Mobile Suit Gundam The Origin - Deluxe Vol.2 - Manga

Mobile Suit Gundam The Origin - Deluxe Vol.2 : Critiques

Mobile Suit Gundam The origin

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 13 Décembre 2024

Dans le but de rejoindre le quartier général de la Fédération, le White Base est descendu sur Terre. Mais à cause du piège tendu par Char, le vaisseau se retrouve en pleines lignes ennemies, sur le territoire géré par Garma Zabi, le cadet de la famille qui règne sur le Duché de Zeon. Comme si ça ne suffisait pas, les réfugiés opposent une farouche résistance à bord du navire et exigent d'être déposés. De son côté, Amuro rechigne à se battre, ce dernier n'ayant pas demandé à être propulsé dans une guerre qui le dépasse...

Si le premier volume de cette édition Deluxe de Mobile Suit Gundam : The Origin faisait office d'une amorce longue, mais essentielle, ce deuxième opus entre davantage dans le vif du sujet et révèle progressivement moult qualités qui ont fait de Gundam premier du nom une œuvre charnière de l'animation, et The Origin une adaptation à la hauteur de son ainé, si ce n'est supérieur.

Le front se déplace alors sur Terre dans ce qui constitue un véritable arc narratif, celui de Garma Zabi. Le plus jeune de la dynastie des Zabi est au centre d'une relation particulièrement savoureuse avec le charismatique Char Aznable. Tous deux sont camarades et amis, des liens suffisamment forts pour outrepasser la hiérarchie militaire. C'est aussi Garma qui nous permet d'entrevoir davantage le non-manichéisme de l'histoire, le personnage étant un simple chef d'armée jeune et ambitieux qui, outre la volonté de faire ses preuves auprès de sa famille, est emporté par le plus humain des sentiments : l'amour. Garma est un personnage remarquable dont les scènes aux côtés du sournois Char sont fulgurantes. Un arc qui s'achève d'ailleurs en apothéose, dans un drame frénétique digne de Gundam, et qui installe doucement l'histoire propre à la figure de Char Aznable. Si l'antagoniste paraît perfide, mais laisse déjà entrevoir une sorte de nuance, nous n'en sommes là qu'aux débuts de son extraordinaire développement.

Garma et Char ne constituent pourtant qu'un morceau de cet opus, le cœur étant construit sur la progression du White Base. Sur Terre, les affrontements se font différents et mettent à mal l'équipage à plusieurs reprises. Les situations sont variées, que ce soit la révolte des réfugiés, le retour d'Amuro dans sa contrée natale ou la confrontation décisive contre Garma et ses troupes, et chacune démontre un aspect fort de la première œuvre Gundam. À chaque épisode son lot de focus, des manières différentes de montrer la guerre et les zones grises des deux camps. Ainsi, les petits moments sur des soldats ordinaires sont des moments aussi savoureux qu'importants à l'égard des thématiques de la série. À côté, ces épisodes ont aussi l'ambition de développer les personnages, tout particulièrement Amuro, gamin perdu dans un conflit qui le dépasse, tandis que les relations au sein de l'équipage sont davantage appuyées, de manière à créer une sorte de petite famille. Le vaisseau est lui-même un personnage au sein du récit, et le cocon d'un groupe de protagonistes tous différents, mais déjà rendus attachants.

Puis, bien sûr, il y a la volonté de régaler le lecteur des affrontements toujours aussi léchés sous le trait et les compositions de Yoshikazu Yasuhiko. Monstre du manga, l'auteur apporte une vraie patte à cette représentation des éléments de la première série Gundam. Oeuvre dont, rappelons-le, il fut le character-designer et directeur de l'animation.

La suite de "Mobile Suit Gundam : The Origin" est donc encore meilleure que le tome d'amorce. Entrant davantage dans le conflit tout en exploitant ses thématiques et en développant le front de manière nuancée, la réinterprétation de la première série Gundam fait de nouveau des merveilles sous la direction de Yoshikazu Yasuhiko. Assurément une excellente porte d'entrée pour découvrir l'immensité de la saga, et un manga simplement stupéfiant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs