Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 17 Septembre 2021
Pour avoir frôlé de trop près les interdits imposés par les technocrates, Lucas a été assassiné de la plus tragique et injuste des manières, laissant derrière lui un entourage désemparé, à commencer par sa petite amie nana devenue inconsolable. Et pourtant, dans la foulée de ce drame, c'est un choix aussi inattendu que terrible qu'a fait Arata, en acceptant de rejoindre les technocrates. Ces deux événements que sont la mort de Lucas et le choix d'Arata seront, évidemment, très, très loin d'être sans conséquences pour chacun des principaux personnages...
Les dernières pages du tome 4 de Nos Temps Contraires nous laissaient presque estomaqués, de par leur enchaînement rapide de deux moments forts. et ici, l'heure est venir dans ressentir les aboutissants, à commencer par le cas de Tara qui, choquée d'avoir enfin reçu le demande d'Arata d'être sa partenaire reproductrice dans ces circonstances si terribles, l'a rejeté en bloc. Tara ne semble désormais plus avoir la moindre attirance pour Arata, a rompu ses contrats initial et secondaire avec lui, se demande même comment elle a pu se focaliser sur lui si longtemps, et refuse catégoriquement de porter les enfants d'un technocrate même si ça aurait pu élever son statut. La douce Arata n'est plus: la jeune femme affiche désormais bien mieux ses convictions pures qui ont toujours été au fond d'elle, allant même jusqu'à reprendre secrètement les recherches qu'Arata faisait sur les malades de Daphné... mais cela suffira-t-il à redonner un semblant de sourire à Gigi ?
Car la très attachante petite fille, autrefois si pétillante malgré sa condition de malade de Daphné, n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis le départ d'Arata. La fillette a désormais quasiment 13 ans, il ne lui reste plus que 3 années avant d'atteindre la limite fatidique des 16 ans... mais à présent, a-t-elle encore le coeur à vivre ? Arata, le seul être qui semblait s'en faire profondément pour elle, l'a laissée en plan. Elle se demande alors pourquoi elle vit encore, pourquoi elle est venue au monde alors que personne ne la regarde et qu'elle est condamnée à mourir à 16 ans, ce qui a forcément de quoi être déchirant.
De son côté, Louis est désormais dégoûté par Caesar, à qui il reproche de n'avoir absolument rien tenté face à la mise à mort unilatérale de Lucas, alors qu'il aurait pu. Et dans la foulée, c'est le souvenir de la mort de Gion qui lui revient à l'esprit puisque, à cette époque-là aussi, le néotène américain n'avait rien fait alors qu'il aurait peut-être pu la rattraper. Alors, Caesar est-il devenu trop passif, tel un laquais de cette société injuste ? Caesar, lui, se demande qui a bien pu vendre la mèche concernant sa présence non loin de là où Lucas a été tué... avant de se remémorer certains souvenirs de son enfance avec le français, de devoir se confronter à certaines exigences paternelles, et de réfléchir sur ce que la pauvre Gigi représente pour lui.
Enfin, Arata, de son côté, est donc désormais devenu un technocrate et, quand bien même il reste encore en bas de l'échelle de ceux-ci pour l'instant, a l'occasion d'en découvrir déjà beaucoup plus sur le fonctionnement de ces derniers, sur leur façon de voir les choses, sur certains de leurs privilèges. Jusqu'à même rencontrer de nouvelles personnes telles que Cuvier, un spécialiste de l'étude de la vie sous-marine ressemblant à Tara jusqu'à décontenancer le néotène japonais, et dont les ambitions ne semblent pas très nettes. Enfin, il a également l'occasion de revoir son petit frère Daichi qui, en tant qu'humain normal, est devenu bien plus adulte que lui et a fondé sa famille. Dans tous les cas, la progression du "traître" Arata a de quoi susciter la curiosité, tant il y a de quoi penser qu'il prépare quelque chose, quitte à avoir dû s'attirer les foudres de sa plus précieuse partenaire.
Le récit de Gin Toriko est toujours aussi bavard et donc assez long à lire, quitte à ce que le rythme pèche franchement parfois, mais le fait est que la mangaka cherche toujours autant à travailler en profondeur son univers. Les introspections de personnages sont bien au rendez-vous, tout comme les quelques références scientifiques et les nouveaux éléments intrigants, à l'image de cette figurine mystérieuse se faisant appeler "facteur" ou "professeur". Et en toile de fond, les réflexions sont toujours au rendez-vous. Est-il vraiment possible de trouver le bonheur dans ce cadre où l'humanité a été arrachée à sa planète d'origine, où toute vie est régie par les technocrates, où la longévité n'est pas la même pour chacun ?
