Mieruko-Chan - Slice Of Horror Vol.7 : Critiques

Déterminée à protéger sa précieuse amie Hana du danger qui persiste sur elle, Miko est proche de son but: l'intérieur du sanctuaire, dans lequel se trouve la relique. Mais elle a beau être épaulée par Mitsue et par l'ancien disciple de celle-ci Rom, la jeune fille reste sous la menace des terribles monstres gravitant autour du sanctuaire et que ses deux partenaires tentent tant bien que mal de repousser. Alors que la situation reste critique, le trio reçoit l'aide d'un esprit renard qui n'est autre que Towako, le maître disparu de Mitsue, que Rom a lui aussi eu l'occasion de rencontrer autrefois...

Si cet arc autour du sanctuaire aura connu précédemment de vrais montées de tension bien servies par les qualités visuelles de l'auteur, il garde jusqu'au bout une assez bonne dynamique avec un final assez prévisible mais efficace. En effet, bien que les événements ne proposent aucune surprise particulière dans cette issue, Tomoki Izumi gère efficacement les choses, à la fois dans ses dessins montrant encore une certaine intensité, mais aussi voire surtout dans ce que ces événements nous permettent d'entrevoir sur le passé et l'enfance de Rom, sur la façon dont il était devenu le premier disciple de Mitsue, sur le lien entre ces deux-là, sur les regrets du médium vis-à-vis de Towako... Tout ceci est brièvement abordé mais a le mérite d'exister et d'être suffisant pour, à terme, offrir une conclusion correcte à toute cette partie.

La suite du tome, elle, revient dans le cadre scolaire où Miko retrouve avec joie une Hana fidèle à elle-même... mais ses soucis sont-ils terminés pour autant ? Evidemment que non ! Des dangers pourraient toujours survenir, notre héroïne à toujours son don qui lui pourrit la vie au quotidien... et c'est forcément ce don qui va bientôt la placer face à un nouveau problème très étrange, dès lors qu'arrive dans sa classe une nouvelle élève en la personne de Michiru Ichijô. Pour les camarades de classe de Miko, Michiru apparaît comme une fille particulièrement belle et classe, de celles qui pourraient être mannequin. mais pour notre héroïne, la situation est tout autre: à la place du beau physique humain de Michiru, elle ne voit qu'un énième monstre, qui plus est tentaculaire ! Comment est-ce possible ? Pourquoi cette fille tout à fait palpable, existant bel et bien, apparaît-elle ainsi uniquement pour notre héroïne ? Et, surtout, comment Miko, dans ces conditions, va-t-elle pouvoir parvenir à se comporter naturellement avec la nouvelle venue pour ne pas susciter la suspicion du monstre ? En attendant de voir ce que donnera ce nouveau problème, la situation a le mérite d'être à la fois inédite pour Miko et forcément intrigante de par son unicité. Sous un dessin regorgeant à nouveau de jolies petites trouvailles de designs et de mises en scène (surtout quand les monstres apparaissent soudainement au détour d'une page, sans prévenir), on suit avec curiosité Miko face à cette nouvelle donne: elle ne sait pas où regarder Michiru car elle ne distingue pas ses yeux, elle ne connaît pas son visage humain dont la beauté est tant vantée par ses camarades, elle constate juste que les émotions de la nouvelle élève ressortent à travers ses sortes de tentacules... et tout ceci suscite naturellement une forme d'inquiétude autour de cette Michiru, d'autant plus qu'elle-même veut apprend à connaître Miko et être toujours plus intime avec elle de manière plutôt inquiétante, et qu'elle ne semble pas franchement tendre avec notre chère Yuria...

Entre une fin de partie classique mais bien menée et la mise en place d'un nouvel arc démarrant doucement mais sûrement, ce 7e tome nous offre un entre-deux suffisamment soigné et maintenant facilement notre intérêt pour cette attachante tranche de vie horrifique.