The Eminence in Shadow Vol.2 - Manga

The Eminence in Shadow Vol.2 : Critiques

Kage no Jitsuryokusha ni Naritakute

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 25 Janvier 2022

Réincarné dans un autre monde, Cid a décidé d'en profiter pour vivre son rêve: devenir une éminence de l'ombre, c'est à dire une de ces personnes tirant les ficelles secrètement, de manière mystérieuse, à l'insu de tous. Pour ça, le jeune garçon a même fait croire à l'existence d'un groupuscule ancestral à combattre, à savoir l'Ordre de Diabolos qui viserait à ressusciter le démon éponyme... Mais ce qu'il n'avait pas tout à fait prévu, ce que sa création lui échapperait pour prendre de l'ampleur et devenir réalité, puisque tout porte à croire que, quelques années plus tard, des gens ont bel et bien rejoint cet Ordre originellement monté de toutes pièces ! Et en prime, notre héros, désormais élève à l'académie, n'est pas toujours au courant de l'importance qu'a aussi pris Shadow Garden, l'organisation qu'il a montée et qui prospère plus ou moins dans son dos...

C'est en prenant en compte tout ça que ce deuxième tome poursuit différentes affaires successives: la princesse Alexia (une camarade de classe de Cid avec qui il a été un peu obligé de "sympathiser") qui se retrouve kidnappée, des attaques qui ont lieu en différents endroits de la ville en mettant à mal la garde royale, etc... L'ensemble étant à la fois classique dans le fond, et rapide dans le déroulement. Et si l'on pourra vraiment reprocher parfois aux choses d'être trop rapides (les rebondissements sont expéditifs, la plupart des sbires de Cid ne dégagent rien tant leur rôle est pour l'instant rushé...), il faut en revanche souligner que le côté classique des événements est souvent fait exprès, pour mieux jouer sur l'autre aspect de l'oeuvre: son humour détournant volontiers différents poncifs du genre.

C'est effectivement la part comique qui, bien souvent, séduit le plus, celle-ci reposant plutôt bien sur différents éléments, en tête desquels, bien sûr, la façon d'être de Cid, qui se contente de jouer à son petit jeu d'éminence de l'ombre dans ce monde, quitte à se ficher d'un peu tout le reste, et à constater que sa "création" lui échappe complètement, entre l'ordre de Diabolos qui a pris vie et Shadow Garden qui se développe toujours plus sans qu'il soit toujours au courant. Mais Alexia n'est pas en reste, surtout dans la première partie du tome, avec son côté blasé (y compris en rencontrant son ravisseur, pour un résultat assez drôle) vu qu'elle a l'habitude qu'on tente de la kidnapper à cause de son statut de princesse, ou encore via son inquiétude pour Cid (enfin, "Médor" pour elle) qu'elle considère comme le tout premier complice de ses propres délires. A tout ça s'ajoutent différentes autres notes humoristiques qui, généralement, font mouche en exploitant correctement le caractère des personnages ou l'idiotie de certaines scènes: la mort stupide du savant fou, la réaction taciturne d'Alexia face à ça, la façon dont Cid met un vent à cette dernière quand elle demande à le fréquenter de plus près...

En somme, la teneur classique des événements permet surtout d'appuyer l'humour, même si l'on pourra regretter le côté trop rapide de la plupart des événements. Ca donne une petite lecture plutôt sympathique pour le moment... mais dont on attend encore un peu plus par la suite, ce qui pourrait tout à fait arriver assez vite via les brefs éléments de background distillés, comme les 12 Piliers de l'Ordre, à savoir les Chevaliers de la Table Ronde, ou encore les Enfants de Diabolos.

Pour faire bref, il est possible de rester un petit peu sur sa faim au bout des deux premiers volumes de la série, mais The Eminence in Shadow a son son charme, surtout grâce à sa part d'humour !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction