World's End Harem Vol.1 - Actualité manga
World's End Harem Vol.1 - Manga

World's End Harem Vol.1 : Critiques

Shûmatsu no Harem

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 26 Novembre 2018

Parmi les séries phares actuelles de Delcourt/Tonkam, il y en a une qui a de quoi intriguer : World's End Harem. Titre scénarisé par LINK et dessiné par Kotarô Shouno, il rencontre un succès fulgurant au Japon puisqu'il se place dans les meilleures ventes à chaque sortie de tome, en plus d'être la série la plus lue parmi les mangas prépubliés sur la plateforme Shônen Jump+. De plus, la série connaît un spin-off depuis cette année, World's End Harem Fantasia, titre se déroulant cette fois dans un univers de fantasy.


Et effectivement, le scénario a de quoi intriguer. En l'an 2040, le jeune Reito est atteint d'une maladie rare. Le seul moyen pour lui de guérir est d'être cryogénisé pendant quelques années, le temps que le remède en cours de développement soit au point. A son réveil, 5 ans plus tard, il se rend compte que le monde a bien changé : un virus ne contaminant que les humains mâles a décimé 99,9% des hommes sur la planète, majoritairement peuplée par des femmes. Reito devient donc un spécimen rare à qui une lourde tâche est confiée : contribuer à repeupler la planète...


Série de science-fiction érotique, World's End Harem présente un synopsis qui peut vite faire penser que l'intrigue n'est qu'un prétexte à enchaîner des séquences érotiques en jouant sur un fantasme, celui d'un personnage entouré par des centaines de superbes jeunes femmes. Car la série se veut vite aguicheuse, et chaque personnage introduit se monte bien lotie du point de vue corporel, en plus d'avoir droit à sa petite séquence coquine.


Néanmoins, le récit met un petit temps à s'installer, les auteurs cherchant à créer une certaine empathie envers le protagoniste, Reito, dont la seule volonté est de retrouver la fille qu'il aime sans ce monde privé de sa population masculine. On se rassure alors un peu par rapport aux ambitions du titre : World's End Harem a quelques mystères sous le coude et un fil conducteur. Les auteurs pourront toujours enchaîner les séquences érotiques sur bien des tomes, ils ont tout de même un scénario à exploiter.


Pour le reste, les amateurs de manga frivoles seront sans doute aux anges, puisque ce premier tome présente déjà quelques séquences pour le moins torrides. Le récit joue alors avec un certain cliché du shônen harem, à savoir le protagoniste refusant de s'adonner à celles qui l'entoure pour se consacrer à son unique amour. Un personnage très classique, mais néanmoins indispensable pour ne pas que la série tombe dans l'orgie la plus totale, les auteurs essayant tout de même de cadrer l'érotisme du titre. Ce qui n'empêche pas l'introduction de personnages assez excentriques et qui semblent penser avant tout avec leur libido. On sent alors une volonté de rendre la série de plus en plus aguicheuse, les couvertures des tomes suivants nous orientant vite sur cette voie-là.


Reste à voir alors comment le récit évoluera. Les pistes scénaristiques sont plutôt intéressantes, les auteurs devront alors réussir à les traiter tout en restant fidèle à l'orientation de ce premier opus. Car le dessin maîtrisé et aguicheur de Kotarô Shouno pourrait créer une tentation, celle de partir dans une série de plus en plus poussée dans les rapports sexuels grotesques et purement aguicheurs, un piège qui sera évité, on l'espère.


Concernant l'édition, Delcourt/Tonkam livre une très bonne copie. Le papier est de bonne facture et la présence de pages couleur bienvenue, tandis que Fabien Nabhan nous livre une traduction bien vivante. A noter que si la série poursuit sur cette voie, un emballage sous plastique pour ne pas rendre le titre accessible aux plus jeunes, en librairies, serait plus que bienvenue.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs