- Dessin: Alexis TALLONE
- Scénario : Sylvain RUNBERG
- Editeur VF : Kana
- Collection: Classics
- Type: BD-Comics
- Genre: Aventure, Science-fiction
- Illustration: Couleur
- Origine: France - 2024
Résumé
Le Capitaine Flam, l’androïde Mala, le robot Crag et le professeur Simon accompagnés de l’agent spéciale Johann Landore, entament une course contre la montre. Sur la planète Dénef, une terrible épidémie fait des ravages dans la population.
Il faut trouver le remède qui stoppera les effroyables mutations. Pour toute piste, quelques mots prononcés par un agent contaminé : “L’Empereur Éternel, rétrogradation de l’espèce”.
Le Capitaine Flam et ses compagnons parviendront-ils à revenir sains et saufs de cette mission ?
Devant aller au-delà de ses limites pour faire face au mystérieux Empereur Eternel, Flam, hanté par son passé, risque d’y perdre son âme.
Les points forts de la série:
Cet album "reboot" de la saga, à la fois respectueux et inédit, vous propose une aventure complète
Mot des auteurs :
Notre ambition avec ce Reboot de l’animé original est d’offrir une version à la fois respectueuse et inédite dans son approche, qui s’adressera à un public large, celui des enfants qui ont découvert la série dans les années 80 et qui sont depuis devenus adultes et une génération plus jeune, qui a grandi avec les mangas et les animés mais qui n’a pas forcément connu le Capitaine Flam.
Curtis Newton a été une influence majeure sur notre travail d’auteur, tant du point de vue de l’esthétique que de l’écriture et de notre rapport au space opéra et c’est un honneur pour nous de pouvoir partager avec vous notre version de ces personnages et de cet univers.
Plus de 40 ans après, d’aussi loin que l’infini, il redescend enfin jusqu’ici…
De etagereimaginaire [141 Pts], le 19 Octobre 2024 à 11h18
Tout d’abord je précise que je suis un vrai-faux nostalgique car contrairement à Albator, je n’ai jamais pu vraiment regarder le dessin-animé, étant âgé de quatre ans lors de la première diffusion. Restent le générique, la chanson et quelques images. Cette lecture a donc permis une quasi découverte, ce qui a son importance pour la manière d’appréhender ces résurrections franco-belges des héros du club Dorothée.
La première qualité (surprenante) de ce projet, est d’avoir collé à l’esthétique particulière de ces vieux dessin-animés dont l’économie de moyens influait sur le type de mise en scène, jouant entre les séquences animées et l’intercalation de dessins plus poussés en image fixe. On retrouve clairement dans cet album cette idée avec plusieurs séquences où l’atmosphère (du reste pas franchement enfantine) des animés de l’époque est reproduite. Car n’oublions pas que sous couvert de séries destinées aux jeunes, ce sont des histoires tragiques faites de morts, de déportations et de mauvais traitements qui étaient diffusés. L’aspect politique est lui aussi étonnant puisque nous assistons à l’évolution autoritaire d’une colonie dont les autochtones se rebellent et poussent les autorités à des mesures de suspension des libertés, d’enfermement systématique, voir d’extermination préventive… Les auteurs ne prennent pas franchement la décision de mettre en difficulté leur héros face à cette problématique (liberté VS ordre) mais le sujet est posé. Une première lecture restera sur la simplification du méchant masqué et manipulateur, une autre sera gênée aux entournures avec ce héros participant à l’action coloniale oppressant de pauvres hères. Habilement, le scénario utilise les différents personnages, des deux robots aux idées pures à l’agent Landore (la fameuse Johanne) pour nuancer les positions. Et il faut dire qu’avec un nombre limité de protagonistes, Sylvain Runberg réussit remarquablement à donner une place à chacun sans tomber dans le manichéisme original, faisant de cet album une version plutôt adulte du héros de notre jeunesse.
Graphiquement, si j’ai trouvé la version Albator d’Alqiué plus élégante, Alexis Tallone s’en sort avec les honneurs en restant à la fois fidèle à la série, apportant quelques innovations comme la modernisation du design de Johann, mais aussi techniquement avec des visages plutôt soignés et des séquences d’action fluides. Les aspects techniques des décors, vaisseaux et bâtiments seront les plus contestables bien que rien de grossier ne vienne gâcher les planches globalement élégantes. Et l’on ressort de ce gros volume avec une belle histoire qui se tient, mille morceaux de bravoure équilibrés avec l’enquête spatiale et au final une BD qui s’apprécie bien au-delà des seuls cinquantenaires nostalgiques de leur blondeur passée.
De DomTom, le 02 Octobre 2024 à 10h12
Cette bd revisite le premier voyage de la série d'animation 'Capitaine Flam' intitulé 'L'Empereur de l'Espace' qui devient dans cet album 'L'Empereur Éternel' (?!).
L'album donne une vision moderne de cette aventure avec des personnages assez ressemblants et bien dessinés.
La trame de l'histoire est assez bien respectée en conservant tous les personnages et leur nom avec quelques différences par rapport à la série animée.
Ken Scott se glisse dans le Cyberlab sur Dénef, alors que dans l'animation, c'est sur Terre que Ken se cache dans le Cyberlab en partance pour Dénef.
À l'inverse, Johann Landore rencontre Curtis Newton (Capitaine Flam) sur Terre alors que dans l'animation, elle le rencontre sur Dénef.
Dans la BD, Johann se méfie de Curtis et le considère comme narcissique et va-t-en-guerre alors que dans la série animée, elle est complètement admirative et sous le charme de Curtis.
Limaille et Frégolo qui ont un design assez différent de la version animée.
Ils ne sont pas nommés dans l'album et n'arrivent qu'à la fin de l'album.
Ils sont trouvés par Mala sur le satellite de Dénef alors que dans l'anime, ils sont présents depuis le début en tant que compagnons de Crag et de Mala.
Au niveau scénario et dessin, nous avons donc une bonne version modernisée et assez fidèle de la version animée de 1978.
Par contre, le gros point négatif pour moi, est le nombre ahurissant de fautes en tout genre (orthographe, grammaire, erreur, ...).
J'en ai répertorié huit lors de la première lecture, il y en a peut-être d'autres :
page 33 : tout les humains (-> tous les humains).
page 55 : à nos dépends (-> à nos dépens).
page 60 : gouvernement sidéral (-> gouvernement intersidéral).
page 62 : cela n'a pas suffit (-> cela n'a pas suffi).
page 107 : ils avaient démarrés (-> ils avaient démarré).
page 121 : Miss Landor (-> Miss Landore).
page 153 : c'est en fini (-> c'en est fini).
page 163 : il est temps pour nous rentrer sur Terre (-> il est temps pour nous de rentrer sur Terre).
Je n'ai jamais vu ça dans un livre, c'est à croire que personne n'a relu cet album qui a dû pourtant passer dans de nombreuses mains.
Ça montre bien le peu d'importance que l'on accorde désormais à l'orthographe, c'est vraiment dommage de la part d'éditeur qui devrait apporter le plus grand soin à ce niveau.
De Sheezune02, le 04 Octobre 2024 à 10h48
Entièrement d'accord avec vous, une ou deux coquilles passent encore (même si normalement cela devrait se voir directement à la relecture, personnellement les fautes me sautent directement aux yeux), mais là c'est abusé surtout vu le prix. Pauvre langue française. :/