Les dernières pages du tome 4 de Nos Temps Contraires nous laissaient presque estomaqués, de par leur enchaînement rapide de deux moments forts. et ici, l'heure est venir dans ressentir les aboutissants, à commencer par le cas de Tara qui, choquée d'avoir enfin reçu le demande d'Arata d'être sa partenaire reproductrice dans ces circonstances si terribles, l'a rejeté en bloc. Tara ne semble désormais plus avoir la moindre attirance pour Arata, a rompu ses contrats initial et secondaire avec lui, se demande même comment elle a pu se focaliser sur lui si longtemps, et refuse catégoriquement de porter les enfants d'un technocrate même si ça aurait pu élever son statut. La douce Arata n'est plus: la jeune femme affiche désormais bien mieux ses convictions pures qui ont toujours été au fond d'elle, allant même jusqu'à reprendre secrètement les recherches qu'Arata faisait sur les malades de Daphné... mais cela suffira-t-il à redonner un semblant de sourire à Gigi ?
Car la très attachante petite fille, autrefois si pétillante malgré sa condition de malade de Daphné, n'est plus que l'ombre d'elle-même depuis le départ d'Arata. La fillette a désormais quasiment 13 ans, il ne lui reste plus que 3 années avant d'atteindre la limite fatidique des 16 ans... mais à présent, a-t-elle encore le coeur à vivre ? Arata, le seul être qui semblait s'en faire profondément pour elle, l'a laissée en plan. Elle se demande alors pourquoi elle vit encore, pourquoi elle est venue au monde alors que personne ne la regarde et qu'elle est condamnée à mourir à 16 ans, ce qui a forcément de quoi être déchirant.
De son côté, Louis est désormais dégoûté par Caesar, à qui il reproche de n'avoir absolument rien tenté face à la mise à mort unilatérale de Lucas, alors qu'il aurait pu. Et dans la foulée, c'est le souvenir de la mort de Gion qui lui revient à l'esprit puisque, à cette époque-là aussi, le néotène américain n'avait rien fait alors qu'il aurait peut-être pu la rattraper. Alors, Caesar est-il devenu trop passif, tel un laquais de cette société injuste ? Caesar, lui, se demande qui a bien pu vendre la mèche concernant sa présence non loin de là où Lucas a été tué... avant de se remémorer certains souvenirs de son enfance avec le français, de devoir se confronter à certaines exigences paternelles, et de réfléchir sur ce que la pauvre Gigi représente pour lui.
Enfin, Arata, de son côté, est donc désormais devenu un technocrate et, quand bien même il reste encore en bas de l'échelle de ceux-ci pour l'instant, a l'occasion d'en découvrir déjà beaucoup plus sur le fonctionnement de ces derniers, sur leur façon de voir les choses, sur certains de leurs privilèges. Jusqu'à même rencontrer de nouvelles personnes telles que Cuvier, un spécialiste de l'étude de la vie sous-marine ressemblant à Tara jusqu'à décontenancer le néotène japonais, et dont les ambitions ne semblent pas très nettes. Enfin, il a également l'occasion de revoir son petit frère Daichi qui, en tant qu'humain normal, est devenu bien plus adulte que lui et a fondé sa famille. Dans tous les cas, la progression du "traître" Arata a de quoi susciter la curiosité, tant il y a de quoi penser qu'il prépare quelque chose, quitte à avoir dû s'attirer les foudres de sa plus précieuse partenaire.
Le récit de Gin Toriko est toujours aussi bavard et donc assez long à lire, quitte à ce que le rythme pèche franchement parfois, mais le fait est que la mangaka cherche toujours autant à travailler en profondeur son univers. Les introspections de personnages sont bien au rendez-vous, tout comme les quelques références scientifiques et les nouveaux éléments intrigants, à l'image de cette figurine mystérieuse se faisant appeler "facteur" ou "professeur". Et en toile de fond, les réflexions sont toujours au rendez-vous. Est-il vraiment possible de trouver le bonheur dans ce cadre où l'humanité a été arrachée à sa planète d'origine, où toute vie est régie par les technocrates, où la longévité n'est pas la même pour chacun ?