Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 28 Novembre 2017
Face à une Chise qui a noué ses premières solides amitiés, Elias se sent habité par la colère, telle une possession incontrôlable, et engloutit littéralement sa petite protégée. Mais face à la bienveillance de sa disciple et future épouse, le mage refrène sa colère. Cependant, un danger bien plus grand rôde quand deux dragons sont victimes de Cartaphilus...
Un Elias dangereux, voilà ce que nous propose ce septième tome en guise d'introduction. Pourtant, difficile de croire au revirement du personnage, à juste titre puisque cette première séquence, qui conclut donc l'arc précédent, vient avant tout développer le personnage, la solitude qu'il a éprouvé notamment, et donc son attachement envers Chise. Elias gagne donc progressivement en humanité et après une petite frayeur, ce passage vient justement piquer la relation si touchante que les deux individus entretiennent... une sorte de calme avant la tempête.
En effet, la suite abordée par le tome entame une histoire bien moins sereine que ce à quoi nous avons été habitués jusqu'ici. Certes, The Ancient Magus Bride a introduit quelques « ennemis », ou plutôt des entités obscures dont Chise a eu raison, tandis que l'énigmatique Cartaphilus constituait le seul individu au possible statut d'antagoniste. Ce tome sept vient donc accélérer tout ça en présentant un nouveau dessein de cet adversaire, avec cette fois la vie de dragons en jeu. The Ancient Magus Bride prend alors des airs de mission, d’infiltration presque, l'objectif étant de redonner la liberté à ces êtres qui n'avaient rien demandé aux braconniers commandités par Cartaphilus. Règne alors une certaine tension, d'un bout à l'autre, puisque des enjeux importants sont clairement définis. Pourtant, le récit ne renie pas sa tonalité si particulière et la présence de moment un peu mystiques, comme en atteste un certain passage autour de Chise qui vient apporter un point d'interrogation supplémentaire autour de l'ennemi, tandis que la bienveillance de l'héroïne marque chaque avancée du scénario. Pas de grands combats magiques donc, bien que ce tome se montre un peu plus pêchu que les précédents.
Ce tome aide aussi à comprendre l'écriture de la série depuis ses débuts, et se révèle en partie indispensable à la série. Lindel, les dragons, Angelica, Renfred, Alice, et même Cartaphilus... Les personnages présentés au compte-gouttes au fil des tomes se réunissent progressivement et trouvent un rôle pertinent, preuve que Kore Yamazaki sait traiter ses différentes figures phares. Chacun y va de son petit rôle durant le rôle, la mangaka les mettant en avant soit par leurs aptitudes, soit par leurs traits de caractère qui leur permettent d'exister correctement au sein de la série. La vedette n'est évidemment jamais volée à Chise, mais on notera un certain équilibre dans l'utilisation de ce casting, si bien qu'Elias se trouve au même plan que tout ce petit monde sur une grande partie de volume.
En résulte alors un tome prenant et d'une grande richesse. Ce septième tome ne perd en rien de la tonalité de la série et ne sombre pas dans la facilité, tout en offrant une intrigue plus intense, utilisant habilement les différents personnages du titre, et augurant une petite avancée dans le mystère Cartaphilus. Un tome prenant d'un bout à l'autre donc, et la chute du volume attise encore plus notre curiosité de découvrir la suite du conte fantastique de Kore Yamazaki.