Palais des Assassins (le) Vol.2 : Critiques

Ansatsu Kôkyû - Ansatsu Nyokan Karin wa Yuttari Ikitai

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 12 Juin 2024

Chronique 2 :


Malgré des difficultés, Karin parvient à atteindre son objectif de devenir servante à la cour intérieure où elle espère se faire des amis. Pour son père c'est surtout l'occasion d'avoir une personne infiltrée.
Rapidement un autre problème va survenir: une camarade de Karin va être accusée de trahison et humiliée en place publique...

Suite à un premier opus véritablement séduisant, on ne pouvait qu'être pressé de découvrir la suite, afin d'en apprendre davantage sur cet univers et ses personnages.
Il était aisé de faire un rapprochement avec les Carnets de l'apothicaire, l'ambiance étant globalement la même, le déroulement se voulant assez proche et même si les protagonistes sont assez différentes, on reste sur le même type de récit. Dans ce tome on a un chapitre qui va pousser le vice à nous proposer un événement quasiment similaire à ce qu'on a pu vivre avec les Carnets de l'apothicaire: Karin se rapproche de l'empereur et va le travestir pour le faire passer pour une femme tout comme Mao Mao avait pu le faire pour Jinshi (ou presque)...

Les parallèles sont nombreux, pour autant le titre possède sa propre identité mais surtout il s'avère tout aussi plaisant et prenant.

On va suivre une succession de d'histoires courtes avec toujours le même fil rouge en fond, à savoir les complots pour renverser l'empereur ou le fait que certaines personnes cherchent à asseoir leur position.
Ici, contrairement aux Carnets de l'apothicaire, on a un empereur jeune et naïf, qui subit bien plus les événements qu'il ne les contrôle. Il est même victime de ses aînés qui l'utilisent dans leurs propres intérêts.

Mais ce tome va aussi nous permettre d'en apprendre davantage sur la famille de Karin: on y voit son père, redoutable et intrigant mais on découvre surtout son frère aîné (un de ses nombreux frères aînés) qui tout en exerçant un contrôle sur Karin apparaît malgré tout protecteur.

Karin sera confrontée à la dure réalité de la coure, à ses injustices et ses malheurs...et apprendra aussi à ses dépends que malgré sa bonne volonté elle ne peut pas venir en aide à tout ceux à qui elle le souhaiterait, elle est rattrapée par la fatalité de certains destins et certaines situations ce qui, suite à une détresse palpable va aussi contribuer à réaffirmer sa volonté.

Un volume vraiment intéressant qui explore un peu plus un univers qui se veut aussi dur que séduisant! On a hâte d'en découvrir davantage!



Chronique 1 :


Toujours désireuse de faire de son mieux pour nouer de belles amitiés et échapper aux contraintes imposées par sa sinistre famille, Karin est parvenue à devenir servante au sein de la cour intérieure, et réussit même à enfin nouer des liens avec Reiko, une collègue qui a dépassé les tristes préjugés à son égard. Notre héroïne frôle alors enfin du doigt un certain bonheur, elle qui a toujours été seule et mal vue en tant que fille de l'impitoyable Ko... mais ce bonheur risque de voler en éclats aussi vite qu'il est apparu, dès lors que la pauvre Reiko se retrouve accusée d'espionnage et pourrait le payer sa vie. Derrière l'accusation se trouve Toto, une femme prête à tout pour gravir les échelons, en particulier auprès de la princesse Koki, la fille du précédent empereur. Pour empêcher que le pire n'arrive à sa nouvelle amie, Karin pourra-t-elle faire quoi que ce soit ?

A vrai dire, la réponse à cette question arrive très vite, dans la mesure où il ne faut qu'un chapitre à Tabasa Iori pour régler cette affaire, de manière un petit peu simple mais non sans dégager des choses clairement intéressantes, entre la lente confirmation d'un lien spécial entre Karin et le jeune empereur actuel Gyosei, la découverte rapide de la princesse Koki, et surtout la façon dont cette dernière considère très négativement Gyosei suite à certains drames passés liés à son défunt frère le prince Shun.

C'est précisément ce défunt prince qui, en filigranes, va devenir un enjeu majeur dans la suite du tome, dès lors que son corps disparaît inexplicablement en jetant un voile de froid et de tension encore plus opaque qu'avant sur le palais. Et en attendant de voir cet enjeu prendre plus d'envergure par la suite, ce que l'autrice tisse en parallèle est tout aussi intéressant dans l'ensemble, même si là aussi ça reste souvent un peu rapide: la découverte de l'un des implacables frères de Karin (O Hyo) le temps d'une petite enquête très succincte, le poids que fait alors encore peser la famille de notre héroïne sur elle, son arrivée au très particulier palais du froid regroupant les épouses qui ont perdu les faveurs du précédent empereur pour x raison, sa rencontre avec une mystérieuse beauté étrangère, quasiment aveugle et enchaînée, les rivalités liées au général Ga et à sa fille la grande concubine...

Il y a beaucoup de petite chose à retenir, en somme, pour un univers qui prend doucement le temps de s'enrichir, en attendant de voir les grands enjeux mieux décoller. Et en attendant, là où l'oeuvre continue aussi de nous séduire, c'est dans sa manière de rendre Karin particulièrement attachante. Il y a effectivement un vrai attachement à l'observer sous ses différentes coutures, en train de se réjouir parce qu'elle a enfin sympathisé avec quelqu'un ou parce qu'elle peut contempler de beaux fils de broderie, d'affirmer son désir de s'émanciper de sa famille d'assassins, de s'inquiéter de ses problèmes de communication, de montrer une forte empathie pour Kocho, ou de se montrer si triste quand elle se sent impuissante.

A l'arrivée, malgré quelques éléments un petit peu trop rapides et simples, ce deuxième volume confirme le charme d'une série qui, peu à peu, trouve sa propre voie sur un créneau de "mangas d'intrigues de cour" déjà bien représenté en ce moment par quelques séries à succès (Les Carnets de l'apothicaire en tête). Souhaitons donc que Le Palais des assassins continue sur cette voie assez prometteuse !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs