Spy X Family Vol.10 - Actualité manga
Spy X Family Vol.10 - Manga

Spy X Family Vol.10 : Critiques

Spy X Family

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Décembre 2022

A cause d'un petit couac de mouchoir où elle voulait sauver la mise à Damien pour mieux se rapprocher de lui, Anya s'est elle-même mise dans la mouise et a été sévèrement punie par l'ignoble Madame Schlag. Résultat: la petite fille s'éloigne encore un peu plus de la réussite de sa mission en chopant un deuxième tonito ! De quoi faire littéralement tomber Twilight dans les pommes, l'espion se retrouvant alors en plein rêve, dans les méandres de son propre passé...

Comme pour marquer comme il se doit l'arrivée de la série dans la numérotation à deux chiffres, Tatsuya Endo décide alors d'attaquer, dans la première partie de ce tome, pendant environ 80 pages, un gros morceau, puisque c'est le passé de Twilight qui nous est dévoilé dans les grandes lignes. Son enfance dans une ville frontalière de Westalis, ses jeux de guerre avec ses copains dans un contexte toujours plus tendu entre l'Ouest et l'Est, l'instant fatidique où les jeux d'enfants ont volé en éclats face à l'arrivée brutale et mortelle de la vraie guerre, son arrivée dans le domaine militaire, la façon dont il a été recruté dans le domaine des renseignements et formé à l'espionnage... Si l'on excepte une première rencontre surprenante avec Franky, l'humour est absent cette fois-ci, tant le contexte est forcément grave et ponctué d'événements tragiques. Et même si le mangaka reste vraiment dans les grandes lignes (surtout après le recrutement de notre héros dans les renseignements), tout est suffisamment bien évoqué pour cerner comment celui que l'on appelle désormais Twilight en est arrivé là, avec souvent des sentiments tourmentés par les drames que cette guerre a provoqués dans sa vie et par les idées noires qu'il a pu avoir par moment, alors qu'il était seul, perdu et simplement avide de vengeance. De même, les messages sur l'absurdité totale de la guerre, sur les manipulations à base de propagande et de déformations de la vérité et sur la façon dont les civils paient pour les erreurs des hauts placés sont des classiques, mais il sont le plus souvent mis en scène avec impact par Endo, plus encore quand certains éléments abordés trouvent un écho avec la guerre qui frappe actuellement à quelques milliers de kilomètres seulement de notre pays. Enfin, à l'issue de tout ça, même si l'idée du rêve est un peu facile, la finalité est bien là, et l'issue est un brin touchante entre un Twilight un peu mélancolique et une Anya qui le consoler à sa manière, avec son innocence enfantine.

La suite du tome reste, elle aussi, plutôt bien menée. D'un côté, une affaire de protection d'un musicien victime de rumeurs négatives permet d'évoquer jusqu'à quelles dérives peuvent mener les fake news et de mettre un peu plus en avant Sylvia (qui se révèlera bien badass dans son genre). De l'autre côté, Anya se retrouve à aider Henderson et à discuter avec lui, pour un résultat où elle fait un peu pire que mieux et où l'auteur exploite fort bien le pouvoir de la petite fille. Mais c'est toute la dernière partie du volume qui intriguera le plus, dès lors que Yor, en voulant simplement aller faire des courses, se retrouve enrôlée par un club de riches mères au foyer pour un match de volleyball où toute sa force physique va (beaucoup trop) briller, pour un résultat rigolo. Mais si la chose aurait pu s'arrêter là, Tatsuya Endo nous prouve qu'il a plus d'un tour dans son sac dans les dernières dizaines de pages plus consistantes, non seulement pour la façon dont notre attachante tueuse s'interroge encore sur comment devenir une personne comme les autres ainsi qu'une bonne mère et épouse, mais aussi pour l'identité cruciale d'un nouveau personnage et de la place que la mère de la famille Forger risque de prendre à ses côtés...

Affaire à suivre ! En attendant, ce dixième volume fait bien le job dans l'ensemble, en trouvant un assez bon équilibre entre les approfondissements (surtout dans la première partie sur Twilight), l'humour (même s'il apparaît moins prégnant) et de nouvelles perspectives.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs