Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 01 Octobre 2021
D'un côté, Kadono, le père de la jeune étudiante dont il a dû faire disparaître le cadavre, qui lui a greffé son propre smartphone dans le ventre pour le suivre à la trace afin de venger la mort de son enfant. De l'autre côté, le "lieutenant", un homme n'ayant aucune bonne intention, froid, étant celui l'ayant forcé à se débarrasser du corps avec Mimi, est qui est probablement l'homme ayant tué la jeune femme. Shohei Sakai est désormais coincé entre ces deux hommes, d'autant plus que le "lieutenant" ne rigole pas en lui imposant des choses très claires. Il n'a pas intérêt à mettre le moindre pied dans un commissariat, car le "lieutenant" n'hésitera alors par à mettre sa tête à prix. C'est que le sinistre individu semble avoir le bras long, et c'est quelque chose qui ne manquera pas de se confirmer au fil du tome, au gré de quelques éléments que l'on comprend sur lui, notamment via ses petites affaires avec Iemochi. Et notre anti-héros se voit même imposer un ultimatum par son tortionnaire: s'il ne lui ramène pas Mimi dans les 24 heures, il le paiera très cher. Pour espérer s'en sortir dans une affaire qui le dépasse totalement, Sakai va peut-être devoir "faire équipe" avec Kadono pour essayer de coincer le "lieutenant". Mais ça risque d'être beaucoup plus difficile à faire qu'à dire...
Ce deuxième volume, côté avancées de l'histoire, repose surtout sur deux étapes. D'un côté, le cas de Mimi, ce vieil ami que Sakai a l'impression d'avoir retrouvé changé, comme s'il n'était plus lui-même... et nous en découvrirons vite la raison, au fil d'un bref développement présentant la situation de l'ami de Sakai et le lien fort qu'ils eurent à une époque... le tout visant à rendre Mimi plus humain, histoire de rendre la suite plus dure encore. Et de l'autre côté, l'obligation pour Sakai de s'associer à Kadono pour essayer de coincer le "lieutenant", pour un résultat qui ne sera pas forcément celui espéré...
A part ces deux aspects, l'intrigue ne bouge pas forcément énormément, mais cela n'empêche pas le récit de continuer à piquer l'intérêt pour d'autres raisons.
Tout d'abord, l'ambiance reste souvent très froide, implacable, dure, ne serait-ce que via les décors urbains photoréalistes peu accueillants (presque dignes d'Ushijima parfois), la froideur de la plupart des personnages (le "lieutenant" et Kadono en tête), ou encore la mise en scène de ce qui arrive à Mimi. Et pourtant, Masaki Enjoji y distille toujours différents brefs instants plus décalés (le "ok google" en pleine rue, la raison idiote pour laquelle Iemochi décidé de tout déballer...), comme pour renforcer de plus belle le cynisme.
Et ensuite, il y a toujours une corrélation symbolique intéressante entre la situation de cette ville ravagée par un séisme et la situation elle aussi détruite de certains personnages. Le tremblement de terre et ses nombreux dégâts ont mis à nu la situation financière des gens, montrant à quel point la société humaine est conditionnée voire réduite en esclavage par l'argent. Le papier "péril imminent" sur l'immeuble désert fait directement écho à ce qui va se passer avec Mimi. La "fissure béante" restée en Kadono après la mort de sa fille rappelle les fissures laissés par la catastrophe.
On attend désormais que le scénario se bouge un peu plus concrètement, mais pour l'heure Quand passe la tempête est un thriller qui happe toujours aussi facilement notre intérêt.
Ce deuxième volume, côté avancées de l'histoire, repose surtout sur deux étapes. D'un côté, le cas de Mimi, ce vieil ami que Sakai a l'impression d'avoir retrouvé changé, comme s'il n'était plus lui-même... et nous en découvrirons vite la raison, au fil d'un bref développement présentant la situation de l'ami de Sakai et le lien fort qu'ils eurent à une époque... le tout visant à rendre Mimi plus humain, histoire de rendre la suite plus dure encore. Et de l'autre côté, l'obligation pour Sakai de s'associer à Kadono pour essayer de coincer le "lieutenant", pour un résultat qui ne sera pas forcément celui espéré...
A part ces deux aspects, l'intrigue ne bouge pas forcément énormément, mais cela n'empêche pas le récit de continuer à piquer l'intérêt pour d'autres raisons.
Tout d'abord, l'ambiance reste souvent très froide, implacable, dure, ne serait-ce que via les décors urbains photoréalistes peu accueillants (presque dignes d'Ushijima parfois), la froideur de la plupart des personnages (le "lieutenant" et Kadono en tête), ou encore la mise en scène de ce qui arrive à Mimi. Et pourtant, Masaki Enjoji y distille toujours différents brefs instants plus décalés (le "ok google" en pleine rue, la raison idiote pour laquelle Iemochi décidé de tout déballer...), comme pour renforcer de plus belle le cynisme.
Et ensuite, il y a toujours une corrélation symbolique intéressante entre la situation de cette ville ravagée par un séisme et la situation elle aussi détruite de certains personnages. Le tremblement de terre et ses nombreux dégâts ont mis à nu la situation financière des gens, montrant à quel point la société humaine est conditionnée voire réduite en esclavage par l'argent. Le papier "péril imminent" sur l'immeuble désert fait directement écho à ce qui va se passer avec Mimi. La "fissure béante" restée en Kadono après la mort de sa fille rappelle les fissures laissés par la catastrophe.
On attend désormais que le scénario se bouge un peu plus concrètement, mais pour l'heure Quand passe la tempête est un thriller qui happe toujours aussi facilement notre intérêt.