Sawako Vol.12 - Actualité manga
Sawako Vol.12 - Manga

Sawako Vol.12 : Critiques

Kimi ni Todoke

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 27 Septembre 2012

« Comme nous avons l'habitude de le faire... nous avons pris le chemin du retour en laissant entre nous un espace de la largeur d'une personne. »

Karuho Shiina réussit une énième fois à nous émerveiller grâce à Sawako, un shojo très simple, mais malgré tout, incroyablement efficace. L'enchaînement des actions est bien entendu un élément on ne peut plu important, qui est à la fois doux et surprenant. La mangaka nous dévoile la relation entre Sawako et Kazehaya, qui évolue jour après jour. Le jeune couple est mignon, attendrissant à souhait et pourtant, malgré l'omniprésence de l'amour, de la gêne qui s'y mêle, mais aussi de la retenue, des multiples questionnements, et de toutes ces petites choses qui peuvent parfois faire d'une histoire d'amour un ramassis de niaiseries qui ne font que ralentir l'histoire et amoindrir notre intérêt pour celle-ci, nous ravissent. Il ne fait aucun doute que Karuho Shiina est une mangaka talentueuse. Elle fait partie de ces auteurs qui nous laissent sans voix une fois les dernières pages du volume tournées. Chaque scène, chaque instant se déguste sans faim.

Dans Sawako, l'amour sous toutes ses formes est partout ; avec le respect des autres, l'amitié, l'amour au sein de la famille, et bien sûr, les sentiments qui peuvent naître entre un garçon et une fille. Ce qui pourrait être décrit comme grave ou triste, est amené d'une tout autre manière par la mangaka. En effet, l'exemple le plus criant est la situation de Sawako vis-à-vis de ses camarades de classe. Celle qui était auparavant surnommée Sadako, à cause d'apriori tout à fait grotesques et infondés, est désormais bien heureusement blanchie. Malgré la gravité de la situation, la mangaka la tournait en dérision, pour éviter tout apitoiement excessif sur l'héroïne. Dans ce douzième volume, la recette est la même : le comportement du père de Sawako, qui au départ est tellement décalé et bizarre qu'il en devient très drôle, prend une tournure grave, sans pour autant être dramatique. Karuho Shiina nous offre une mise en scène très simple, qui d'ailleurs, par cette simplicité, nous touche beaucoup plus que dix pages de drame. Les parents de Sawako sont reconnaissants envers Kazehaya mais aussi envers les amies de Sawako, pour leurs bienfaits sur leur fille. Sawako est une adolescente choyée dans son foyer familial, qui a la chance de vivre dans un lieu serein, au sein d'une famille aimante et attentionnée. Il va alors de soit que ses parents se rendaient compte de sa situation à l'école et que par conséquent, qu'ils ont remarqué un changement dans le comportement de leur fille au fil du temps. C'est sans fioritures que la mangaka nous transmet toutes ces peurs, toutes ces appréhensions et surtout, tout l'espoir et l'amour que des parents sont capables d'avoir à l'égard de leur fille. Les parents de Sawako sont ici mis en scène à plusieurs reprises et durant des pages et des pages. Le comique, alterné au sérieux et à la solennité des situations, rend ces moments de lecture uniques et intenses.

En plus de ces passages familiaux qui constituent pour ce volume et pour la série des moments cruciaux, la relation entre Sawako et Kazehaya, mais aussi les amies de l'héroïne, restent au centre de l'histoire. Ces quatre personnages sont tous touchants, émanant chacun à leur façon une douce chaleur qui leur est propre. Sawako se pose mille et une questions sans pour autant être agaçante. Elle ose, prend des initiatives et affronte des situations inattendues avec courage. L'on a l'occasion de connaître les débuts de la relation entre Yano et Yoshida, plutôt électrique, mais pleine de bons sentiments. Et enfin, Kazehaya, lui, reste touchant par sa gentillesse, mais surtout, par son mystère dont le voile se lève timidement.

Avec ce douzième volume plein de magie, Karuho Shiina ne fait que nous conforter dans le fait que Sawako est un shojo à ne manquer sous aucun prétexte. C'est avec les mêmes recettes que la mangaka nous envoûte depuis le premier volume et pourtant, nous sommes toujours là, à suivre les aventures de Sawako et de ses amis. La façon de l'auteure, à mettre en scène chaque situation, chaque instant, et bien entendu, ses dessins tout à fait sublimes, fait de la lecture un réel plaisir, qui ne pourra prendre fin qu'à l'issue du dernier volume de la série. En tout cas, loin de nous l'idée d'en douter !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs