Kaiju N°8 Vol.3 - Manga

Kaiju N°8 Vol.3 : Critiques

Kaijû 8-gô

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Février 2022

Le mystérieux et puissant humanoïde capable de se transformer en kaiju est passé à l'action, en terrassant facilement Ichikawa et Furuhashi. Finalement, ces derniers ne doivent leur salut qu'à l'intervention de Kafka, qui a décidé de se transformer à son tour pour s'opposer à ce puissant ennemi. Mais tandis que le combat fait rage, les conséquences risquent d'être encore plus importantes que prévu: en plus de devoir affronter l'ennemi, le Kaiju n°8 doit composer avec la possibilité que les Forces de Défenses, ignorant sa vraie identité, le prennent en chasse. Et non seulement ça ne manque pas, mais en plus notre héros se retrouve face à Hoshina lui-même...

Comme on pouvait s'y attendre au vu du climax assez tendu de la fin du tome 2, ce 3e volume démarre donc sur un concentré d'action, où il faut tout d'abord souligner les habituelles qualités visuelles de l'auteur: c'est à la fois fluide et pêchu, et porté par le sentiment de puissance que dégagent les deux kaijus se faisant face: tandis que l'ennemi se pose comme un adversaire à la fois redoutable et mystérieux, notre cher Kafka, lui, n'en finit pas d'imposer une vraie force dès lors qu'il est transformé. Mais au-delà de ce duel entre "monstres humanoïdes", l'action prend un tournant encore plus intéressant dès lors que le vice-commandant Hoshina s'invite à la fête pour affronter notre cher Kaiju n°8 dont il ignore tout, et cela donne lieu à un autre affrontement qui, en plus d'être tout aussi vif, permet d'enfin voir pleinement à l'oeuvre un Hoshina donc l'agilité folle n'a d'égale que la rapidité.

A l'issue de ce premier tiers de tome, le quota d'action a bien été présent, et n'est pas inutile puisqu'il a permis de jauger de plus belle la force de Kafka, du kaiju humanoïde ennemi et de Hoshina, en plus de bien faire sentir à quel point ce dernier est décidé à en découdre avec le kaiju n°8. Mais l'intérêt ne s'arrête pas à ça: côté conséquences, les jeunes combattants n'oublient pas de débriefer la bataille pour en tirer des enseignements sur les progrès qu'ils ont encore à faire, les récents exploits de Kafka lui permettent de franchir une étape cruciale dans son intégration aux Forces de Défense, il a donc l'occasion de se rapprocher un petit peu de sa promesse d'autrefois faite à Mina (mais la commandante, intransigeante, lui fait bien comprendre qu'il a encore du chemin à faire !)... Mais tandis que quelques petites notes d'humour sont également présentes, ce sont encore d'autres éléments qui piquent la curiosité. Tout d'abord, la confiance ou non que Mina et plus encore Hoshina accordent à Kafka: le vice-commandant a beau avoir décidé d'offrir une vraie chance à notre héros, il lui fait vite et bien comprendre qu'il a encore toutes ses preuves à faire. Ensuite, forcément, la place si particulière de Kafka, qui doit continuer de cacher son identité de kaiju n°8 auprès de ses partenaires (seuls Reno et Kikoru restent au courant), alors même que Mina et Hoshina affirment de plus belle leur détermination pour l'éliminer. Puis, la mise en valeur de Hoshina en lui-même, Kafka découvrant bien, en l'observant, un homme fiable, désireux de protéger autant la population que les combattants à son service, au point de ne négliger aucun entraînement assidu. Enfin, les énigmes tournant autour des ennemis: au vu des récents événements, nos héros sentent effectivement que quelque se trame du côté des kaiju, dont le comportement a récemment changé, où des monstres d'un genre nouveau (le kaiju n°9 en tête) ont fait leur apparition... le tout laissant présager de l'existence d'un ennemi bien plus organisé et puissant.

Et ces différentes constatations, elles sont destinées à se rejoindre et à se concrétiser dans un dernier tiers de volume qui, déjà, repart de plus belle dans l'action, avec une nouvelle menace qui non seulement est d'une ampleur inédite, mais en plus vise directement les Forces de Défense ! Au gré de premiers coups d'éclats de la toujours aussi badass Kikoru et de Hoshina, l'adrénaline remonte de plus belle, en nous laissant sur un certain suspense quant au combat que va devoir mener le vice-commandant, sans doute le personnage qui a le plus gagné au fil de ce tome.

A l'arrivée, KAIJU n°8, ça reste toujours du bon divertissement ici. Sans avoir la prétention de révolutionner le manga d'action, l'oeuvre de Naoya Matsumoto continue de démontrer un vrai sens du rythme, porté par une narration sans temps mort et fluide ainsi que par un dessin restant redoutablement efficace dans sa catégorie.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs