Q Mysteries Vol.9 : Critiques

Pour contrer les agissements douteux de l'abbé Shun Minase qui trafique des calligraphies et recherche la table de divination d'Abe no Seimei, Riko et Yuto continuent de remonter leur piste, jusqu'à tomber sur un visage familier et inattendu ! Maya ! Quelle est son implication dans es projets de Minase, et quel est son rapport avec lui ? C'est ce que va nous révéler le tout début du volume, avant que ne s'enclenche la dernière ligne droite de cette affaire avec la recherche de la table et de l'abbé, ce qui passe par un petit côté "jeu de piste" assez sympathique. Mais dans tout ça, on regrette une nouvelle fois le manque de punch d'un récit trop linéaire, qui peine cruellement à faire ressentir un parfum de difficulté. Le récit est pourtant prenant à la base, mais ça avance assez vite et tout apparaît trop facile à dénouer.

Reste que les dernières pages de cette affaire (qui se conclut un peu avant la moitié du volume) remettent légèrement en avant la relation de Riko et Yuto, ce qui arrive à point nommé juste avant un bref chapitre plus léger. Cette petite pause, qui laisse encore deviner les sentiments de Yuto pour Riko et qui fait un peu dans l'humour (le pauvre journaliste peut visiblement encore attendre pour que la belle experte capte quelque chose), reste très superficielle et classique dans son traitement, mais est bienvenue à ce moment.

Quant à la suite du tome, elle propulse Riko à un poste plutôt inattendu : celui de deuxième secrétaire au sein des éditions Stephanie, qui publient le magazine numérique féminin "Isabelle" dans plusieurs pays. Que fait la jeune fille là-dedans ? C'est ce que la suite du tome va nous proposer de découvrir à travers un long flashback ponctué d'une autre affaire autour d'un plagiat. Cette affaire, qui promettait de s'ancrer dans quelque chose d'intéressant (une authentification de roman), tourne très court en jouant malheureusement sur quelque chose de beaucoup plus classique... Dommage, car pour le coup, cette petite mission a vraiment des allures de bouche-trou, d'autant qu'une nouvelle fois tout s'y règle trop facilement. Reste que la curiosité est malgré tout piquée concernant la suite de l'incursion de notre héroïne auprès de cette maison d'édition.

Sous le trait agréable et assez fin de Chizu Kamikou, la lecture reste plutôt sympathique, mais une nouvelle fois Q Mysteries souffre de son rythme plan-plan, de son manque d'enjeux forts, de la sensation que les affaires sont dépourvues de réelles difficultés.