec des visages plutôt soignés et des séquences d’action fluides. Les aspects techniques des décors, vaisseaux et bâtiments seront les plus contestables bien que rien de grossier ne vienne gâcher les planches globalement élégantes. Et l’on ressort de ce gros volume avec une belle histoire qui se tient, mille morceaux de bravoure équilibrés avec l’enquête spatiale et au final une BD qui s’apprécie bien au-delà des seuls cinquantenaires nostalgiques de leur blondeur passée.

DomTom

De DomTom, le 02 Octobre 2024 à 10h12

14/20

Cette bd revisite le premier voyage de la série d'animation 'Capitaine Flam' intitulé 'L'Empereur de l'Espace' qui devient dans cet album 'L'Empereur Éternel' (?!).

L'album donne une vision moderne de cette aventure avec des personnages assez ressemblants et bien dessinés.

La trame de l'histoire est assez bien respectée en conservant tous les personnages et leur nom avec quelques différences par rapport à la série animée.

Ken Scott se glisse dans le Cyberlab sur Dénef, alors que dans l'animation, c'est sur Terre que Ken se cache dans le Cyberlab en partance pour Dénef.

À l'inverse, Johann Landore rencontre Curtis Newton (Capitaine Flam) sur Terre alors que dans l'animation, elle le rencontre sur Dénef.

Dans la BD, Johann se méfie de Curtis et le considère comme narcissique et va-t-en-guerre alors que dans la série animée, elle est complètement admirative et sous le charme de Curtis.

Limaille et Frégolo qui ont un design assez différent de la version animée.

Ils ne sont pas nommés dans l'album et n'arrivent qu'à la fin de l'album.

Ils sont trouvés par Mala sur le satellite de Dénef alors que dans l'anime, ils sont présents depuis le début en tant que compagnons de Crag et de Mala.

Au niveau scénario et dessin, nous avons donc une bonne version modernisée et assez fidèle de la version animée de 1978.

Par contre, le gros point négatif pour moi, est le nombre ahurissant de fautes en tout genre (orthographe, grammaire, erreur, ...).

J'en ai répertorié huit lors de la première lecture, il y en a peut-être d'autres :

page 33 : tout les humains (-> tous les humains). 

page 55 : à nos dépends (-> à nos dépens). 

page 60 : gouvernement sidéral (-> gouvernement intersidéral). 

page 62 : cela n'a pas suffit (-> cela n'a pas suffi). 

page 107 : ils avaient démarrés (-> ils avaient démarré). 

page 121 : Miss Landor (-> Miss Landore). 

page 153 : c'est en fini (-> c'en est fini). 

page 163 : il est temps pour nous rentrer sur Terre (-> il est temps pour nous de rentrer sur Terre). 

Je n'ai jamais vu ça dans un livre, c'est à croire que personne n'a relu cet album qui a dû pourtant passer dans de nombreuses mains.

Ça montre bien le peu d'importance que l'on accorde désormais à l'orthographe, c'est vraiment dommage de la part d'éditeur qui devrait apporter le plus grand soin à ce niveau.

Sheezune02

De Sheezune02, le 04 Octobre 2024 à 10h48

Entièrement d'accord avec vous, une ou deux coquilles passent encore (même si normalement cela devrait se voir directement à la relecture, personnellement les fautes me sautent directement aux yeux), mais là c'est abusé surtout vu le prix. Pauvre langue française. :/

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