Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 31 Août 2021
C'est une surprise, ça n'a été annoncé nulle part, mais le couperet tombe pour Le monde de Zhou Zhou: l'adaptation par Golo Zhao du tout premier roman de Bayue Chang’an tire sa révérence avec ce sixième et dernier volume. Pour un résultat satisfaisant ? Au vu des avancées proposées par l'oeuvre jusqu'à présent, on devine d'avance que non.
Alors que l'hiver suit son cours, on retrouve une Zhou Zhou qui, à l'approche de la fin de l'école élémentaire, doit encore se confronter à pas mal de choses au quotidien. Dans la cour, elle assiste aux brimades sur Fei Yan Zhan, moquée pour son embonpoint (alors que les dessins de Golo Zhao ne donnent absolument pas l'impression qu'elle soit "grosse", mais bon). En cours, Yang Lin et Di Xu ont emporté la médaille d'or des olympiades nationales de mathématiques (alors qu'on nous dit plus tard que Di Xu est un cancre, mais bon), ce qui les pousse de plus belle à se vanter voire à se moquer de notre héroïne, quand bien même on sait très bien que Yang Lin cache derrière ce comportement son attirance secrète pour notre héroïne, attirance qui serait mal vue par son entourage si elle était découverte puisque Zhou Zhou est vue négativement par pas mal de monde. Concernant l'avenir, la fillette doit composer non seulement avec l'enseignante Madame Wang qui prend les enfants de haut (allant jusqu'à les traiter d'attardées), mais aussi avec les inégalité liées à l'entrée dans un collège de plus ou moins bonne réputation (en gros, si l'on n'est pas bien né en plus d'avoir de bonne notes, aucune chance ou presque d'intégrer un bon collège, d'autant qu'un facteur chance entre aussi en jeu). Et vis-à-vis de sa situation familiale, l'exécrable Shen Ran Zhou fait brièvement sa réapparition pour s'en prendre à sa mère et affirmer qu'elle ne pourra jamais se marier.
Bref, le quotidien de notre jeune héroïne reste semé d'embûches, embûches. Mais Zhou Zhou a appris à grandir avec tout ça, a développé un petit côté futé et mature qui, constamment, lui fait poser sur le monde qui l'entoure un regard assez critique et désabusé, du haut de ses quelques années de vie, ce qui veut déjà tout dire des tares de sa société. Et son regard est si dur qu'il en devient même inquiétant parfois, comme quand elle se réjouit en regardant Shen Ran Zhou se faire massacrer...
On le sent alors, malgré des petites incohérences et un traitement vraiment rapide, le récit continue de distiller un certain portrait intéressant... et puis soudain, rideau. La dernière partie de l'album s'intéresse à un tout autre cas, celui de Wiao Zhi Li, un camarade de classe ni bon ni mauvais et dont personne ne se préoccupe, et en qui Zhou Zhou découvrira pourtant des choses intéressantes, mais dont le focus à cet instant présent semble vraiment sortir de nulle part. Et juste après ça, hop, une phrase pour signaler l'entrée au collège de notre héroïne, et basta.
Il y a, jusqu'au bout, des sujets intéressants ainsi qu'une jeune héroïne facilement attachante à suivre, mais concrètement il est impossible de se satisfaire d'une conclusion pareille, aussi expéditive et laissant un paquet de choses (quasiment tout, en fait), en plan. C'est sur une impression négative que s'achève Le monde de Zhou Zhou, et c'est vraiment dommage au vu des propos abordés par l'oeuvre.
Alors que l'hiver suit son cours, on retrouve une Zhou Zhou qui, à l'approche de la fin de l'école élémentaire, doit encore se confronter à pas mal de choses au quotidien. Dans la cour, elle assiste aux brimades sur Fei Yan Zhan, moquée pour son embonpoint (alors que les dessins de Golo Zhao ne donnent absolument pas l'impression qu'elle soit "grosse", mais bon). En cours, Yang Lin et Di Xu ont emporté la médaille d'or des olympiades nationales de mathématiques (alors qu'on nous dit plus tard que Di Xu est un cancre, mais bon), ce qui les pousse de plus belle à se vanter voire à se moquer de notre héroïne, quand bien même on sait très bien que Yang Lin cache derrière ce comportement son attirance secrète pour notre héroïne, attirance qui serait mal vue par son entourage si elle était découverte puisque Zhou Zhou est vue négativement par pas mal de monde. Concernant l'avenir, la fillette doit composer non seulement avec l'enseignante Madame Wang qui prend les enfants de haut (allant jusqu'à les traiter d'attardées), mais aussi avec les inégalité liées à l'entrée dans un collège de plus ou moins bonne réputation (en gros, si l'on n'est pas bien né en plus d'avoir de bonne notes, aucune chance ou presque d'intégrer un bon collège, d'autant qu'un facteur chance entre aussi en jeu). Et vis-à-vis de sa situation familiale, l'exécrable Shen Ran Zhou fait brièvement sa réapparition pour s'en prendre à sa mère et affirmer qu'elle ne pourra jamais se marier.
Bref, le quotidien de notre jeune héroïne reste semé d'embûches, embûches. Mais Zhou Zhou a appris à grandir avec tout ça, a développé un petit côté futé et mature qui, constamment, lui fait poser sur le monde qui l'entoure un regard assez critique et désabusé, du haut de ses quelques années de vie, ce qui veut déjà tout dire des tares de sa société. Et son regard est si dur qu'il en devient même inquiétant parfois, comme quand elle se réjouit en regardant Shen Ran Zhou se faire massacrer...
On le sent alors, malgré des petites incohérences et un traitement vraiment rapide, le récit continue de distiller un certain portrait intéressant... et puis soudain, rideau. La dernière partie de l'album s'intéresse à un tout autre cas, celui de Wiao Zhi Li, un camarade de classe ni bon ni mauvais et dont personne ne se préoccupe, et en qui Zhou Zhou découvrira pourtant des choses intéressantes, mais dont le focus à cet instant présent semble vraiment sortir de nulle part. Et juste après ça, hop, une phrase pour signaler l'entrée au collège de notre héroïne, et basta.
Il y a, jusqu'au bout, des sujets intéressants ainsi qu'une jeune héroïne facilement attachante à suivre, mais concrètement il est impossible de se satisfaire d'une conclusion pareille, aussi expéditive et laissant un paquet de choses (quasiment tout, en fait), en plan. C'est sur une impression négative que s'achève Le monde de Zhou Zhou, et c'est vraiment dommage au vu des propos abordés par l'oeuvre.
18/08/2021 