Prison Lab Vol.2 - Actualité manga
Prison Lab Vol.2 - Manga

Prison Lab Vol.2 : Critiques

Kangoku Jikken

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 09 Juin 2020

Eyama et Misaki ont commis l'irréparable : Ensemble, ils ont massacré le prisonnier de la jeune femme, jusqu'à ce que mort s'en suive. Les organisateurs doivent ainsi statuer de leur sort, ce qui se soldera certainement par une élimination pour l'un des deux. Mais Eyama doit aussi penser à sa propre victime, Kirishima. Celle-ci a deviner le nom de son geôlier, et pourrait donc remporter la partie à la fin de la première manche...

Après un début loin d'être inintéressant mais dont la chute laissait présager une direction assez classique, on se demandait bien ce la série de Kantetsu et Chiho Minase pouvait nous réserver. L'ouverture de ce deuxième volume commence alors par une petite déception pour celui qui espérait un déroulement un poil subtil : Les pistes intelligentes ont disparu, laissant place à ce qui semble être un récit où la moralité est volontairement évincée, afin de créer un scénario macabre et dérangeant. C'est un choix à accepter si on veut apprécier un minimum la suite de Prison Lab.

La série démarrait par une réflexion, classique mais présente, sur le harcèlement scolaire, et force est de constater que le discours se révèle plutôt ambigu ici. A vrai dire, il est difficile de savoir quelle position tient ici le scénariste, tant les personnages sont des pourris qui ne condamnent jamais à 100% les persécutions. Choix volontaire afin de nous dégoûter d'eux ? Il est difficile de statuer là-dessus pour le moment, ce genre de réflexion devant être faite après lecture complète du récit.

C'est donc par les sensations fortes de ce deuxième volume cherche à séduire, la violence étant de mise tandis que les personnages affichent des facettes de psychopathe toujours plus prononcées. Clairement, les auteur n'ont pas pour volonté de nous faire comprendre leur personnages, mais plus de créer un récit angoissant où chacun serait une pourriture dénuée d’empathie, à sa manière. L'effet est alors réussi : L'ensemble est aussi malsain que macabre, l'espoir n'étant jamais présent et la situation globale à chaque fois plus cruelle. Celles et ceux qui souhaiteraient retrouver l'ambiance dérangeante de certaines œuvres horrifiques (citons les films Hostel pour l'exemple) sont plutôt servis, quand bien même la violence reste assez soft, le malsain étant surtout entretenu par les personnages et leurs réactions.

Mais il y a un point qui aura de quoi susciter la curiosité du lectorat : Le scénario. Il est évident que Kantetsu, le scénariste, a de la suite dans les idées et semble savoir où il va. Du choix des participants qui n'a rien d'anodin jusqu'à l'évolution imminente des règles en passant par l'objectif derrière le jeu macabre... Beaucoup de pistes liées au scénarios sont traitées et évoquées dans ce second opus. Rien que par ce point, certains auront sans doute envie de découvrir le titre jusqu'au bout.

Un second tome qui verse volontairement dans le malsain et qui confirme donc que Prison Lab cible un public bien particulier. Les adeptes d’œuvres dérangeantes apprécieront le divertissement ponctué de sensations fortes, tandis que ceux qui cherchent une œuvre borderline mais subtile n'attendront pas la fin de cet opus pour passer son chemin. C'est selon, mais le scénario global mérite peut-être qu'on le découvre un peu plus.
    

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs