Sexy Cosplay Doll Vol.1 - Actualité manga
Sexy Cosplay Doll Vol.1 - Manga

Sexy Cosplay Doll Vol.1 : Critiques

Sono Bisque Doll wa Koi wo Suru

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 29 Octobre 2019

Le cosplay semble être un thème qui intéresse de plus en plus les éditions Kana. Quelques temps après l'ouvrage Le Guide du Cosplay de la cosplayeuse Nikita, l'éditeur propose cette fois une série traitant du sujet. Lancé au Japon l'année dernière sous le titre Sono Bisque Doll wa Koi wo Suru dans le magazine Young Gangan de l'éditeur Square Enix, Sexy Cosplay Doll est un titre qui comporte actuellement quatre volumes, la parution étant toujours en cours.
Au dessin comme au scénario, nous faisons la rencontre de Shinichi Fukuda, un auteur actif depuis la fin des années 2000, qui n'a que quelques titres à son actif, et qui est publié pour la première fois chez nous.

Wakana Gojô est un lycéen très effacé, et qui n'a aucun ami. Sa passion dans la vie, c'est la confection de poupées traditionnelles, un hobbie qui le rend différent des autres selon lui.
Par un concours de circonstances, il s'attire un jour l'intérêt de Marine Kitagawa, la fille la plus populaire de sa classe. Marine a aussi une passion qui la rend différente aux yeux des autres : le cosplay. Apprenant le talent de Wakana, la jeune fille lui demande son aide pour la fabrication de ses tenues, Marine n'étant pas vraiment habile avec ses mains. Wakana étant plus que timide, et encore moins habitué au contact avec la gente féminine, c'est une collaboration tumultueuse qui débute.

Étant donné le thème de la série, on était en droit d'attendre une petite originalité de la part de Sexy Cosplay Doll. Avec ce premier tome, Shinichi Fukuda dépeint d'abord une comédie sentimentale assez classique, tournant autour de deux personnages assez opposés, à savoir le garçon solitaire et la fille jolie et ultra populaire. Un schéma classique qui sert surtout de prétexte à créer pas mal de situations coquines et comiques, le volume n'étant jamais avare en petits quiproquos du genre, amenant pas mal de séquences sexy grâce à Marine qui nous est présentée sous de multiples coutures. Ca n'est jamais vulgaire, c'est aguicheur tout en restant léger, mais ça reste terriblement classique.

Le point fort de ce début de série vient donc du thème central : le cosplay. Là où celui-ci aurait pu n'être qu'un prétexte pour montrer l'héroïne dans des tenues toutes plus sexy les unes que les autres, ce premier opus aborde le sujet avec un certain sérieux. De la conception des patrons, qui passe par la prise des mensurations, jusqu'à l'achat du matériel pour la conception d'une tenue, on sent que l'auteur s'est documenté un minimum et voue un certain respect à la pratique. Si l'intrigue qui nous est proposée n'a pas la prétention d'apprendre au lecteur à concevoir son propre costume, il aborde méthodiquement le sujet, et donne une vision d'ensemble honnête sur ce qu'est le cosplay.

Aussi, on appréciera le message de fond véhiculé par l'auteur. Le cosplay, au même titre que le hobby de Wakana, est présenté comme une passion méconnue et qui aurait tendance à rebuter notre entourage. Le message de ce premier tome est clair : il n'y a pas de loisir honteux, chacun cherchant à s'épanouir dans ses hobbies à sa manière. Ainsi, Marine n'a certainement pas l'air d'être une otaku lors de ses premières apparitions. C'est une représentation assez classique dans le Manga en général, mais ça casse les clichés que beaucoup peuvent s'imaginer.

Du côté du dessin, on apprécie le style très dynamique de Shinichi Fukuda, que ce soit les mines exagérées et rougissantes de ses personnages, ou la finesse de son trait, jamais hésitant. Évidemment, son style est un réel atout lors des scènes sexy, l'auteur n'hésitant jamais à forcer certaines mimiques visuelles, jusqu'à être un peu déstabilisant parfois. Pas besoin de faire déborder la poitrine de Marine de son soutient-gorge pour rendre l'héroïne sexy, les autres apparitions du personnage en sous-vêtements sont suffisamment efficaces.

L'édition de Kana demeure efficace : un papier fin mais de qualité, un papier mât pour la jaquette, et une jolie page couleur en amorce du volume. On constatera un défaut de fabrication, peut-être limitée à une certaine fraction du tirage : la page couleur en question se répète. Rien de bien gênant toutefois tant ça n'empiète pas sur le plaisir de lecture.
On doit ici la traduction à Adeline Kukor, qui nous livre un texte particulièrement vivant et, a priori, sans fausse note.

Comédie sexy classique, certes, ce premier tome de Sexy Cosplay Doll n'en reste pas moins prenant globalement, grâce à l'alchimie entre ses deux personnages et le thème du cosplay abordé avec un certain respect. Ce début de série aurait pu tomber dans de gros pièges, ce qui n'est heureusement pas le cas, malgré la patte grivoise de l'auteur parfois un poil trop forcée. Il en résulte une lecture appréciable que les fans du genre apprécieront, et qui permettra peut-être, à terme, de présenter le cosplay de manière plus fouillée aux profanes.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction