Trinity Blood Vol.1 - Actualité manga
Trinity Blood Vol.1 - Manga

Trinity Blood Vol.1 : Critiques

Trinity Blood

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 31 Décembre 2014

Critique 1


Trinity Blood bénéficie d'un traitement à part dans l'univers du manga, notamment en France. Annoncé en grande pompe à l'époque de sa sortie par Kana, le titre bénéficiait déjà d'une certaine renommée due à l'animé, plus qu'excellent, qui l'avait précédé.

A la base il s'agit d'un roman, mais d'un roman japonais, autrement dit quasiment inconnu en France. L'adaptation en animé était résolument tourné vers l'action, une série typique shonen, mais le manga lui est un shojo, de ce fait, la surprise fut grande pour nombre de lecteurs qui s'attendait à quelque chose de plus percutant !


En dépit de ces considérations et de ce classement qui veut qu'on range les titres dans des cases, que raconte donc Trinity Blood ?


Les vampires sont une menace réelle, et dans la ville d'Istvan, leurs assauts sont plus violents qu'ailleurs. Le Vatican lutte contre eux avec les armes dont ils disposent, et le prêtre Abel Nightroad, envoyé par Rome, est l'une de ces armes… Il n'est pas humain, il s'agit d'un Krsnik (ne me demandez pas comment cela se prononce), un vampire se nourrissant de vampires, un être supérieur aux vampires eux-mêmes. Il va alors partir en croisade contre les démons qui envahissent et menacent la ville, et il ne sera pas seul dans cette lutte !


Si les titres consacrés aux vampires foisonnent, celui-ci se montre original par son approche entre actions débridé et romantisme gothique, répondant à tous les clichés du genre. Et puis il n'est pas fréquent d'opposer les vampires à des prédateurs naturels se nourrissant de leur sang.


A ce niveau, ce premier tome se montre assez plaisant. Et ça l'est d'autant plus que les auteurs ne tardent pas à nous plonger dans l'ambiance et dans l'action avec en entrée en matière rapide, voir expéditive.


A peine prend on le temps de découvrir les personnages, leurs positions dans la hiérarchie du Vatican, de découvrir les problèmes qu'ils rencontrent avec les vampires que de suite nous sommes plongés dans des affrontements, révélant immédiatement la nature double du père Nightroad. Au moins pas de suspens de ce côté ci, mais cela en est presque regrettable. On aurait peut être aimé prendre le temps de découvrir davantage l'univers avant d'être confronté à de l'action et donc par extension au plus grand défaut de ce titre !


En effet, l'auteur peine incroyablement à nous présenter une narration claire et limpide, bien au contraire, c'est la confusion qui règne. Outre le fait que l'action soit à peine lisible et donc incompréhensible (il n'est pas rare de revenir en arrière pour essayer de comprendre comment on en est arrivé là), la structure globale du récit est bancale. Sans parler des personnages qui apparaissent ou disparaissent sans aucune explication, l'intervention d'un allié du père Nightroad reste encore totalement obscure à ce jour : comment il s'est retrouvé là, pourquoi ? Je doute avoir la réponse un jour.


Tout ça vient malheureusement gâcher la fête parce que l'ambiance est séduisante, l'humour présent et efficace (imaginer une créature dévorant les vampires en personnage maladroit et presque grotesque est assez amusant), et pour avoir vu l'anime au préalable, je sais que l'histoire possède un fort potentiel, avec des personnages tout aussi forts. Reste à passer ce cap de la lisibilité de l'action et cette narration bancale, ce qui, convenons-en, n'est pas un mince défaut.


Un titre intéressant qui mérite qu'on s’intéresse à lui, mais qui demande un effort de lisibilité.


 


 



Critique 2

C’est en 2008 que l’on nous proposait pour la première fois Trinity Blood, annoncé comme la rentrée « shonen » de l’éditeur Kana. Une présomption légitime puisque la série n’est pas des plus banales, elle est déjà connue par ses romans d’origine et par un animé sorti en 2005. Est-ce que cette nouvelle adaptation de Trinity Blood sera-t-elle à la hauteur de nos attentes ?

Abel Nightroad, prêtre de Rome, se retrouve envoyé en mission à Istvan, ville perturbée par le conflit opposant les vampires aux humains. Et l’arrivée de notre héros ne risque pas vraiment d’apaiser les choses…

Autant dire d’entrée jeu que le lecteur sera quelque peu désarçonné à la lecture de ce premier volume introductif dans l’univers des vampires et des humains. Et il y a de quoi puisque l’adaptation manga fait l’objet de quelques avantages certains, mais accompagnés à son tour d’inconvénients non négligeables. Il serait plus judicieux de commencer par les choses qui fâchent. La mise en page quelque peu désordonnée et une action maladroitement retranscrite auront de quoi refroidir de prime abord tout lectorat potentiel qui n’ouvre ne serait-ce qu’une fois le présent volet. Ajouté à cela le fait que l’intrigue aille dans tous les sens, cela ne facilite dès lors pas la compréhension du lecteur. On peut, toutefois, mettre en partie ces désavantages sur le compte de l’inexpérience du dessinateur, puisqu’il s’agit tout de même de son tout premier titre manga.

Malgré ces deux éléments cités ci-dessus, il faut néanmoins reconnaître la volonté du mangaka de ne pas tourner autour du pot et de rentrer directement dans le vif du sujet, ce qui permet de capter plus facilement l’attention du liseur. De plus, l’humour assez présent, ni trop envahissant et ni trop mal placé, sera un autre atout conséquent pour convaincre un peu plus les différentes personnes qui lisent le volume en question. Et malgré une mise en page confuse, le scénario reste tout de même riche et intéressant (autre composante plus à même de persuader). Enfin, et ce n’est pas des plus insignifiants, les principales émotions véhiculées de l’œuvre (amour, haine, rédemption, tristesse …) sont fidèlement retranscrites.

Du côté du dessin, il faut avouer que Kiyo Kyujo a un trait des plus particuliers (ce qui peut pour certains repousser), surtout en ce qui concerne les attributs du visage. Cependant, l’auteur sait convenablement dessiner tous les accessoires, les habits, les décors … En outre, on sait que le mangaka s’améliorera de manière assez considérable par la suite, donc il ne faut pas faire de ses inconvénients des critères négatifs fatals à Trinity Blood.

Du côté de l’édition, rien de bien sévère a signaler, le papier est de bonne facture et la traduction est correcte.

En conclusion, pour un premier opus, Trinity Blood pêche par des défauts techniques assez importants, c’est un fait. Néanmoins, l’âme en elle-même de la série est des plus sauves, les émotions, la richesse de son univers et l’humour qui sont le propre du titre, sont bel et bien présents. Si en plus on sait que l’œuvre n’aura de cesse de s’améliorer et de s’étoffer en mieux, il devient alors presqu’un devoir de la continuer, ne fusse que pour pouvoir se bâtir sa propre opinion.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
titali

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs