Ushijima - L'usurier de l'ombre Vol.35 : Critiques

Grâce à l'intervention des mafieux du gang Inose-Gumi, Ushijima a pu échapper temporairement à Habu et à ses hommes, et Imori y est même resté, ce qui fait toujours un adversaire de moins. Mais rien n'est fini pour autant, bien au contraire, car les autres hommes de main de Habu ont enlevé Kanô, l'ancien employé d'Ushijima qui s'est récemment rangé pour fonder une famille. Et si l'usurier de se ramène pas rapidement, son ancien sbire risque de le payer de sa vie, au bout de nombreuses tortures. Et comme si ça ne suffisait pas, Habu, pour forcer Kanô à demander à Ushijima de venir, menace d'aller kidnapper son épouse et le bébé qu'elle a dans son ventre, pour leur faire subir les me^mes sévices que lui...

Ushijima a beau être temporairement hors de danger, absolument rien n'est arrangé pour autant, car comme il est dit dans ce volume : "Après tout, l'essence des yakuza, c'est la violence". Et à ce titre, plusieurs personnages de la série vont payer très cher cette règle tacite dans ce 35ème volume qui fait l'effet d'un choc, car sans être forcément parmi les plus crades, il est assurément parmi les plus brutaux et mortels, et n'épargne jamais les scènes violentes. Entre désirs de vengeance, ambitions personnelles, tentatives de s'en sortir vivant, et respect des règles sans concession du milieu, les nombreux personnages de la série s'activent : Habu déterminé à tuer Ushijima quitte à employer tous les moyens, Bakuki sur le point de retrouver la trace de Nikumamushi qui lui a crevé l'oeil, Nikumamushi qui continue de faire cavalier seul pour lui-même tenter d'avoir la peau d'Ushijima, Kumakura qui risque de payer cher sa soif d'argent, Masaru qui va devoir prendre une décision ... sans oublier les luttes impliquant le clan Inose-Gumi, désireux de conserver ses intérêts. Quel sera le rôle d'Ushijima au coeur de tout ça ? Alors que la situation est plus critique que jamais, que le danger et la mort n'ont jamais autant pesé sur la série, qu'une sorte de course contre la montre pour sauver Kanô est enclenchée, on appréciera la mise en avant naturelle des liens entre l'usurier et ses employés, le premier voulant préserver les deuxièmes de tout ça alors que ceux-ci ne demandent qu'à l'épauler. Mais malgré les moments de bonté ou de loyauté qu'ils se montrent, les actes enclenchés par Habu ne peuvent qu'amener une spirale infernale et sanglante où, visiblement, personne ne pourra sortir indemne...

Dans cet arc capital qui n'est pas encore terminé, Shohei Manabe livre un nouveau tome-choc particulièrement réussi. Après cette partie, nul doute que nombre de choses ne seront plus comme avant.