Liens du sang (les) Vol.7 - Actualité manga
Liens du sang (les) Vol.7 - Manga

Liens du sang (les) Vol.7 : Critiques

Chi no Wadachi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Août 2020

L'emprise maternelle a frappé une nouvelle fois: non seulement Seiichi ne sait plus quoi croire concernant l'"accident" de Shigeru, mais en plus il a promis à sa mère de ne plus jamais s'approcher de Yuiko. C'est alors au bout d'un sixième volume éprouvant et intense qu'un nouveau rebondissement a eu lieu: Shigeru est enfin sorti du coma, et Seiichi et ses parents sont conviés à lui rendre visite. Quand Seiko occulte la réalité et que Seiichi est dans l'incertitude, seul Shigeru sait ce qui s'est vraiment passé... mais encore faut-il qu'il parvienne à s'en souvenir, sa mémoire n'étant pour l'instant occupé que par des papillons...

Après un tome 6 particulièrement noir et malsain, c'est un rendu visuel un peu plus blanc et aéré que nous propose bien souvent Oshimi. Des décors épurés, quasiment immaculés voire absents à l'hôpital, des paysages intérieurs et extérieurs plus réalistes quand bien même l'auteur a toujours sa patte personnelle pour les dessiner (hachures, absences de trames...), le tout collant bien à une atmosphère reprenant des allures de quotidien assez calme, entre l'école, la maison, et les visites à un Shigeru qui devrait petit à petit se rétablir. Mais ce cadre plus posé, évidemment, n'est qu'une apparence, et la folie de Seiko se ressent toujours en filigranes, en n'ayant plus forcément besoin d'occuper toute les place pour se faire ressentir. La raison ? Eh bien, Seiichi a déjà fait son choix.

Ici, visuellement, tout passe plus que jamais par les yeux ici. Que ce soit les regards assez insondables de Seiko, ceux où elle semble presque éteinte, et surtout les très nombreux focus sur les regards de coin que Seiichi lance à sa mère, des regards assez malaisants et témoignant du doute qui doit encore l'habiter. Que veut Seiichi ? Ici, la question devient assez cruciale, et transparaît autant dans ses cauchemars que dans les paroles de Yuiko par exemple. Mais malgré les comportements de Seiko, malgré les mots durs qu'elle adresse parfois à son père ou à lui-même, malgré certaines paroles presque incompréhensibles où elle rêve de s'enfuir et de tout foutre en l'air, le jeune garçon fait à présent tout pour satisfaire sa mère, que ce soit vis-à-vis de Yuiko, ou tout simplement dans une dernière partie de volume assez tonitruante où sa volonté de protéger Seiko semble plus forte que jamais.

La lecture des Liens du Sang, ici un peu plus calme en apparence mais jouant toujours aussi bien sur le lien toxique entre la mère et son fils et sur tout ce que les visuels nous font comprendre, est donc toujours aussi captivante, le présent opus ne faisant qu'annoncer une suite qui devrait être encore plus intense, au vu de ce qui se passe dans les dernières dizaines de pages.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs