Kotaro en solo Vol.5 - Manga

Kotaro en solo Vol.5 : Critiques

Kotaro wa 1-ri Kurashi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Novembre 2024

Petit garçon vivant seul courageusement, Kotaro conserve toujours l'espoir de revoir sa mère un jour, et a même parfois le sentiment qu'elle est la "gentille personne" lui donnant quotidienne lent de l'argent par l'intermédiaire de l'avocate Kobayashi. Mais ce que l'enfant ne sait, et qui a été confirmé au lectorat dans une fin de quatrième tome difficile, c'est qu'il ne pourra jamais revoir sa maman, qui est décédée. Forcément, cette cruelle réalité hante désormais Kobayashi et les autres proches de Kotaro qui sont au courant, à l'image d'un Karino qui ne sait pas toujours comment réagir pour le bien de l'enfant, notamment dans le dernier chapitre de ce tome 5 où il fait un choix lourd de sens. Alors, en attendant de grandir et en entretenant ses espoirs, Kotaro continue surtout ici son quotidien, au fil de chapitres généralement indépendants et dans lesquels Mami Tsumura continue sa petite recette désormais habituelle.

Se faire couper les cheveux chez le coiffeur Somejima qui adore les enfants, faire le dessin d'un proche à l'école, prendre le train avec Karino en parlant de ce qu'il veut devenir quand il sera grand, converser avec un vieillard réputé malpoli et solitaire, assister à un cambriolage, monter sur les sièges pour enfants des vélos, dévoiler son apparente obsession pour le ménage, vivre sa toute première déception amoureuse lors d'une fête de quartier, s'inquiéter du sort d'une chûnibyô dont les bras sont recouverts de bandages, garder un chien, fêter Halloween... sont quelques-unes des nouvelles petites péripéties du quotidien que connaissent ici Kotaro et son entourage, avec à chaque fois une même idée: derrière l'aspect anodin, voire léger ou potentiellement rigolo de ces situations, se cachent toujours des abords plus profonds et doux-amers concernant la situation de Kotaro, sur laquelle on continue d'en apprendre plus à toutes petites doses. Et avec toujours, à la clé, de nouvelles choses permettant de comprendre toujours plus en profondeur sa façon d'être: ses lubies lui permettant de tenir le coup, sa volonté d'être fort qui contraste parfois avec ses côtés enfantins, ou tout simple l'impact qu'il peut avoir sur son entourages, proches comme rencontres du moment. Car au-delà de Karino et des autres personnes les plus proches de lui, Kotaro a aussi ce pouvoir de marquer les gens (à l'image de l'inspecteur Shiina, qui se souvient encore de lui), de les changer (coucou le vieux Ganji), voire de les sauver (comme c'est le cas, d'une certaine manière, pour Ichiro et Marina).

Dans tout ça, enfin, un autre élément d'envergure survient sur plusieurs chapitres, avec l'entrée en scène d'un nouveau résident en la personne de Tôyô Uda, un étudiant que Kotaro semble exécrer, et qu'il présente même comme l'ennemi de son papa ! Alors, que s'est-il passé entre ces deux-là ? Que cache exactement le ressenti de Kotaro à l'égard de Tôyô ? Et pour quelle raison cet étudiant est-il précisément venu emménager à la résidence Shimizu ? Nous aurons déjà une bonne partie des réponses à ces questions, et cela permet d'approfondir encore un petit peu plus le background sur le passé de Kotaro, à l'époque où il vivait encore avec ses deux parents mais où la situation était déjà d'une tristesse absolue.

Alors qu'on arrive à la moitié de la série, l'oeuvre de Mami Tsumura poursuit alors très bien son chemin dans sa globalité. La recette pourrait devenir redondante au vu du format de la plupart des chapitres, et pourtant la mangaka sait toujours y distiller ce qu'il faut d'approfondissements, en touchant toujours juste dans le portrait qui est fait du petit Kotaro et de son entourage.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs