Inugami Vol.2 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Août 2010


Un deuxième "dieu-chien" nommé Zéro fait son apparition en ville, avec pour mission de "regarder l'homme". Mais très vite, après avoir dû tuer des hommes ayant cherché à l'abattre sans véritable raison, il entre dans une folie meurtrière et sème le chaos en ville, tuant violemment quiconque fait trop de bruit. Face à ce carnage, 23, accompagné de Fumiki, décide d'aller rencontrer le fauteur de troubles pour tenter de le raisonner, de lui faire comprendre que tous les hommes ne sont pas mauvais, et que certains, comme Fumiki, sont bons. Mais Zéro ne veut rien entendre, et un combat s'engage entre les deux animaux envoyés par la déesse de la montagne...

Avec son lot d'action sanglante et de morts, ce deuxième tome commence sur les chapeaux de roue et confirme que le titre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Sanglant à souhait, le titre, malgré des maladresses visuelles toujours présentes, continue de captiver, principalement grâce au message de l'auteur, dont la portée écologique se fait un peu plus palpable: face au bruit des hommes et de la ville, Zéro, symbolisant ici une nature désireuse de se débarrasser du parasite humain, affronte 23, plus nuancé, grâce à Fumiki, quant à son avis sur les hommes, alors que les deux êtres ont été envoyés en observation par une même déesse de la nature. Qu'on se le dise, pendant ce combat, l'homme n'apparaît que comme un pion incapable de réellement intervenir face à une nature partagée mais qui reprend ses droits.

C'est du moins le ressenti que l'on a, avant que le combat ne s'achève et que Zéro ne soit récupéré par le maître Kiryu, dont les objectifs, s'ils s'éclaircissent très vaguement, restent on ne peut plus mystérieux. On reste également très intéressé par la confirmation de la naissance d'une amitié très forte entre 23 et Fumiki.

A présent, tout les principaux partis du manga semblent être en place, entre Kiryu, symbolisant une destinée humaine tournée vers l'occulte, Kurata, représentant le capitalisme matérialiste et mercantile du haut de son entreprise pharmaceutique, Fumiki, détaché de ces deux courants pour se faire la voix d'un retour vers la raison et vers harmonie perdue avec ce qui nous entoure, et les chiens, représentations-mêmes d'une nature tantôt fragile et divisée, tantôt inébranlable. On a d'ores et déjà hâte de voir comment les choses vont évoluer, d'autant que le message de Masaya Hokazono devrait continuer à gagner en profondeur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction