Stravaganza - la Reine au Casque de Fer Vol.3 : Critiques

Critique 2

La reine Viviane, épaulée par le peuple des géants, revient dans son royaume, bien décidée à reconquérir son territoire aux mains des wumbas. Mais quelle sera sa surprise lorsqu’elle découvre que tous les wumbas ayant assiégé la forteresse se retrouvent au sol, sans vie. Une mort d’autant plus inexplicable lorsque l’on découvre que ces monstres ne sont décédés d’aucune blessure apparente. C’est dans cette situation que la reine au casque de fer reconquiert son royaume où tout est à présent à reconstruire. Peu de temps après, certains animaux normalement inoffensifs apparaissent comme souffrant du même mal que les wumbas, comme si la rage les avait pris. Le mystère s’épaissit encore davantage. Que va faire la reine ? Que va-t-elle découvrir d’autre ?

Le ton sérieux nouvellement amorcé dans le second opus se confirme à travers ce troisième tome. L’intrigue s’en retrouve dès lors d’autant plus  prenante. En effet, si la reine Viviane n’aura finalement pas dû déclencher une guerre pour pouvoir reconquérir ses terres, elle ne se fait néanmoins pas d’illusions. La mort inexpliquée des wumbas cache un mal encore bien plus grand. Consciente de cette menace, elle devra prendre une décision importante. Ce nouveau ton employé par Stravaganza ne peut que nous plaire et nous conforter dans l’idée que la série recèle un grand potentiel, capable de nous proposer de grandes choses à l’avenir. On est loin de l’impression originelle qu’avait pu susciter la vision des premières couvertures. En tout cas, de manière logique et pertinente, Akihito Tomi étoffe le mystère auquel fait face le royaume d’Auroria, tout en nous offrant quelques scènes ou histoires touchantes et légères. Pour une fois, l’auteur se concentre pleinement sur son intrigue et se centre moins sur le fan service. Si on ajoute à cela un trait précis et agréable à l’œil, le récit ne pourra que se montrer davantage complet et intéressant à suivre. Voilà de quoi nous convaincre pour de bon du potentiel conséquent de l’œuvre du mangaka.

Malgré tous ces bons éléments, on reste face à un volume de transition qui ne fait qu’épaissir le mystère entourant l’ennemi qui semble se cacher derrière la mort des wumbas et le ravage d’Auroria. Rien de majeur ne s’est au final passé. Il faudra attendre les prochains tomes pour savoir quelle direction prendra Stravaganza. Ce qui est par contre certain, c’est que l’envie d’en voir davantage est fichtrement là !

Critique 1

La mission de reconnaissance de la reine Viviane, aidée par le peuple géant des sépoïens, se conclut par une incroyable surprise : le calme est revenu au royaume d’Auroria, les wumbas déchaînés quelques jours auparavant étant retrouvés morts. L’enquête amène rapidement à une conclusion qui laisse croire qu’un ennemi redoutable se cache derrière tout ça…

L’histoire de Stravaganza poursuit son chemin avec ce troisième opus qui ne laisse pas traîner l’intrigue. Au contraire, les événements s’enchaînent avec rapidement et avec une bonne fluidité, rendant la lecture dynamique à souhait. Le volume présent ne comprend que peu de scènes d’actions, le centre du volet étant bien son intrigue et la manière dont la série amène un nouveau danger. Ce scénario, assez classique dans la forme, se défend toutefois très bien puisque développe en permanence l’attachement de Viviane pour son royaume et les relations que peut avoir la reine avec les personnages qui l’entourent. On reste seulement un peu déçus que les sépoïens repartent aussi vite qu’ils sont arrivés dans la série, tout en sachant que la suite pourrait de nouveau les mettre à contribution étant donné les événements qui se préparent…

La seconde partie du récit, développant de manière logique l’intrigue phare, part sur un tout nouvel arc qui s’annonce différent des précédents, et peut-être plus en phase avec les premiers chapitres du manga. Cette fois-ci, nulle question de grandes quêtes de toute un royaume comme ce fut le cas dans l’opus précédent, la reine Viviane est la seule héroïne de ce périple. Ce protagoniste, agile, mais peut-être faible face au bestiaire impitoyable de l’univers, a donc beaucoup à nous montrer, mais cela pourrait donner un nouveau souffle à la série.
Gageons toutefois que le parti-pris du mangaka Akihito Tomi est assez surprenant puisqu’il fait vite la lumière sur le véritable ennemi qui se tapit dans l’ombre. Si le mystère ne subsiste plus dans l’intrigue, l’intensité se forge assez vite au sein de l’histoire puisque les conséquences en termes de conflits pourraient s’avérer importantes.

On notera aussi que l’aspect grivois se tait une fois encore dans ce volume. Certes, quelques scènes où la reine Viviane se trouve dénudée ont lieu et servent surtout de transition, certains sous-entendus entre elle et Luba, sa fidèle servante au fort caractère, peuvent même faire office de fan-service, mais mettent avant tout en avant la relation si particulière entre les deux personnages qui s’avère des plus touchante.

Au final, Stravaganza continue sur sa très bonne lancée et continue de développer l’intrigue et l’univers de manière vive et efficace, ne laissant jamais pour compte ses personnages et se permettant ci et là une petite touche de frivolité. La lecture reste donc de qualité, on continue de suivre l’œuvre d’Akihito Tomi avec le plus grand intérêt qui soit.