Iruma à l’école des démons Vol.28 : Critiques

Battant son plein dans une certaine intensité, et ayant déjà vu certaines équipes éliminées comme celles de Clara et Soï, l'épreuve de l'arrache-coeur atteint un premier point culminant avec une mission cruciale donnée aux élèves de la classe anormale et à leurs protégés de première année: dans un temps imparti, quatre d'entre eux doivent détruire un dispositif magique pour empêcher le réveil du chef des "ensaignants", à savoir le directeur lui-même... Autant dire qu'il s'agit là d'un objectif capital, tant la puissance du directeur condamnerait les adolescents s'il s'éveillait ! Alors qu'Iruma et ses deux cadets ont échappé de justesse à Shiida et doivent désormais décider de quoi faire, de leur côté plusieurs autres élèves sont déjà face au dispositif magique pour tenter de le détruire. Mais il va de soi que les ensaignants ont soigneusement préparé un piège et comptent passer à l'offensive, si bien qu'un paquet de renforts ne sera pas de trop !

C'est précisément sur cette dernière idée qu'Osamu Nishi va très efficacement jouer, tout au long de ce volume où il est obligatoire pour les élèves d'unir leurs forces afin de contrer les profs et de tenter d'empêcher le réveil du directeur. Et la recette a beau être simple, les enjeux ont beau être un peu moins sérieux et critiques que dans certains arcs précédents, l'ensemble fonctionne totalement, tant la mangaka gère bien son rythme et, surtout, ses personnages et leur entente.

Cette fois-ci, l'autrice fonctionne très souvent sur une succession de retournements de situation où, les uns après les autres, des personnages débarquent presque de nulle part, dans un camp comme dans l'autre, pour renverser le rapport de force et nous maintenir en haleine, ce qui a aussi pour effet de bien faire ressortir l'idée d'entraide chez les élèves, prêts à prendre des risquent pour s'épauler mutuellement alors qu'ils auraient pu rester planqués. Et c'est au coeur de ce contexte qu'Osamu Nishi parvient, régulièrement, à offrir des petits focus très convaincants sur différents visages comme Zézé, dont on découvre avec intérêt le pouvoir héréditaire, ou plus encore ce cher Kamui, notre "gentleman pervers" ayant enfin droit à son quart d'heure de gloire et à un petit développement rapide mais suffisant sur son enfance et sa famille.

En résulte un volume assez ébouriffant, stimulant et tout simplement très divertissant, d'autant plus que l'autrice n'y oublie pas ses notes d'humour (on aurait presque pitié de Zézé face aux paroles de la toujours très chouette Silvia). Sur une recette aussi simple qu'efficace, Osamu Nishi nous emballe très facilement !