Voleur aux cent visages (le) Vol.2 - Actualité manga
Voleur aux cent visages (le) Vol.2 - Manga

Voleur aux cent visages (le) Vol.2 : Critiques

20 Menshou Onegai!

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 05 Février 2014

Véritable aberration scénaristique, le premier tome du Voleur aux cent visages nous proposait une succession de missions capillotractées menées par notre voleur prodige de dix ans, le tout sur un fond de romance mis en place n'importe comment, avec un fil rouge autour du père mystérieux de notre héros, et porté par des personnages tous plus insupportables les uns que les autres, entre les mères jumelles irresponsables (laquelle est la vraie mère, au fait ?), Mako qui est inutile, ou le voisin adolescent Kobayashi qui dirige la police on ne sait trop par quel miracle et qui n'a visiblement aucune logique tant il se fait avoir comme un blaireau.

Le deuxième volume suit cette même "logique" (si on peut parler de logique...), avec un premier chapitre où les mamans incompétentes, une nouvelle fois, donnent à leur enfant une mission : aller voler une poterie qui a été conçue par son père (le vol, c'est trop bien, ouais ouais). Et comme toujours, tout se résout n'importe comment, entre le côté invraisemblable du plan du gamin qui inonde tout, son propulseur qui sort de nulle part... et l'incompétence crasse des flics qui restent plantés sans rien tenter. Pitié, mesdames des Clamp, ce n'est pas parce qu'on fait une parodie pour les enfants qu'il faut prendre ces derniers pour des idiots en enchaînant autant d'inepties et d'incohérences...

Toutefois, la suite du tome choisit de s'écarter de ce schéma de missions si mauvais... pour enfoncer encore plus la série. Le chapitre de Noël est l'occasion d'offrir un focus sur le père d'Akira, mais au final les Clamp n'en font rien de spécial. Pire, le fil rouge autour du père disparaît ensuite pour laisser place à la romance entre Akira et Utako, qui sera le seul enjeu de tout le final. Et parlons-en, de ce final. Après des réflexions basiques sur l'amour, et un Akira qui, pour sa dernière mission, enlève carrément celle qu'il aime devant Kobayashi (qui, une fois de plus, n'a aucune réaction... Il se dit juste "tiens, mais c'est le voleur que je poursuis"... et ne fait rien...), le groupe de mangakas nous offre un final expéditif, avec un saut dans le temps qui sort de nulle part, un mariage bâclé (ils se marient, c'est cool... mais, et leur famille dans tout ça, elle est où ?), et basta. Et pendant que cette petite romance mal développée s'offre cette conclusion foreuse, tous les autres éléments de la série sont laissés en plan. Le thème des vols a soudainement disparu. Quant au mystère du père d'Akira, il n'en est plus question, et notre héros semble de toute façon s'en ficher royalement.

Après un premier tome très mauvais, qui prenait franchement ses jeunes lecteurs pour des andouilles, le Voleur aux cent visages a droit à une conclusion pitoyable, bâclée et qui ne conclut rien du tout. Un raté sur toute la ligne, et l'un des plus beaux foutages de gueule des Clamp.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
4 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs