Mystères de Taisho (les) Vol.1 - Actualité manga

Mystères de Taisho (les) Vol.1 : Critiques

Genei Hakurankai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Janvier 2009

Nous somme à Asakura dans la région du Kanto dans les années qui suivent la restauration Meiji (dans les années 1910), c’est une période difficile pour le Japon très en retard sur l’occident par son isolationnisme passé et qui doit choisir entre tradition et modernité à un moment où même en Europe la technologie s’accélère follement. Matsunomiya est détective privé et aide régulièrement la police dans ses enquêtes. Il s’apprête à accueillir Maya, sa nouvelle assistante, pupille d’un scientifique de ses amis le professeur Fujieda. Les présentations sont brèves mais Maya est une jeune fille étrange par ses grandes connaissances et ses prémonitions. Elle va apporter à Matsunomiya une aide précieuse dans des affaires aux dehors surnaturels sans que personne ne sache d’où vient l’énorme potentiel de celle-ci.
On le sait quand on est un lecteur assidu de Kei Toumé, cette auteure n’est pas réputée pour donner dans l’action et il ne faut pas envisager en trouver ici. Même si ce sont des enquêtes policières, on est plus près de Sherlock Holmes ou de Rouletabille de Gaston Leroux que de Phillip Marlowe de Raymond Chandler. D’un point de vue distant, l’histoire progresse par champs et contre-champs au rythme des conversations des personnages et paraitra ennuyeuse pour qui n’a pas un bon niveau de concentration. Le dessin sobre de Kei Toumé ne se différencie pas du reste de sa production et ce malgré une incursion dans une époque non contemporaine. La où le dessin se distingue un peu, c’est dans le soin apporté aux vêtements et aux décors bien documentés. L’héroïne, Maya, est une petite adulte. On sent une étrange maturité dans le personnage et c’est une figure familière dans les œuvres de Kei Toumé. Son apparente jeunesse cache en opposition une grande mémoire des traditions séculaires du Japon. Matsunomiya est, de son coté le reflet de la droiture sceptique occidentale et en a parfaitement intégré le mode de vie. Si les premiers chapitres hésitent entre policier du style évoqué plus haut par l’époque et la narration (on navigue entre Conan Doyle et le « double assassinat rue morgue » d’E.A. Poe), on en arrive à des histoires plus longues et louchant sur le récit d’espionnage nourri aux innovations scientifiques.
Une série qui ravira les fans de Kei Toumé par son genre très diffèrent du reste de sa production et qui fera découvrir Kei Toumé aux autres pour son détournement de genre policier et fantastique transposé aux années folles japonaises.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
neun11septembre
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs