Make me up ! Vol.2 - Actualité manga
Make me up ! Vol.2 - Manga

Make me up ! Vol.2 : Critiques

Hoshino, Me o Tsubutte

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 09 Décembre 2020

Chronique 2 :

Depuis que Kobayakawa a découvert le secret de Misaki Hoshino, son quotidien d'asocial a déjà bien changé. Sous son apparence de fille superficielle et populaire, l'adolescente ne manque pourtant pas de tempérament, en voulant toujours aider celles et ceux qu'elle voit souffrir, comme si c'était instinctif chez elle, quand tout le monde préfère ignorer le mal et se fondre dans le groupe. Et pourtant, dès qu'elle n'est pas maquillée, elle perd confiance en elle, a constamment peur d'être rejetée par son entourage, par ses amies... Et c'est donc pour ça que Mme Yuge, la prof d'arts plastiques, a chargé notre héros de devenir le maquilleur attiré de Misaki, l'enseignante tenant beaucoup à la jeune fille qui est une vraie amie d'enfance pour elle. Porté par l'élan de Hoshino, Kobayakawa a déjà vu sa vision des choses changer un petit peu et son monde s'ouvrir légèrement, ne serait-ce que par la présence de Matsukata, sa timide camarade du club d'arts plastiques, auparavant brimée et sauvée par nos deux héros. Mais malgré tout, il reste bien des problèmes à éclaircir. Pourquoi Kobayakawa exècre-t-il tant les gens et les groupes qu'il voit comme des moutons ? Pourquoi Misaki est-elle la seule fille qu'il n'arrive pour l'instant pas à maquiller parfaitement ? Et pourquoi Misaki est-elle elle-même telle qu'elle est, si justicière, et si terrorisée par le fait de ne pas être maquillée devant ses amies ?

Après un premier volume vraiment sympa et qui abordait plutôt intelligemment son pitch de base un peu bête pour développer des idées pertinentes, ce deuxième tome de Make Me Up! continue sur ce très bon départ, surtout au fil d'une première moitié de volume apportant déjà quelques bribes de réponses aux principales questions que l'on peut se poser concernant la façon d'être et l'état d'esprit de Kobayakawa et de Misaki. Pourtant, Kôhei Nagashii entame les choses par le prisme de petits rebondissements assez standards et pouvant même avoir un petit goût de déjà-vu dans le tome 1, entre la nouvelle brimade de Kanô envers Matsukata, la manière dont Hoshino vole à son secours, et avant cela la petite situation compliquée où Misaki tâche, avec l'aide de Kobayakawa, de ne pas être démasquée par Riho et ses autres amis lors d'une sortie. Mais chacun de ces petits problèmes a des choses à dire sur nos héros. Tandis que Kobayakawa se retrouve avec les amis de Misaki alors que jusque-là il avait toujours tout fait pour les éviter, l'adolescent se rend bien compter de la sincérité de l'amitié de Riho et des autres envers la jeune fille. Kobayakawa lui-même le dit, Misaki pourrait sans problème leur montrer son vrai visage sans que ça ne brise leur amitié, et dans le fond l'adolescente le sait, mais quelque chose la bloque toujours... Et sans que l'auteur n'insiste beaucoup dessus, sans avoir besoin d'un long flashback, simplement par des paroles de Misaki elle-même, on finira enfin par entrevoir un peu plus les raisons passées de ces craintes qui rongent encore Misaki, mais aussi la manière dont ce passé a aussi fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui, à savoir une jeune fille qui veut être franche et en accord avec elle-même au moins dans son désir d'aider les personnes qui, comme elle autrefois, sont dans le besoin, là où elle-même n'a jamais pu compter sur l'aide des autres quand elle en avait le plus besoin. Et qui sait, peut-être que cette personnalité de Misaki continuera de semer le doute dans la vision des choses de Kobayakawa ? Même s'il fait des erreurs, cette fille lui fait confiance. Et même s'il reste encore asocial, il s'ouvre bel et bien peu à peu à son contact. Enfin, à l'heure où l'on découvre enfin, via ses pensées (puisqu'il se refuse toujours à en parler aux autres pour l'instant), les tourments passés qui le rongent toujours et qui le poussent à se dégoûter autant que les autres le dégoûtent, on se remémore volontiers les paroles que Mme Yuge avait dites dans le tome 1, comme quoi lui et Misaki se ressemblent bien plus qu'ils ne le croient. Simplement, face aux moments durs du passé, tous deux ont en quelque sorte adopté un comportement différent.

Il s'agit là d'un développement sacrément habile dans une oeuvre se présentant comme une comédie romantique scolaire, d'autant plus que Nagashii ne traîne jamais et qu'ils ait toujours garder une part pétillante via un humour généralement bien placé. Et ces petits développements réussis viennent précisément se cristalliser en milieu de tome, à l'issue de la nouvelle brimade de Kanô sur Matsukata, où on retrouve bien sûr une Hoshino à nouveau justicière, à ceci près qu'en chose a déjà bien changé par rapport à la rixe du premier tome: à sa manière, sans que les autres le comprennent forcément, Kobayakawa s'interpose plutôt que de s'effacer et de continuer à conspuer dans son coin, ose enfin crier même maladroitement ce qui le dégoûte et ce qui lui pèse depuis tant d'années concernant l'hypocrisie des gens et des groupe,s la manière dont chacun peut vite retourner sa veste et peut faire semblant de ne rien voir pour mieux continuer de se fondre dans la masse, quand bien même certains en souffrent. Une dure loi sociale de la vie scolaire de groupe que le mangaka sait alors mettre assez vite et bien en avant, tout en cristallisant l'évolution de son héros via ses avancées pour maquiller Misaki.

En somme, on a droit à une excellente première moitié de tome, mais la suite n'est pas forcément en reste, avec une situation qui évolue: la légende de la fille en jogging justicière se répand comme une trainée de poudre, et forcément, certaines personnes en viennent à réclamer son aide. C'est donc une nouvelle "mission" qui tombe sur Misaki et son "intermédiaire malgré lui" Kobayakawa, dès lors qu'ils doivent aider Saeko Saejima, talentueuse membre du club de volley, à retrouver sa place dans l'équipe. l'affaire est très classique, se résout évidemment via le volley où Hoshino brille encore par ses capacités physiques, mais c'est bien le fond sous-jacent qui est intéressant ici, avec une nouvelle fois un abord pertinent de la vie de groupe en milieu scolaire (ou être bien dans le rang semble parfois bien plus efficace que le talent et les entraînements pour se faire sa place) ainsi qu'une issue nuancée.

Ajoutons à cela un dernier chapitre très sympathique pour mieux cerner le lien unissant Misaki et Mme Yuge, et on obtient un deuxième opus rondement mené, pouvant être tour à tour aussi rafraichissant qu'intelligent dans ses thématiques, et où le développement de nos deux héros se poursuit plutôt bien. La deuxième moitié du tome laisse penser que la série tombera peut-être ensuite dans un schéma routinier, on verra bien si ce sera le cas ou non, mais en attendant on tient là un très bon début de série, dans sa catégorie.


Chronique 1 :

Toujours sur la voie de l'apprentissage, Kobayakawa s’entraîne encore et sans relâche pour réussir à pouvoir maquiller lui-même Hoshino. Ils sont passent donc des heures ensemble avec Matsukata qui leur tient compagnie. Mais qui dit Hoshino trop souvent avec les deux « artistes » dits aussi qu'elle ne sort plus avec ses amis. Ces derniers s'inquiètent et soumettent une certaine hypothèse.  Afin de neutraliser une fausse rumeur les concernant Hoshino et Kobayakawa doivent légèrement s'éloigner au sein du lycée, car Riho guette et protège sa meilleure amie de Koba... Kobayatruc comme elle l'appelle. Mais les choses se compliquent lorsque la lycéenne fait une sortie avec ses amis à la salle d'arcade et que Kobayakawa la surveille de loin ou plutôt de près... C'est alors que la course commence entre deux groupes distincts de personne qui ne savent en réalité, pas grand-chose sur la passé d'Hoshino. Pourront-ils se sortir de ce mauvais pas, alors que beaucoup d'élèves du lycée les traquent ?


Ce deuxième opus de Make me up! permet d'en découvrir un peu plus sur le passé de nos deux protagonistes, qui ne sont pas toujours très gai. Les événements s'y accélèrent depuis le fameux accrochage à la salle d'arcade, tandis que Matsukata a de suite su lire un détail sentimental en Kobayakawa. Mais tout finit par se débloquer assez rapidement lorsque Hoshino se démaquille et que plus personne ne la reconnaît. La narration précipitée n'arrange pas les choses, d'autant que nous n'aurons pas le temps d'apprécier en profondeur le moment présent puisqu'une fois au naturel, elle finit toujours par s'éclipser.


Par la suite, nous reviendrons au lycée avec un affrontement face à un trio de lycéennes contre l'innocente Matsukata... Vraiment représentée comme étant un souffre-douleur, il n'en ai pas moins qu'en deux tomes elle tombe déjà 3 fois dans des situations critiques. L'auteur mise vraiment sur les différences sociales, sur les groupes d'amis au lycée, ce tome-ci en est l'entière définition. Dommage, car en l'espace de 30 pages on ressent une impression de déjà-vu encore et toujours... Et ce n'est pas la bagarre au milieu du tome qui pourrait changer la donne ! Car elle oppose et se finit quasiment de la même façon que celle du premier opus. La fin du volume, quant à elle, augure d'une nouvelle péripétie avec une joueuse de l'équipe de volley qui demande à voir la « fille en jogging », ce nouveau surnom éveillera des soupçons comme fera régner une certaine légende au sein du lycée...


Après avoir rabâché à plusieurs reprises le sujet, Kôhei Nagashii semble lancé sur son scénario, mais pas toujours dans la bonne vision... Il y a néanmoins un avancement dans l'histoire due à un moment passé entre nos deux protagonistes. Certes important, mais dépourvu de cohérences avec la suite. Pour retrouver la bonne appréciation du début de ce manga, il faudra plutôt se tourner vers l'affinité récente entre Hoshino et Kobayakawa au lieu de sans cesse nous montrer la vision d'un monde social cruel. 


Avec sa couverture rosée et Hoshino présentée démaquiller Kôhei Nagashii partage ce tome-ci de façon plutôt mignonne, on se rend compte qu'elle joue vraiment un double jeu comme l'illustre parfaitement les presque 200 pages de cet opus. Au final, ce tome laisse présager une petite crainte quant à l'avenir de la série, mais qui reste néanmoins une histoire légère et pleine d'humour.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koalam
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs