I love Hana-kun Vol.8 - Manga

I love Hana-kun Vol.8 : Critiques

Hana-kun to Koisuru Watashi

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Janvier 2018

Les deux semaines de réclusion de Hana furent un vrai calvaire pour Nana. Plus les jours passaient, plus son inquiétude grandissait. Envahie par de sombres pensées, Nana angoissait à l’idée de revoir celui qu’elle aime tant. Le soir de la levée du renvoi, Nana se retrouve à bout de force, hantée par l’idée que l’éloignement qu'ils viennent de vivre se révèle être un signe avant-coureur de la fin de leur romance. De son côté, Hana se sent honteux. Pas facile d’affronter le regard de sa petite amie qui est de surcroit la présidente des élèves. Leurs retrouvailles sont tendues. L’inquiétude et la gêne ne font pas bon ménage avec les mots tendres. Les paroles échangées s’avèrent maladroites et ne reflètent pas ce qu’ils ont sur le cœur. Alors qu’il suffirait d’un rien pour rétablir la situation, tout bascule :


« J’aimerais qu’on prenne un peu de distance ».


Pour Nana, cette demande de Hana ne peut vouloir dire qu’une chose… Pour en avoir le cœur net, elle lui propose un rendez-vous dès le lendemain. Même si Hana semblait vouloir espacer leur rencontre, il accepte la sortie avec plaisir. Sortie qui se déroule à merveille ! Et qui finit avec un coucher de soleil. Hana profite de ce moment pour lui offrir un cadeau d’anniversaire en avance. Et soudain, la magie de la journée s’évanouit. Des larmes coulent. La sentence tombe et bizarrement, c’est Nana qui l’énonce :


« À partir de demain… Je redeviendrai la Prez ».


Cette phrase sonne le glas de leur relation, car depuis cette soirée fatidique, nos deux héros ne sont plus en couple. Nana annonce à ses amies que Hana l’a quittée. Malgré cela, leur rupture reste très confuse. En effet, Hana n’a jamais demandé explicitement de mettre fin à leur histoire. Nana semble même encore avoir des doutes : « On a vraiment rompu c’était donc bien ça ». Quand Komari demande à Hana si Nana « l’a jetée », il ne nie pas. Le lecteur peut alors se demander si un quiproquo ne fait pas croire à chacun des protagonistes que l’autre l’a quitté. Est-ce une volonté de la mangaka de laisser planer un doute afin qu’un rebondissement dénoue leur méprise ? Non, cela s’avère juste être un effet stylistique raté.


Grâce à ses dessins délicats et ses choix judicieux dans le découpage des cases, Fuyu Kumaoka  immerge ses lecteurs dans une atmosphère douce-amère. Les passages mettant en scène la fin de la relation de Nana et Hana sont de toute beauté. La mangaka alterne les gros plans sur les expressions des héros, les vues éloignées et les focus sur de petits détails. Les dessins semblent simples pourtant ils recèlent d’un grand nombre d’informations. Une tête penchée, un dos qui se tourne, une mèche qui cache un regard, des mains qui se serrent. On devine les émotions des protagonistes sans qu’ils aient besoin de les dire. La sobriété des dialogues contribue à cette ambiance qui mêle tristesse et nostalgie.


Ce huitième volume sous les signes des tourments amoureux est un peu plus sombre que les précédents. À travers leur peine, les deux héros évoluent. Ils passent tous les deux un cap. En faisant chacun le point sur leurs sentiments et leurs attentes, ils découvrent ce qu’il leur manque pour aller de l’avant. Un nouveau pas va-t-il être franchi ? 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Gathea
14 20
Note de la rédaction