Nana Vol.1 - Actualité manga

Nana Vol.1 : Critiques

Nana

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 09 Août 2013

Chronique 1

Deux jeunes filles habitent en province. Elles portent toutes les deux le nom de Nana. L'une est une jeune fille extravertie, naïve et drôle et elle n'arrête pas de tomber amoureuse. Elle est dans une école d'art mais ne sait pas trop de quoi son avenir sera fait. L'autre est une fille mature, mais assez froide et réservée, en raison d'un passé douloureux. Cependant , c'est une vraie star locale avec son groupe, et elle aimerait aller plus loin. Elle n'a connu qu'un seul amour. Ces deux Nana, pour des raisons différentes, vont décider d'aller à Tokyo.
Le volume 1 raconte donc la vie de nos deux héroïnes et explique ce qui va les pousser à monter à Tokyo. Il nous permet aussi de faire connaissance avec les personnages et nous présente deux héroïnes diamétralement opposées dans leur caractère et leurs envies.
Un manga aux dessins particuliers avec ses personnages aux traits exagérément fins, mais qui leur donne un aspect raffiné. Yazawa donne beaucoup d'importance à l'expression des visages, ce qui lui permet, en plus de sa narration touchante et réaliste, de retranscrire les sentiments des personnages avec beaucoup d'habileté.




Chronique 2
 
Nana Komatsu est une adolescente frivole, championne du coup de foudre mais dont les relations se sont jusqu’ici conclues par des échecs. Nana Ôsaki, elle, est bien plus marginale. Orpheline, elle s’est vouée à la musique en plus de vivre un amour passionné, mais un choix difficile est sur le point de se présenter à elle. Voici les histoires séparées de deux « Nana » dont les destins ne tarderont pas à se croiser.

Quand on est amateur de manga, il est difficile de passer à côté de Nana, un des shôjo les plus populaires qui soit. La série brille d’un statut particulier : Histoire dramatique, ton mature, personnages complexes… ce ne sont pas les qualités qui manquent pour définir ce titre qui se démarque des sentiers battus. Ainsi, ce premier tome est à l’image de la série : mature et atypique.
En réalité, nous pouvons considérer ce premier opus comme un « volume zéro », une introduction des deux héroïnes, afin de planter la psychologie et la vie de chacune d’entre-elles. Ainsi, ce volume se découpe en deux grands chapitres, chacun se focalisant sur l’une des deux Nana. D’abord, nous découvrons Nana Komatsu, lycéenne obsédée par le grand amour s’il en est, dont les nombreux échecs vont la pousser à se forger une toute autre mentalité sur le sujet. Ce long chapitre insiste grandement sur l’état d’esprit du personnage, son caractère capricieux et immature, sans pour autant en faire une demoiselle complètement détestable. Malgré les comédies de la jeune fille et son comportement digne de séries télévisées dramatiques (mais de manière assumée), il est difficile de détester et rejeter totalement ce personnage tant sa détresse se fait ressentir et est suffisamment appuyée et développée pour ne pas tomber dans la facilité. Aussi, nous faisons la rencontre de personnages qui s’avèreront important dans la première partie du manga, puis nettement moins par la suite, à savoir Junko, Kyôsuke et Shoji. Moins détaillés, les personnages se présentent déjà comme appréciables et seront sans doute des acteurs majeurs dans l’évolution de la jeune femme qu’est Nana Komatsu.

La deuxième moitié du volume change totalement de tonalité, celle-ci devient d’avantage mélancolique. La deuxième Nana est Nana Ôsaki, une fille aux allures rock’n roll, chanteuse d’un groupe amateur qui a son noyau de fans. Malgré son lourd passé d’orpheline souvent mise à l’écart, Nana jouit aujourd’hui d’une vie agréable, entourée de ses amis et son petit-ami qui forment son groupe, lui permettant ainsi de vivre pleinement sa passion qu’est la musique. Evidemment, un élément déclencheur vient vite mettre le feu au poudre car ce qui relie tous les évènements de ce tome, c’est bien le départ des différents personnages pour la ville de Tokyo. Ce second chapitre insiste d’avantage sur ce voyage qui ne sera pas sans conséquences pour Nana Ôsaki. Ce chapitre dépeint ainsi la psychologie de la jeune fille, tiraillée entre son amour et son rêve. Le récit alterne alors entre le présent où les choix des uns frappent la chanteuse rock, tout en revenant sur le passé de cette même demoiselle afin d’appuyer son état d’esprit, jusqu’à aboutir au grand final, le départ à Tokyo pour notre héroïne, ce qui lancera véritablement la série sur le prochain volume.
Ce que l’on retient de ce premier opus, c’est bien la maîtrise incontestable d’Ai Yazawa de son titre. Les deux Nana ont des caractères bien distincts et régulièrement mis en avant. En établissant ainsi leur passé, la mangaka définit leur psychologie et montre qu’elle sait quoi faire de ses personnages. Tous les évènements décrits ne seront pas sans conséquence dans la suite de la série, aussi ce volume d’introduction s’avère essentiel pour comprendre la suite de l’histoire.

Du côté du dessin, la pâte de la mangaka est facilement reconnaissable. Personnages longilignes, expressions de visage typique d’Ai Yazawa… Les fans de la dame reconnaîtront vite la touche graphique de cette auteure, tout en sachant que Nana n’en est qu’à ses balbutiements et que la série a largement le temps d’évoluer graphiquement, chose qu’elle ne manquera pas de faire.

Ainsi, ce premier volume très particulier est une introduction essentielle à la série. Se focalisant sur les deux héroïnes du manga, il plante la psychologie de ces dernières ainsi que les différents aspects de l’histoire qui auront une incidence cruciale par la suite. Il est difficile de savoir exactement ce que prévoit l’auteure en cette fin de volume, mais le titre parvient déjà à se démarquer par son ton mature, l’alternante des tonalités humoristiques, dramatiques et mélancoliques, et une parfaite maîtrise des premiers évènements et des personnages. A la lecture de ce premier tome, on commence déjà à comprendre pourquoi Nana est un shôjo qui a tant séduit le lectorat !
 

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur

18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs