Furari - Actualité manga
Manga - Furari
Age conseillé
Dans un esprit très proche de L’homme qui marche, les déambulations d’un cartographe humaniste dans le Japon de l’époque d’Edo.

Résumé

Furari pourrait se traduire par « au hasard », « au gré du vent »... Tout comme dans L’homme qui marche, mais avec pour cadre un Japon ancien aujourd’hui disparu, Jirô Taniguchi entraine son lecteur dans les longues et tranquilles déambulations d’un cinquantenaire dont le nom n’est pas donné, mais que tout Japonais devine être Tadataka Ino, célèbre géomètre et cartographe qui, au début du XIXe siècle, établit la première carte du Japon en utilisant des techniques et instruments de mesure modernes. Au hasard de ses intuitions et de son inextinguible curiosité, cet attachant et pittoresque personnage nous initie à la découverte des différents quartiers d’Edo, l’ancien Tôkyô, et de ses mille petits plaisirs. Retiré du monde des affaires mais fidèle à ses réflexes, il arpente, mesure, prend des notes, dessine, tout en laissant libre cours à son goût pour la poésie et à son inépuisable capacité d’émerveillement.

Les points forts de la série:

Variation historique sur le même thème que L’Homme qui marche, Furari relate les déambulations d’un scientifique féru de poésie. La ville qu’il arpente, non contente de se laisser mesurer, se montre assez généreuse pour lui dévoiler, au fil d’instants de grâce, ses splendeurs et son quotidien.
Avec Furari (« au gré du vent » en japonais) Jirô Taniguchi n’a jamais autant laissé libre cours à son goût pour la fantaisie paisible.

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Homme qui marche (l')  |  Années douces (les)

Derniers commentaires

kowazoe

De kowazoe, le 24 Mai 2014 à 10h18

13/20

Un oeuvre plutôt poétique, que je n'ai pas vraiment apprécié...

Soleil vert

De Soleil vert, le 30 Septembre 2023 à 16h29

Déniché il y a bien longtemps au Salon du Livre Paris, c’est avec plaisir et un peu de honte que j’extraie enfin d’une de mes archives ce remarquable manga ou roman graphique, termes qui semblent bien étroits, tant les planches de cet artiste, en particulier les dessins en doubles pages, évoquent les peintures des grands maitres japonais d’antan. Sans me dédouaner totalement, j’observerai que Furari qui amplifie les thèmes de L’homme qui marche bénéficie d’une édition en net retrait par rapport à son prédécesseur. La VO semble comporter des pages couleurs qui se substituent au tramage gris bien visible au scanner de la VF.

 

Furari, qu’on peut traduire par « au gré du vent » raconte les déambulations d’un géomètre dans la ville d’Edo, ancienne dénomination de Tokyo, à la fin du XVIIIe siècle. Librement inspiré de la vie de Tadataka Ino qui établit le premier une carte du Japon, le manga immerge le lecteur dans un décor de maisons de bois, de ponts graciles sortis tout droits d’une estampe japonaise. Jiro Taniguchi s’est inspiré en particulier des Cent vues d’Edo d’Hiroshige, comme le montrent les quelques emprunts reproduits ici.

 

Le mangaka montre aussi le quotidien des petites gens, des vendeurs, des artisans, des artistes croisés au gré de ses déambulations. Il relate quelques évènements historiques comme l’échouage d’une baleine dans la baie de Tokyo, prétexte encore à une magnifique double page. La capitale japonaise à cette époque est enfouie dans une masse végétale bordée par l’océan ; Taniguchi en exprime toute la poésie en des vues contemplatives engageant le lecteur sur des sentiers méditatifs. L’œil du narrateur balaie les horizons, interroge le ciel et la lune, se fait entomologiste en suivant la progression d’une cohorte de fourmis ou un ballet de lucioles.

Amateurs d’action, passez votre chemin. Furari est une ode à un monde disparu, une respiration.

Les illustrations sur le blog : la sortie est au fond du web

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