Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 07 Février 2014
La Fédération projette une opération de grande envergure visant à prendre Odessa, base terrestre où se terrent les forces Zeon. En route vers cette bataille décisive, l’équipage du White Base va retrouver d’anciens adversaires et s’impliquer sur de nouveaux fronts périlleux…
Deux volumes de Gundam – The Origin en moins d’un an, voilà un évènement pour les fans français de la saga Gundam ! Après un très bon quinzième opus qui se focalisait sur le personnage de Kai et sa rencontre avec Miharu, ce seizième épisode poursuit l’arc Odessa en narrant sa deuxième phase, autrement dit la bataille elle-même. C’est donc un volume riche qui attend le lecteur, comme le prouve l’épaisseur de ce tome qui propose pas moins de six chapitres.
Après nous être penché sur le jeune Kai qui a beaucoup muri, c’est Amuro qui récupère sa place de héros. A ce stade de la série, il convenait de dresser un bilan de l’évolution du protagoniste, chose que cet opus fait très bien. Ainsi, Amuro est désormais entré dans la légende des pilotes de Mobile Suit puisque depuis son Gundam, il est capable de tenir tête aux as du pilotage tels que Char Aznable. Ficelle classique à l’heure actuelle, le talent d’Amuro est néanmoins un palmarès qui le suivra tout le long de la saga et s’impose avant tout comme un marqueur de sa rivalité contre Char. C’est d’ailleurs avec un certain plaisir que les deux rivaux et ennemis en viennent une nouvelle fois aux armes, un combat certes court mais regorgeant d’intensité et appuyant les progrès d’Amuro en plus de son statut d’éternel rival pour la Comète Rouge.
Les afficionados de la saga savent ce qu’est un New-Type, concept dont votre serviteur ne vous dévoilera rien histoire de conserver un peu de mystère autour d’une des plus belles mythologies de la saga. La thématique se dévoile enfin dans ce tome 16 et prend Amuro pour sujet. Qu’est-ce qu’un New-Type ? Comment le devient-on ? Quelques indices sont distillés ci et là, autour de plusieurs protagonistes, mais il faudra patienter encore un peu pour obtenir des informations sur l’élément phare de l’Universal Century.
En parallèle à ça, ce tome 16 regorge d’intensité et de scènes d’action en tout genre mettant à l’honneur différents personnages. Nous assistons à l’une des dernières batailles sur Terre de l’intrigue, aussi certaines boucles se retrouvent bouclées dans ce tome. C’est à commencer par la réapparition de Char en début de volume, mais aussi par le retour des deux membres encore en vie du Black Tri Star, sans compter l’intervention de Ma Kube qui est au centre des opérations. L’intérêt de ce volume est de nous conter une bataille de grande envergure sans se poser systématiquement du point de vue du White Base. Le vaisseau n’est au final que l’un des nombreux acteurs de la bataille, et le scénario fait intervenir différents dirigeants des armées, notamment le général Revil. Trahison, conflits d’intérêt, machinations idéologiques viennent appuyer ce volume riche en action dont le final s’avère être un point culminent de la Guerre d’un An en plus de signer les derniers instants de l’un des grands acteurs du conflit. Il est difficile de se descotcher de la lecture tant l’intensité est là, générée par des chapitres qui proposent à leur tour leurs ingrédients qui leur sont propre, ainsi que différents développements scénaristiques. La bataille d’Odessa est bien différente des premiers fronts menés à le White Base et s’avère ainsi palpitante, et ce jusqu’à sa conclusion explosive.
En moins d’un an, les fans de Gundam auront eu le plaisir de savourer l’excellent arc d’Odessa qui marque un tournant dans la série. Désormais, le front quitte la planète Terre pour se concentrer de nouveau dans l’espace. Les meilleurs moments de l’histoire nous attendent et les fans le savent, la dernière étape de la guerre est riche en intensité scénaristique, drames humains, batailles ravageuses… On espère alors que Pika nous permettra de déguster cette suite dans les meilleurs délais, mais on remercie déjà l’éditeur qui fait preuve de professionnalisme en mettant à notre disposition ce chef d’œuvre de la Science-Fiction japonaise qui ne trouve malheureusement pas son public dans l’hexagone.