Sôten no Ken Vol.2 - Actualité manga
Sôten no Ken Vol.2 - Manga

Sôten no Ken Vol.2 : Critiques

Sôten no Ken

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Décembre 2021

Après le départ de Kenshirô de Chine, la guerre entre le Syndicat de Jade et l'Union du Pavot Sanglant a fait de nombreuses victimes. L'Union n'a pas hésité à ôter la vie à d'anciens camarades de l'héritier du Hokuto Shinken, et c'est pour clamer justice tout en secourant ceux encore en vie qu'il retourne à Shanghai. Après avoir retrouvé Ye, l'un de ses amis autrefois qui a fait les frais de la violence de l'Union, « Yanwang » reprend du service et prend pour première cible Goran, l'un des lieutenants de l'ennemi...

Le démarrage de Sôten no Ken fut assez brillant. Loin d'être un ersatz de Hokuto no Ken dans un contexte différent, le premier volume a su planté une atmosphère faisant passer l'œuvre dans la série noire où les différends se règlent par les arts-martiaux. Et si on attendait encore de voir ce que le titre de Buronson et Tetsuo Hara nous réserve, il y avait de quoi être largement enthousiasmé par ces premières pistes.

L'intérêt est entièrement maintenu par une suite qui ne laisse guère le temps de souffler, tant elle ne prend pas forcément le temps de se poser. Ainsi, la vengeance de Kenshirô pour ses pengyou établit un vrai fil rouge pour une aventure qui développe l'envers de cette guerre entre mafias, dans un contexte historique où les pays occidentaux se trouvaient impliqués eux-mêmes. On ne demande néanmoins pas au titre d'être un cours véritable à ce sujet, ce que cette suite ne prétend jamais être tant elle se sert des relations géopolitiques pour créer une complexité sans chercher à enseigner quoi que ce soit. Cet aspect amène même une sorte de saveur particulière, notamment par l'intervention d'un personnage français haut en charisme, loin de stéréotypes qu'on peut parfois trouver dans le Manga.

Et tout en utilisant astucieusement cette idée narrative de vendetta mafieuse, la suite de Sôten no Ken garde en tête les codes de la série originale, et n'oublie pas non plus la richesse de l'univers de la série. Aussi, le Hokuto Shinken n'est pas juste une décoration et se voit déjà traité dans différents aspects, avec d'autres représentants que le héros. Les pions se placent peu à peu, et peut-être qu'ils mèneront le récit vers des sentiers plus intenses et bouillonnant, mais c'est avant tout l'atmosphère noire du titre qui prime et qui nous atteint.

Parmi les codes de la série initial, on peut compter sur quelques adversaires grotesques imbus d'eux-mêmes, les romances théâtrales autour de jolies femmes que Tetsuo Hara prend toujours plaisir à dessiner tandis que Buronson leur octroie pureté ou fermeté d'esprit, ainsi que la noble camaraderie entre le héros et ses alliés. Bien que l'œuvre continue d'aborder sa propre voie, ce deuxième tome empreinte plus densément au Hokuto no Ken d'origine. La balance reste admirablement conservée et nous prouve que le préquel n'a toujours rien d'opportuniste, et a son histoire à raconter.

Si seul le cheminement un peu doux pourra parfois faire tiquer, on comprend que les auteurs placent doucement leurs pions et opèrent une sorte de migration lente vers l'âme de l'univers, peut-être pour ne pas déstabiliser les néophytes. Il convient d'ailleurs de signifier toute l'indépendant du dérivé qui n'a pour lien avec l'original que la filiation de ce Kenshirô avec celui de Hokuto no Ken. On attend toujours de voir quelle ampleur prendra le manga au fil des opus, mais le récit actuel, une histoire mafieuse dans la Chine des années 30, nous séduit sans grand mal.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction