Mystères de Taisho (les) Vol.4 - Actualité manga

Mystères de Taisho (les) Vol.4 : Critiques

Genei Hakurankai

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 17 Avril 2013

Alors que Maya doit repartir avec des parents dont elle ne se souvient pas, Matsunomiya est chargé d'une nouvelle enquête : retrouver la fille de deux japonais décédés en Amérique du Sud, avec pour seul indice une photographie. Mais pendant que le jeune homme avance dans son enquête, Maya s'est rendue compte que les personnes qui souhaitent l'emmener ne sont pas ses parents, et s'est enfuie pour trouver refuge chez Ume ! Chacun de leur côté, nos deux héros avancent, sans se douter que la recherche de la jeune fille de la photo va les amener à se retrouver, pour qu'enfin se lève le voile sur tous les mystères entourant Maya...

Environ deux ans après la parution du tome 3 en France et la sortie de ce tome 4 au Japon, l'heure est enfin venue de découvrir la conclusion des Mystères de Taisho, en tous points admirable.

On ne peut pourtant pas dire que côté scénario, Kei Toume surprenne au moindre moment, car on devine assez facilement tout, de l'identité de la fillette de la photo à l'utilité du mystérieux cube en passant par le lieu final où Matsu retrouvera Maya, entre autres. De même, il n'y a pas forcément d'énorme rigueur dans l'avancée des choses, tout n'étant qu'une succession de coïncidences.

C'est alors dans bien d'autres choses que ce dernier volume tire toute sa richesse : une narration posée toujours aussi délectable, une ambiance paisible et nonchalante qui colle parfaitement et qui laisse tout le loisir à la mangaka de travailler un background magnifié par les références artistiques, les décors d'époque fins et assez détaillés, les petites anecdotes sur des éléments typiques de l'ère Taisho, et les petites références historiques (le décès soudain du président américain Warren Harding, le séisme du Kanto de 1923...), habilement distillées et ayant un réel impact sur l'histoire... On ressent un certain travail de documentation, un souci de dépeindre parfaitement une époque un peu à part que la mangaka aime réellement. On ne lit pas un manga sur l'ère Taisho, on est littéralement projeté à cette époque, et on ressent toute la passion de l'artiste pour son sujet. Si bien que les petites facilités du scénario passent très facilement, et qu'on se dit même qu'elles participent totalement à l'ambiance en ne nous prenant pas trop la tête pour mieux nous laisser profiter du reste, autrement plus important. Et après tout, voir les personnages sans cesse se rater de peu ou se retrouver nez à nez par d'heureux hasards, c'est plutôt amusant et ça ne manque pas de charme.

Et surtout, au bout du compte, Kei Toume réussit son principal pari scénaristique en parvenant à ne rien oublier. Elle n'oublie pas de nous faire une dernière fois profiter de tous les principaux personnages de la série (et tous les voir présents ici est un réel plaisir, d'autant qu'ils ont chacun leur utilité), et, surtout, elle parvient à tout expliquer autour de Maya, de l'origine de ses visions de l'avenir à l'objectif de Fujieda en passant par le sort de ses parents. La touche de fantastique discrète jusque là se fait un peu plus présente, pour nous offrir à l'arrivée une conclusion douce-amère poignante et très bien pensée, car reliant l'ère Taisho au futur comme pour nous dire de ne pas oublier cette époque passée tellement unique.

En somme, on se retrouve avec un dernier volume extrêmement plaisant, porté par une ambiance unique, une palette de personnages bien campés et attachants, et une mangaka dont la passion se ressent à chaque page dans les nombreuses références et dans la peinture fine et détaillée de l'époque. Cette immersion dans l'ère Taisho fut on ne peut plus plaisante, et se dresse comme du très, très grand Kei Toume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs