Jumping Vol.2 - Actualité manga
Jumping Vol.2 - Manga

Jumping Vol.2 : Critiques

Jumping

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Octobre 2017

Ruinée psychologiquement par son manque total de confiance en elle, elle n'a jamais rien su (ou osé) faire et s'est toujours considérée comme un boulet inutile. Mais pour la première fois, Ran Ôizumi pourrait avoir le sentiment que l'on a besoin d'elle. En effet, au club d'équitation de l'université Aomori Gakuen, elle est la seule à pouvoir monter Tsugaru, un cheval difficile qui cache peut-être bien des blessures un peu similaires aux siennes. Et du coup, les membres du club, qui l'ont accueillie à bras ouverts et avec une certaine convivialité, souhaitent vivement qu'elle les rejoigne ! Mais encore faut-il que la jeune femme réussisse enfin là où elle a toujours échoué : les examens d'entrée à l'université !

A l'approche d'une nouvelle année universitaire, Ran va devoir se donner à fond pour parvenir à intégrer la fac... Plus facile à dire qu'à faire ? Elle a beau entrevoir enfin une lueur d'espoir, un endroit où elle pourrait se sentir bien et être à la fois utile et acceptée, la jeune femme conserve son grand manque de confiance en elle, ce manque de confiance qui l'a toujours plombée et bloquée. Difficile, quand on a toujours été ainsi, de changer du tout au tout... Mais heureusement, Ran peut compter sur son entourage, à commencer par sa chère amie Sayuri qui lui offre une tablette pour ses révisions, ou même Hinagata qui, sous ses allures un peu distantes, révèle un vrai bon fond en l'aidant lui aussi à se préparer quand Sayuri n'est pas en état de le faire.

Ainsi, c'est dans une ambiance toujours positive que se poursuit un récit où Ran franchit de nouvelles étapes, sur le plan des études bien sûr avec sa possible entrée en université, mais aussi sur d'autres plans.
Il y a notamment les nouvelles rencontres : avec l'arrivée d'une nouvelle année, le président et la vice-présidente du club d'équitation seront amenés à quitter leurs fonctions, laissant leur place à d'autres, et cela pourrait aussi amener de nouvelles recrues, à commencer par Ippei, un garçon ayant un lien très proche avec Hinagata. Entrant en scène vers la fin du volume, ce nouveau garçon risque bien de chambouler encore un peu plus les choses, en permettant d'évoquer un peu plus le passé de Hinagata et de Tsugaru, mais aussi en enclenchant une prise de conscience sentimentale... Ce dernier aspect, loin d'être le sujet premier de la série (du moins, pour l'instant), reste bien traité, pas exagéré, il fait simplement partie du quotidien et reste donc réaliste.
Mais il y a surtout le rapport naissant de notre héroïne à l'équitation. Elle a beau pouvoir monter Tsugaru, la jeune femme ne sait rien faire d'autre, et a donc tout à apprendre. Il lui faudra notamment savoir se servir du matériel, comprendre les termes spécifiques, comprendre l'importance du soin, et apprendre à préparer elle-même le cheval qu'elle va monter. Autant de choses qu'elle devra assimiler par la suite, ce qui devrait constituer autant d'éléments où, enfin, elle pourra se sortir de son blocage, oser faire des choses et avancer. Et son lien naissance avec les chevaux est encore l'occasion de cerner un peu plus son état d'esprit : il peut y avoir une grosse différence entre ce que les humains disent et ce qu'ils pensent, alors que les chevaux, eux, ne mentent pas. Cet état d'esprit, la jeune femme commence enfin à le partager avec les autres, preuve qu'elle s'ouvre.

La réinsertion de cette attachante jeune femme, l'immersion dans le monde équestre, l'ambiance de club et de groupe, l'arrivée du facteur sentimental... sont autant de choses qu'Asahi Tsutsui marie à merveille, en les faisant évoluer petit à petit, en même temps, ensemble, avec réalisme et, surtout, avec une ambiance globalement chaleureuse et positive. Après deux tomes, on est déjà à la moitié de la série, et on regretterait presque qu'il ne reste que deux volumes derrière, tant Jumping se révèle être une série attachante et porteuse de beaucoup de bonnes choses.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs