Rascal Does Not Dream of Logical Witch Vol.1 - Actualité manga

Rascal Does Not Dream of Logical Witch Vol.1 : Critiques

Seishun Buta Yarou wa Logical Witch no Yume wo Minai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 24 Octobre 2023

Le pan manga de la saga Rascal Does Not Dream (ou Seishun Buta Yarô), adaptation des light novel de Hajime Kamoshida, connaît une parution assez irrégulière. Si les deux premiers arcs sont sortis entre 2015 et 2018, il faudra que les lecteurs nippons attendent 2020 puis l'adaptation du troisième arc puis 2023, vraie année de relance éditoriale, pour voir trois nouvelles parties lancées à peu de temps d'intervalle.

Forcément, ce rythme s'est aussi ressenti de notre côté. Entre 2020 et 2021, Ototo propose les deux premiers arcs, respectivement signés Tsugumi Nanamiya et Tsukumo Asakuso, avant de ne plus donner de nouvelles. C'est finalement en cet automne 2023 que la troisième saga nous parvient, à l'heure où trois autres sont en cours au Japon, laissant croire à une sortie désormais plus soutenue dans nos contrées.

Rascal Does Not Dream of Logical Witch adapte le troisième tome des romans, aussi concerné par les épisodes 6 à 8 de la série animée. Publié entre 2020 et 2022 sur le site Comic Walker des éditions Kadokawa, il totalise 2 volumes, à l'instar des arcs précédents. Le dessin est cette fois assuré par Tsukako Akina, une artiste active depuis le début des années 2010, qui a œuvré sur beaucoup de mangas et dôjinshis érotiques sous le pseudonyme "Tsukako. De notre côté, c'est avec cette adaptation manga que nous la découvrons.

Suite directe du récit, au point qu'il puisse être considéré comme le volume 5 de l'adaptation manga, ce troisième chapitre débute quand Sakuta croise une jeune adolescente nommée Shôko Makinohara. Chose troublante, elle est le parfait sosie de l'amour d'autrefois du lycéen, en plus d'être son homonyme. Cerise sur le gâteau : Mai est débordé à cause de son travail, et les deux tourtereaux peinent à trouver un moment pour se voir. Le Syndrome de la Puberté frappe une nouvelle fois, et cible Rio Futaba, alors troublée par les sentiments qu'elle éprouve pour Kunimi. La concernant, le syndrome provoque l'existence de deux Futaba, deux fois la même personne. Troublée, l'amie de Sakuta décide alors de se cacher pour ne pas envenimer la situation...

La première chose marquante de cette première moitié d'arc est sans nul doute son caractère transitoire vis-à-vis des opus précédents. En amorçant la lecture, nous n'avons pas l'impression de lire un titre à part entière, mais bien la suite d'un scénario constant, qui repose sur des prérequis indispensables. Non pas que ce troisième arc soit incompréhensible pour quelqu'un qui se lancerait dans la saga à travers lui, mais il passerait à côté de bon nombre d'approfondissements qui ont déjà eu lieu.

En tant qu'arc au sein d'une œuvre au sens large, l'intrigue proposée ne repose pas seulement sur son plot, mais sur un tout qui s'enrichit au fil des pages. Si l'enjeu majeur reste le Syndrome de la Puberté qui frappe Futaba, cette histoire n'occupe réellement qu'une moitié de l'ouvrage, afin de montrer les vies et liens des personnages en parallèle. Car l'un des points forts de la saga "Rascal Does Not Dream" est de traiter les protagonistes comme des adolescents qui, tout en s'intéressant à des cas extraordinaires, vivent leurs vies de lycéens, s'épanouissent et tombent amoureux. Les enjeux sont dont multiples, autant surnaturels qu'ancrés dans le quotidien, chose que l'on retrouve totalement dans ce premier opus du troisième arc.
Ce sont donc plusieurs pistes qui nous intéressent ici, aussi bien le cas de Futaba que la relation entre Sakuta et Mai, mais aussi l'étrange rencontre que fait l'adolescent dès les premières pages. Pour ce troisième point, on ne doute pas une seconde que les clés nous seront livrées dans un prochain arc. Alors, le personnage de Shôko reste un point qui nous intrigue, mais qui n'a pas la priorité par rapport aux deux autres. Finalement, quand la trame ne se penche pas sur les petits échanges croustillants entre Sakuta et Mai, Futaba devient le centre d'intérêt. Sa situation pique la curiosité, s'étoffe par quelques hypothèses de l'ordre de la science-fiction, et permet à la demoiselle d'être développée, et par conséquent de gagner en capital sympathie. Mais on sent bien que l'intrigue de Hajime Kamoshida garde des éléments en réserve, puisque les dernières pages ajoutent de l'épaisseur à un mystère qui, plus de l'ordre du phénomène surnaturel, est de l'ordre de l'humain, de ses contradictions et de ce l'intensité émotionnelle peut le pousser à faire. Pour les personnes qui ne sont pas passées par l'anime au préalable, ou dont les souvenirs de celui-ci demeurent flous, il y a de quoi attendre le second et dernier tome de l'arc avec hâte !

Visuellement, Tsukako Akina adapte de manière propre les événements du récit, par son style fin sans prétention, mais parfaitement adéquat sur ce type de récit, notamment lorsqu'il s'agit de présenter de jolies filles ou de mettre l'accent sur les moments dits de "fan service". La particularité de l'arc étant la place de Rio Futaba, demoiselle dont la taille de la poitrine est un sujet récurrent, savoir que l'éditeur Kadokawa a choisi une autrice rompue à la comédie érotique et au hentai prouve les intentions derrières l'adaptation manga de cet arc : une volonté de rendre le manga aguicheur par Futaba.
Côté édition, Ototo reste sur un travail tout à fait honorable, dans la fabrication comme dans le travail édito. Yoan Giraud, déjà à l'œuvre sur les deux mangas précédents, reprend la traduction. Son expérience sur la série lui permet d'entretenir la vie donnée via le texte, rendant la lecture plus que plaisante, et surtout fluide.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction