Tant qu'il est encore temps (je t'aimerai) Vol.1 - Actualité manga
Tant qu'il est encore temps (je t'aimerai) Vol.1 - Manga

Tant qu'il est encore temps (je t'aimerai) Vol.1 : Critiques

Owaru Sekai de Kimi ni Koisuru

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 13 Février 2019

Chronique 2
  
Le début du mois d'octobre 2018 a vu le catalogue des éditions nobi nobi ! s'enrichir d'un nouveau shôjo: Tant qu'il est encore temps (je t'aimerai). Première série paraissant en France de Keiko Notoyama, cette oeuvre en 8 tomes a été publiée de 2015 a 2018 au Japon sous le titre Owaru Sekai de Kimi ni Koisuru, aux éditions Shôgakukan, et plus précisément dans le magazine Ciao, que l'on connaît déjà pour les séries Happy Clover, 12 ans ou encore Kilari.

Cette série nous narre l'arrivée dans son nouveau collège de Misaki, une jeune fille douce et aimable... mais également capable de montrer un sacré caractère ! Le premier à en faire les frais n'est autre que Rei, un garçon qui a tout le monde à sa botte dans le collège, et qui profite de son statut de fils d'homme politique pour faire régner sa loi autant auprès des élèves que des enseignants, si bien qu'il est surnommé le "roi démon". En refusant de s'écarter de son chemin alors qu'il le lui a demandé, Misaki semble donc signer sa perte, et Rei la menace de renvoi, et ce n'est que le début ! Mais cette jeune fille ne se laisse tellement pas démonter ni impressionner par le "roi démon" que celui-ci finit par en être déstabilisé, et c'est ainsi que le jeune despote tombe rapidement sous son charme. Misaki, elle, semble bien plus intéressée par Yôta, un camarade de classe beaucoup plus gentil et toujours prêt à lui venir en aide. Mais dans tous les cas, notre héroïne sait qu'elle ne doit pas trop s'occuper d'affaire de coeur, elle qui, à cause d'une maladie rare ayant déjà touché une partie de sa famille, n'a plus qu'un an à vivre...

Cette maladie, c'est bien ce qui fait l'essentiel du charme de ce premier volume, dans la mesure où elle confère à Misaki un statut particulier et que tout ce qu'elle a déjà vécu concernant ce mal a forgé en elle un caractère bien marqué. Toujours douce et gentille, la jeune fille ne se laisse pas pour autant marcher sur les pieds et semble vivre surtout en voulant profiter de chaque instant sans se laisser influencer par de mauvaise personnes, sachant qu'elle a une sorte d'épée de Damoclès au-dessus d'elle et que le temps lui est compté. On ne va pourtant pas cacher que la mangaka frôle très souvent le pathos un peu forcé, tant cette jeune fille en a déjà bavé par le passé, entre un père mort peu de temps après sa naissance, une mère décédée dans son enfance, un grand frère parti lui aussi 4 ans auparavant, une vie d'orpheline sans famille... mais le fait qu'elle ne se laisse jamais abattre la rend très facilement attachante, et on ne peut alors qu'espérer le meilleur pour elle, et qu'elle continue de profiter ainsi du quotidien malgré tout.

Pour le reste, autour de cet aspect assez touchant, Keiko Notoyama esquisse un début de triangle amoureux tout ce qu'il y a de plus classique du genre, mais ne le fait malheureusement pas très bien pour le moment, tant les évolutions sentimentales paraissent précipitées. Le cas de Rei reste intéressant, car derrière sa façade de tyran le jeune garçon semble à plusieurs reprises avoir de vrais bons côtés, comme lors du passage avec le moineau mort (qui, en plus, montre tout l'importance que Misaki accorde à la vie). Mais sa manière de vite tomber amoureux de notre héroïne décontenance, tout comme son désir de la "posséder" (à quelques reprises, il n'est vraiment pas loin de parler d'elle comme d'un objet). Même topo concernant la rapidité des sentiments qui naissent en Misaki, à la fois attirée par Yôta, et un peu troublée par la beauté et les quelques élans plus gentils de Rei. Plutôt dommage de voir en elle une facette amoureuse un peu plus insipide que son très bon caractère. Quant à Yôta, pour l'instant il est peu intéressant dans le fond, on attend de voir ce qu'il réserve.

Visuellement, c'est très classique du genre, et en particulier des shôjo du magazine Ciao: grands yeux, beaucoup de trames, looks assez soignés... Une copie dans la lignée du genre, apte à plaire aux jeunes filles.

Au final, ce premier volume comporte des maladresse, surtout dans son aspect sentimental embourbé dans les clichés, mais on a particulièrement envie de voir ce qui attend une héroïne attachante, dont la maladie et le caractère devraient apporter plus à la série par la suite.

Notons que dans ce premier tome l'histoire principale s'arrête un peu avant les 150 pages afin de laisser place à trois récits bonus, hélas sans grand intérêt. Bine que qualifié de prologue, le premier bonus ne développe pas grand chose vu qu'il ne s'étend que sur 3 pages. Quant au dernier bonus, il s'agit juste d'un manga de 2 pages présentant vite fait un jeu vidéo inédit en France dont la mangaka a dessiné les personnages. Entre les deux, on trouve une histoire courte sentimentale de 32 pages classique mais pas déplaisante.

Concernant l'édition, nobi nobi ! a soigné les choses avec un papier souple et sans transparence, ainsi qu'une bonne qualité d'impression. La traduction de Fabien Dautriche, elle, est plutôt fluide.
  
  
Chronique 1
  
Toujours soucieuses de renouveler leurs catalogue shôjo, les éditions nobi nobi ! Nous font découvrir en ce début d'automne Keiko Notoyama, mangaka adepte des séries destinées aux jeunes lectrices, avec son titre Owaru Sekai de Kimi ni Koisuru, traduit par Tant qu'il est encore temps, je t'aimerai, chez nous. Prépubliée depuis 2015 au Japon dans le magazine Ciao, ciblant les jeunes lectrices, la série compte sept volumes et est toujours en cours, à l'heure où ces lignes sont écrites.

Misaki Okumura intègre son nouvel établissement scolaire. Mais dès les premières minutes, après son arrivée, elle découvre que le collère est régi par Rei, aussi surnommé le « Roi Démon ». Fils d'une personne particulièrement influente, Rei a mis l'établissement sous sa coupe et a presque autant de pouvoir que le directeur, y compris celui de renvoyer un prof... ou un élève. Mais rapidement, Misaki ose répondre à ce tyran, sans craindre les conséquences de ses propos. Paradoxalement, ce comportement attire la curiosité de Rei mais aussi celle de Yôta Minamoto, un garçon doux et chaleureux, membre du conseil des élèves. Mais ce que Rei et Yôta ne savent pas, c'est que Misaki n'a pas un cadre de vie qu'on peut envier, bien au contraire...

Après le très doux Toi, ma belle étoile, la nouvelle romance scolaire proposée par les éditions nobi nobi ! tranche nettement. Personnages plus jeunes, dessin particulièrement mignon typique des shôjo pour jeunes lectrices... mais tonalité un peu plus dramatique. Tant qu'il est encore temps, je t'aimerai narre un triangle amoureux particulier, formé par la douce Misaki, le tyran Rei et le noble Yôta, trois personnages aux caractères évidemment opposés et parfois archétypaux. Dès les premières pages, ce premier volume amorce une romance qu'il est assez étonnant de voir pour une œuvre ciblant un jeune lectorat, et ce à cause d'un personnage : Rei. Véritable despote du collège, il représente un archétype souvent vu dans ce genre de récit, mais poussé vers un certain excès. Les sentiments qui développent alors Rei semblent tout sauf sincères, son désir de possession de Misaki suintant beaucoup plus qu'un véritable amour. Un sentiment très particulier que la mangaka ne minimise pas, d'ailleurs, et tout l'intérêt semble même être porté vers cette potentielle évolution dont pourrait bénéficier le personnage. Reste que Rei est, pour l'heure, très malsain, là où Yôta incarne le collégien à la noblesse d'un vrai chevalier... Assez caricatural dans la forme, mais pas inintéressante selon l'évolution de la série. Car le sort de Misaki pourrait changer bien des choses à l'avenir, notamment en ce qui concerne les deux compères.

Car aussi étonnant que cela puisse paraître après avoir lu la quatrième de couverture, Tant qu'il est encore temps, je t'aimerais n'insiste encore pas trop sur le drame vécu par Misaki. Une présentation assez déprimante de son contexte, certes, mais le volume lui-même ne dit pas clairement que le temps est compté pour l'héroïne, même si l'intrigue le fait deviner. On suppose alors que cette situation impactera énormément les intéractions entre personnages à l'avenir, et c'est aussi en ça que la série de Keiko Notoyama retient notre intérêt.

Enfin, reste un contexte qu'il faudra accepter pour se plonger correctement dans ce premier tome. Outre les personnages, classiques dans leur construction, voir un collégien tenir les rennes du collèges, dans une série qui se veut crédible, surprend quelque peu. On n'y croit pas forcément au début, mais c'est justement cette importance donnée à Rei qui pourrait avoir du sens à l'avenir, sans compter qu'elle apporte beaucoup aux enjeux de ce premier tome, à savoir le renvoi probable de l'héroïne dès son premier jour d'école...

Il faut évidemment tenir compte du lectorat cible du récit pour accepter ce tome d'introduction. Il y a fort à parier que la série fonctionne sur un jeune lecteur, son point fort venant aussi de la présentation d'une protagoniste victime du destin, et non pas d'une demoiselle ordinaire au cœur d'une bataille amoureuse entre plusieurs prétendants. Mais, là aussi, c'est bien la suite qui déterminera notre opinion à ce sujet, selon l'évolution des thématiques de l’œuvre.

A noter que ce premier opus se conclut par un très court chapitre prologue qui, en trois pages, en dit presque trop sur certains mystères du scénario. S'en suit une histoire courte de la mangaka qui nous parle une fois encore d'amour entre adolescents, et de la manière dont on peut découvrir des sentiments enfouis dont on ne se doutait pas. Une histoire mignonnette et sans prétention, donc.

Côté édition, nobi nobi ! Nous livre une très bonne copie : papier de qualité et traduction efficace de la part de Fabien Dautriche.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs