Mobile Suit Gundam The Origin - Deluxe Vol.4 - Actualité manga
Mobile Suit Gundam The Origin - Deluxe Vol.4 - Manga

Mobile Suit Gundam The Origin - Deluxe Vol.4 : Critiques

Mobile Suit Gundam The origin

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Mai 2025

Escorté par la flotte du lieutenant Mathilda, le White Base approche doucement de son objectif : Jaburo, le quartier général de forces fédérales. D’ici là, le vaisseau fait halte à Cuzco, une ville neutre où sont voués à se croiser les soldats de Zeon et ceux de la Fédération. Du côté de l’ennemi, la lutte contre le « Cheval de Troie » se couple à la course à la découverte de la base de Jaburo ainsi qu’à quelques conflits d’intérêts. Alors, le White Base trouve sur sa route de redoutables adversaires, les guidant vers des batailles teintées de tragédies…


Avec ce quatrième tome de l’édition Deluxe, la première partie de ‘Mobile Suit Gundam : The Origin’ touche à sa fin. Ce premier acte aura abordé le voyage du White Base jusqu’à sa destination promise à Jaburo, marquant un vrai point d’orgue pour le récit. Mais, plus encore que ça, Yoshikazu Yasuhiko nous offre une adaptation des événements d’une grande richesse scénaristique. Ainsi, les batailles s’enchaînent et mènent certains parcours de personnages à leur terme, donnant au volume une note profondément dramatique, bien plus qu’à l’accoutumée. Reprenant les forces narratives de la série animée d’origine, l’ouvrage ne se teinte jamais de pathos et dépeint ces graves événements sous l’angle brutal de la guerre, celui qui ne laisse jamais place aux émois, même quand on perd un frère d’armes de manière subite. Toute la première moitié de ce volume (celle qui correspond au tome 7 de la numérotation originale) brille de cette tragédie véritablement puissante, notamment par sa manière de transformer certains personnages, Amuro en tête. Et pourtant, cela n’empêche jamais Yoshikazu Yasuhiko d’être un vrai magicien du contage puisque l’auteur n’a jamais de mal à enchaîner une scène poignante à des instants comiques qui flirtent avec le cartoonesque. Le tome est non seulement puissant émotionnellement, très juste dans les réactions de ses personnages, mais il parvient aussi à être sincèrement drôle quand les moments s’y prêtent !


Ce jonglage entre les ambiances marque aussi la deuxième moitié du tome qui aborde l’arc de Jaburo et l’intense bataille qui y est liée. Ce segment offre une véritable fin de premier acte pour le récit, non seulement parce que le White Base arrive à sa destination, mais aussi pour les nombreux rebondissements dont profite le scénario. Plus globalement, le conflit est marqué par un vrai sursaut qui redistribue les cartes, un moment charnière de l’œuvre que l’auteur garnit de modifications par rapport à la version animée d’origine : il fait des coupes et des ajustements, reporte notamment un moment charnière pour le personnage de Kai à plus tard, et apporte de nombreux ajouts à l’épisode de Jaburo. Une version nouvelle, donc, qui nous dirige vers un climax spectaculaire et un point de non-retour dans les rapports de forces, ce qui guidera logiquement la suite du conflit vers une ampleur plus démesurée. C’est ce qui rend le passage marquant, plus encore que les versions animées. Et preuve de la plus-value que représente le manga ‘The Origin’. Là aussi, Yas ne se prive jamais de son esprit comique, déjà assez présent dans la version d’origine, mais qui gagne une vraie saveur grâce à la patte de l’auteur et à son rythme de la narration. Une vraie apothéose, donc, conclue par un face-à-face lourd de sens et qui nous dirigera dès le prochain tome vers le deuxième acte du manga : le si apprécié flashback autour de Char et Sayla, et plus globalement sur les origines de la guerre, un long segment grâce auquel ‘The Origin’ est particulièrement acclamé par les fans. Et pour les nouveaux venus, les lecteurs qui découvrent Gundam par cette publication, c’est tout l’univers qui s’affinera, de manière à rendre le récit bien plus fluide et sa dimension politique beaucoup plus limpide. En définitive : le manga est déjà excellent, mais le meilleur nous attend !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction