Pour le pire Vol.7 - Manga

Pour le pire Vol.7 : Critiques

Natsume Arata no Kekkon

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 20 Septembre 2022

Tamaki, la défunte mère de Shinju, a visiblement légué à sa fille un secret, et Arata vient sans doute de découvrir ce secret. Aiguillé par les maigres indices de son épouse, le jeune homme s'est effectivement rendu jusque dans la région natale de Tamaki à Ishikawa, a pu y déterrer une valise, et découvrir dans celle-ci quelque chose qui l'ébranle au plus haut point...

Le toute fin du tome 6 nous laissait espérer quelque chose de fort pour ce 7e volume, et ça ne manque alors pas, d'autant que Taro Nogizaka est malin dans sa construction scénaristique puisqu'il ne nous dévoilera pas ce qui se trouve dans la fameuse valise avant au moins un bon gros tiers du présent opus, ce qui accentue forcément toujours plus nos attentes et ménage un sacré suspense au vu des réactions effondrées d'Arata.

Car dans un premier temps, tout est bel et bien dans ce qu'Arata ressent en découvrant cette vérité que l'on devine quelque part effroyable et tragique. Notre héros semble enfin comprendre pourquoi Shinju haïssait sa mère plus qu'elle ne l'aimait, pourquoi son QI a soudainement monté de manière impensable, pourquoi Tamaki déménageait si souvent et engraissait sa fille sans l'amener chez le dentiste, pourquoi la lettre de Takuto a fait tant d'effet à la supposée meurtrière... Et une fois la terrible vérité dévoilée sur le contenu de la valise, l'impact est bel et bien là, et on sent que le mangaka avait bien prévu les choses depuis longtemps quand on se remémore certaines éléments des tomes passés (par exemple, le fait que Shinju voulait être jugée au plus vite en première instance).

Mais l'impact fort de cette révélation ne s'arrête pas là, et se ressent également beaucoup dans la manière dont Arata reconsidère Shinju, cette fille ayant eu suffisamment confiance en lui pour mettre entre ses mains un secret pareil. Quelque part, la relation entre les deux personnages principaux est donc bel et bien forte, et comme le souligne Miyamae elle a sûrement été rendue possible par le fait qu'Arata a toujours parlé à Shinju comme à un être humain, sans la prendre de haut, jusque dans les mensonges et manipulations qu'ils peuvent s'échanger. Mais voila, Arata pourra-t-il toujours être ainsi avec Shinju après ce qu'il a découvert, lui qui a une âme de travailleur social ? Cela nous frappe beaucoup dès le début du tome: Arata se met à avoir une compassion infinie pour la jeune fille, il a naturellement de la pitié pour elle, il la plaint... et ce n'est absolument pas ce que Shinju veut. La supposée tueuse en série affirme ne vouloir aucune compassion, aucun soutien, aucun "je t'aime", alors que veut-elle ? Et pourquoi ? La réponse se dessine bien vite et reste terrible, si tant est qu'elle s'avère totalement vraie. Enfin, dans tout ça, Arata est également poussé à analyser plus en détails, avec l'aide de Momo notamment, la façon dont il considère exactement Shinju. Est-il attiré par elle, voire est-il amoureux d'elle ? Si oui, qu'est-ce qui l'attire exactement chez cette fille ? Et au vu des récentes révélations tombées, pourrait-il vraiment envisager quelque chose avec elle au vu de ses valeurs de travailleur social ? Voici un autre aspect du récit qui reste bien présent et efficacement abordé, jusqu'à une dernière partie de volume où le jeune cherche à laisser tomber toute mensonge, toute manipulation, au profit d'une réelle transparence. Sera-ce aussi le cas pour Shinju ?

On attendait ce tome au tournant, et il ne déçoit pas: au fil d'une construction scénaristique qui apparaît vraiment bien pensée et maîtrisée, Taro Nogizaka donne bel et bien l'impression de faire avancer son intrigue d'un grand pas. Bien sûr, il reste encore bien des choses à éclaircir (surtout autour des trois meurtres), et avec notre captivante anti-héroïne on sait que l'on n'est pas forcément à l'abri d'énièmes manipulations et autres surprises, mais le fait est que le mangaka frappe assez fort ici, pile quand il le fallait pour empêcher son récit de tomber dans une routine.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.75 20
Note de la rédaction