Princesse et la Bête (la) Vol.12 - Actualité manga
Princesse et la Bête (la) Vol.12 - Manga

Princesse et la Bête (la) Vol.12 : Critiques

Niehime to Kemono no Oh

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 11 Janvier 2021

La menace exercée par Fenrir est désormais du passé: le roi-loup est mort, et son fidèle acolyte de toujours est partir avec son corps. Le roi d'Osmalg Leonhart, au bout d'un imposant duel, est ainsi parvenu à éradiquer le danger que représentait ce redoutable ennemi écorché vif, mais cela ne s'est pas fait sans l'aide de sa précieuse Salifie, la jeune humaine ayant largement contribué à la victoire à sa manière... si bien qu'à l'heure où va être organisé le Triomphe, une cérémonie publique visant à célébrer la victoire du roi, ce dernier aimerait beaucoup enfin présenter la "reine de substitution" à son peuple, comme étant sa reine ! Mais est-ce le bon moment ? Anubis, toujours réticent à l'idée de voir une humaine sur le trône malgré sa fidélité pour le royaume et pour le roi, ne peut s'empêcher de faire à Leo des remarques sans doute pertinentes: la plupart des gens d'Osmalg n'ont encore jamais rencontré d'humains voire doutent de leur existence, alors comment pourrait-il accepter dans ces conditions la chose ?

Le début de ce 12e volume de La Princesse et la Bête est ainsi dominé par cette interrogation: Leo doit-il lui proposer à Salifie de l'accompagner pendant le triomphe ? La jeune fille, qui n'est pas dupe, voit bien que quelque chose tiraille le roi. Et à l'heure de la décision, on retiendra plus que tout les valeurs habituelles de nos deux héros. La vertu d'une Salifie qui, une nouvelle fois, fait preuve d'une certaine abnégation et montre un réel souci envers le peuple, ce qui en soi est déjà digne d'une reine. Mais également la relation sentimentale toujours aussi douce, belle et sincère entre elle et le roi, via la scène assez symbolique de la bague.

Il se dégage de ceci une autre chose: c'est par ses propres moyens que Salifie veut et doit gagner la confiance du peuple... En aura-t-elle les moyens ? Si on n'en doute pas trop au vu de tout ce qu'elle a déjà montré depuis le début de la série, la jeune fille aura peut-être l'occasion de faire encore un pas dans cette direction avec une rencontre lors du Triomphe: celle d'Arthur (on va résumé son nom à ça, hein), un membre du clan peu connu des ornithorynques, plutôt gaffeur et maladroit, y compris auprès des siens où il se sent parfois inutile et dépourvu de qualités, mais qui a depuis toujours le rêve de voir en vrai le roi, cet être qui lui inspire tant d'admiration et sur qui il adorerait être capable de prendre exemple, pour changer... Y parviendra-t-il ? Réponse au fil d'une petite affaire très classique et prévisible, voire peut-être un peu longue pour ce qu'elle a à véhiculer, mais assez bien menée et vraiment portée par ce que Salifie et Arthur montrent tous les deux, l'une affichant encore sa bonté auprès d'un membre du peuple, et l'autre commençant à s'affirmer et à changer comme il le voulait tant.

Mais après tout ceci, c'est un enjeu d'une autre envergure qui se prépare: Yoana, le monde humain, enverra encore bientôt une jeune fille en sacrifice, mais ne serait-il pas tant d'essayer d'abolir cette tradition qui n'apporte rien ? Pour ça, il faudrait oser aller à l'encontre des vieilles lois installées entre les deux mondes... et qui de mieux que Salifie pour oser la chose, malgré le danger que ça représenter et les craintes de Leo ? Il s'agit sans doute d'une nouvelle partie importante qui commence, et déjà la mangaka y propose des choses intéressantes, comme la relation entre nos deux héros comme toujours (d'autant que Leo choisit enfin de révéler à Salifie une nouvelle facette de son passé, autour de sa mystérieuse mère), mais aussi la question dune possible entente ou non entre démons et humains, et les premières épreuves auxquelles notre héroïne se frotte rapidement en retournant sur ses terres d'origine...

Forcément un peu plus calme que le précédent tome, ce 12e volume n'en reste pas moins très intéressant et, dans l'ensemble, fort bien mené malgré quelques éléments vraiment trop prévisibles. La série de Yu Tomofuji reste vraiment une belle lecture, et gageons qu'elle le restera encore au fil de ses trois derniers tomes.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction