Iruma à l’école des démons Vol.3 - Actualité manga
Iruma à l’école des démons Vol.3 - Manga

Iruma à l’école des démons Vol.3 : Critiques

Mairimashita! Iruma-kun

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Décembre 2020

Chronique 2 :

Grâce aux paroles d'Amélie qui lui a fait remarquer son manque d'ambition, Iruma a compris qu'il lui fallait se trouver un but personnel pour progresser, et c'est avec cette idée en tête qu'il a tout donné pendant l'épreuve du boulet meurtrier (une balle au prisonnier un peu plus brutale, quoi). Résultat: il est sorti victorieux du match, ce qui lui a permis d'obtenir le deuxième rang de la hiérarchie de l'école, le rang Beth ! Une bonne chose de faite pour le jeune humain, qui conforte ainsi un petit peu plus sa bonne intégration au coeur de Babyls, cette école de démons où il s'est déjà fait des amis et où il se fait petit à petit sa place. Mais décidément, le monde démoniaque n'a pas fini de le surprendre, quand il ne l'effraie pas de manière assez régulière. Et à présent, c'est le concept des batora que notre héros va découvrir.

Les batora ? Kézaco ? Eh bien, rien de bien compliqué là-dedans puisque, comme Iruma le remarque très vite lui-même, il s'agit ni plus ni moins que des clubs scolaires, comme il y peut y en avoir dans le monde humain... à ceci près que ceux du mondes démoniaque sont forcément particuliers ! Une nouvelle fois, comme elle a déjà pu le faire précédemment pour certaines idées comme la balle au prisonnier devenue boulet meurtrier, Osamu Nishi se réapproprie donc un concept bien présent dans notre réalité, pour le détourner de façon bien souvent humoristiques via l'allure des clubs de Babyls. L'idée a beau être simple, elle est forcément efficace et amuse facilement, au fil des différents clubs tantôt flippants tantôt loufoques qu'Iruma entrevoit. De ce côté-là, Nishi ne rate aucune occasion d'offrir un bon lot de gags, y compris via Clara qui fait n'importe quoi, Amélie qui tente de manière détournée d'attirer notre héros au BDE (qui est considéré comme un batora), ou l'espèce de garçon-hibou pervers qui veut monter un club tout à fait particulier... Tout en échappant à la chasse aux recrues où les clubs essaient un peu trop agressivement de faire venir des nouveaux dans leur batora, le jeune humain devra donc faire des visites d'essai, jsuqu'à trouver un batora qui lui conviendrait, lui qui dans son monde humain n'avait jamais eu le temps d'intégrer un club.

C'est donc ainsi que notre héros, de visite en visite, devra donc intégrer un club sans le choisir au hasard, puisque les batora peuvent voir une influence importante sur la progression en rang, et peut-être plus encore via la fête des batora, équivalent démoniaque des fêtes scolaires nippones, qui se prépare tranquillement dans la deuxième moitié du volume. Son club trouvé, Iruma doit déjà tâcher de s'activer avec les autres pour préparer la fête et trouver une activité à même d'attirer l'attention des autres élèves. mais en parallèle, tout ceci est également l'occasion d'installer un nouveau personnage voué à avoir son importance: Kiriwo Amy, président du batora de création d'objets démoniaques. Un garçon apparaissant a priori chétif, faible très gentil voire infiniment bonne poire au vu de comment il se fait crier dessus par son "boss", et qui semble pourvu de bonnes intentions puisque, via la création d'objets magiques, il souhaite aider les plus faibles, ceux qui n'ont pas beaucoup de magie, dans cette école où notre rang détermine notre place et où la hiérarchie est très stricte. Cependant, on le devine assez vite et cela se confirme dans des dernières pages plus inquiétantes, Kiriwo cache peut-être quelque chose, nous annonçant dès lors le début du prmeier arc un peu plus ambitieux de la série.

En somme, le concept de batora s'avère bien exploité par Osamu Nishi, la mangaka partant d'une idée classique pour bien l'utiliser au fil de différentes étapes (visites, d'essai, intégration, préparatifs de la fête des batora) qui finissent par amener sur une fin de tome plus ambitieuse, tandis que l'humour, lui, reste omniprésent tant il est rare de voir une page dépourvue du moindre gag (ne serait-ce que Clara qui fait n'importe quoi au second plan). Mais en dehors du fil rouge des batora, l'autrice sait aussi offrir d'autres choses. Des choses plus légères, comme un premier chapitre de cours de séduction où Clara brille, amuse puis attendrit en restant elle-même, ou encore un chapitre de maîtrise de familier un peu embêtante pour Iruma quand on se souvient qui est son familier. Ainsi que des choses un peu plus consistantes autour de la question du prochain roi-démon, avec à la clé une rapide découverte des seigneurs infernaux.


Chronique 1 :

Sa discussion avec Amélie, la présidente du conseil des élèves, a fait tilte chez Iruma : Le jeune homme ne connait pas vraiment ses ambitions, d'autant plus dans ce monde dans lequel il ne se sent pas toujours à sa place. Dans cette optique, il entreprend de grimper les échelons, et parvient ainsi à se hisser au rang Beth. A peine une épreuve honorée, voilà que d'autres festivités attendent notre héros : Le recrutement des Batora, équivalents des clubs japonais, mais dans des optiques plus démoniaques ! Pour Iruma, il sera important de choisir son groupe, car celui-ci peut être synonyme d'ascension dans la hiérarchie des enfers...

Notre tête d'affiche s'étant hissée au deuxième rang de la société démoniaques, on peut affirmer qu'Iruma à l'école des démons progresse sur un chemin précis, et ne se contente pas d'une routine forgée par une accumulation d'histoires annexes. Ainsi, ce troisième tome intègre une nouvelle progression marquée par l'entrée en scène des Batora, autrement dit les clubs scolaires. Une idée classique, mais ça serait sous-estimer Osamu Nishi de penser qu'il se laisse aller à la facilité. Aussi, son adaptation de cette mécaniques à son univers se fait particulièrement bien, suivant certes un schéma assez convenu, mais permettant à la série de poursuivre sur sa bonne lancée. Voilà qui permet l'introduction d'un nouveau personnage Kiriwo, présenté comme un équivalent du protagoniste pour l'absence de magie chez lui. L'idée est bonne, et pourrait ouvrir le terrain à toutes sortes de développements à l'avenir.

La dimension comédie scolaire d'Iruma continue donc de se développer à bon train, aidé par les habituelles interactions réussies entre les différents personnages, et de bonnes touches d'humour utilisant l'univers et le casting à bon escient. Le premier chapitre de ce tome, assez indépendant puisqu'il narre à lui seul une histoire autour de Clara, en est un bon exemple. Ici, le mangaka aurait pu tomber dans le piège de la comédie aguicheuse de mauvais goût, mais il nous prend justement à contrepied pour utiliser l'innocence de la demoiselle comme atout humoristique. C'est particulièrement percutant, et ce sont bien ces notes d'humour barrées qui continuent de faire mouche.

Enfin, si la légèreté est l'une des facettes déterminantes de la série, c'est tout un pan plus sérieux de l’œuvre qu'amène peu à peu ce troisième tome. La grande hiérarchie du monde démoniaque se fait encore plus appuyée, et l'auteur s'en sert efficacement pour introduire ce qui pourrait être un complot, et donc un arc scénaristique plus ambitieux et sombre (à l'échelle du manga, bien entendu). Si certains événements du volume nous mettent la puce à l'oreille, les dernières pages confirment la chose. La série prend alors une autre facette, peut-être plus convenue, mais nous laisse tout de même sur une surprise qui donne envie de découvrir la suite. L'un des enjeux sera le traitement de cette intrigue via la patte de l'auteur, ce qu'on peut avoir hâte de découvrir.

Il en résulte alors un troisième tome fidèle à l'identité de la série, drôle et prenant, et qui sait capter notre intérêt par de petits développements, et même une certaine manière de faire basculer le ton du titre. Le manga d'Osamu Nishi partira-t-il dans du trop classique dans l'opus suivant ? C'est une question qu'on se pose, et qui nous restera en tête jusqu'à la découverte du quatrième tome.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.25 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs