The Breaker (Booken) Vol.6 : Critiques

Devant ramener So-Seol dans son pays, Si-Ho et Chonwoo doivent laisser Shinwoo seul quelques temps. Pour ne pas quitter son disciple en le laissant au dépourvu, le "Gunmuryong" enseigne à son apprenti les bases de ses techniques de déplacement, qui devraient lui garantir de se sortir des plus mauvaises passes... Ses enseignements ne tarderont pas à trouver application, car le Murim remonte peu à peu la trace du lycéen...

Après les lourds affrontements du tome précédent, Jeon Geuk-Jin et Park Jin-Hwan nous offrent une pause balnéaire pour nos héros... avec l'apport de pages couleurs qui sauront flatter l'oeil ! Sorti de ce passage anecdotique mais plutôt léger, l'intrigue de The Breaker repart de plus belle, avec une première séparation pour le groupe. Il est alors l'heure de dresser un premier bilan sur le chemin parcouru... et sur les liens qui unissent les protagonistes, bien que la fierté mal placé de Chonwoo l'empêche d'assumer l'affection qu'il porte à son disciple. C'est face à cet éloignement qu'émergent les sentiments, et les auteurs nous offriront quelques rapprochements bien sentis parmi le quatuor...

Mais, rapidement, le déballage affectif sera stoppé par l'action pure et dure qui habite le récit depuis ses débuts. A présent seul, Shinwoo devra faire face à ses démons personnels, à savoir les caïds du lycée, comme les menaces extérieures provenant du Murim. La cadence est parfaitement menée, avec quelques pics de dynamisme bien sentis, mais l'on s'étonnera encore de l'évolution incroyable (au sens premier du terme) de Shinwoo. Ces quelques exagérations permettront néanmoins de faire rentrer le récit dans une implacable course-poursuite, nous offrant quelques beaux moments de suspens.

Malgré le déluge d'action et ses quelques facilités, The Breaker parvient à sublimer ses meilleures idées, et à enrichir le fond de l'histoire. Les protagonistes en pleine évolution sont projetés dans leurs derniers retranchements, révélant ainsi leurs véritables émotions.. Pourvu que ça dure !